Quand l’auteur de Cry Havoc revient sur le devant de la scène avec un jeu opposant plusieurs factions, cela provoque quelques clics intempestifs sur les internets ludiques. Y a-t-il de quoi s’esbaudir ? Voyons cela. 

Grant Rodiek propose en effet actuellement sur KS et jusqu’au 16 avril prochain, Imperius, un jeu de cartes dans un univers SF basé sur son précédent opus Solstice: Fall of empire (2017) passé relativement inaperçu. 

Quelle maison pourra monter sur le trône ? 

2 à 4 joueurs vont drafter des cartes provenant de diverses factions (la votre et celles des adversaires aussi) et d’événements qui ajouteront des petites surprises durant la partie. 

Draftons donc les amis, draftons. Vous voilà tous avec cinq cartes en main. Vous en gardez tous une et passez le reste à votre voisin de gauche, et recommencerez la manoeuvre, jusqu’à ce que vous ayez chacun votre main de départ. Voilà pour le draft. Nous avons quatre planètes sur la table, aussi représentées par des cartes. À votre tour, vous allez déployer des cartes de votre main sur une de ces quatre planètes. Pas plus de 5 cartes ne peuvent pas être déployées sous une planète, et pas plus de 2 cartes peuvent être placées face cachée de la sorte. Ce processus continue jusqu’à ce que tout le monde ait déployé toute sa main. 

Alors, on révèle les cartes face cachée en commençant par la planète de gauche. En voyant désormais tout ce que les joueurs ont posé, on peut réorganiser les cartes en fonction de leur valeur d’initiative. On pourra ensuite les résoudre, en débutant par la valeur la plus petite jusqu’à la plus haute.

Release the kraken

Alors, dans un règlement de compte à la Citadelles, les Assassins pourront tuer des Nobles d’une autre faction, des Nobles pourront marquer des points liés à la planète, les Gardes royaux pourront protéger les Nobles, les Commandants marqueront des points tout en posant des marqueurs de contrôle (qui rapporteront en fin de partie). Les Ambassadeurs se livrent quant à eux à une guerre d’influence, aider par les Anciens qui ajoutent des points de soutien. Les événements pourront permettre de jouer toutes sortes d’actions (regarder une carte face cachée, ajouter un marqueur de contrôle sur une autre planète…).

La première planète effectuée, on passe à la suivante, jusqu’à ce que toutes soient ainsi résolues. 
De base, 4 planètes simples qui vaudront des points sont proposées, mais des planètes « avancées » ajoutant des pouvoirs particuliers se déclenchant sous certaines conditions sont conseillées une fois que vous maîtrisez le jeu. 

Final countdown

Dès qu’un joueur atteint les 21 points, c’est le décompte final : on ajoute les points de contrôle et on retire les pénalités liés aux dégâts qu’on aura encaissés. Le plus gros score l’emporte. 

Un jeu plutôt léger dans son calibre (30 minutes environ la partie, des règles épurées) où le draft est central si bien qu’il faudra sûrement au moins une partie pour bien faire ses choix critiques. Vous devrez en effet décider quelles cartes de votre faction garder, quelles cartes des autres factions récupérer (pour en priver vos compères ou pour que votre stratégie soit viable), puis les placer au mieux, en jouant sur les informations incomplètes que vous possédez (tirées du draft et de ce qui est déjà déployé).

Des visuels imaginés par le studio Gong

La campagne KS depuis mardi connait un bel engouement, et a déjà largement dépassé son plafond (27 800€ sur les 8 111€ demandés grâce à 869 contributeurs à l’heure où j’écris ces lignes).

La livraison est prévue par l’éditeur, Kolossal, pour septembre 2018. 

La fiche de jeu 

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