Doodle city ?
C’est un petit jeu d’apéro, ou plutôt, un jeu de tea party.
Il s’agit d’un format qui se prête bien à ce genre d’ambiance : dimanche, 17h, les beaux-parents sont là, vos bottes sèchent au coin du feu, des petits biscuits sont présentés sur la table, et vous avez envie d’un divertissement qui n’engage pas trop l’esprit mais vous tienne quand même légèrement en suspension…
Et bien, voilà, Doodle City se case là, avec son caractère douillet de hasard et de réflexion bon enfant, prêt à vous occuper de 17h à 17h30.
Doodle city est une sortie Essen 2014 d’une toute nouvelle maison d’édition norvégienne nommée Aporta games (montée par les auteurs du jeu Eilif Svensson & Kristian Amundsen Østby) mais le jeu va être publié en français par Bombyx [Ndlr/mise à jour : finalement Bombyx ne l’édite pas]. Ces derniers ont annoncé : « Doodle city sera le premier jeu de 2015 dans la P’tite Ludothèque avec une jolie boîte bombée ! Bien sûr nous allons refaire entièrement les graphismes et rajouter un peu de matériel ».
C’est vrai que le matériel de cette boite norvégienne est un peu frugal mais nous pouvons faire confiance à Bombyx pour nous faire quelque chose de bien plus funky. Qui sait ? Des plateaux effaçables ?
Regardons néanmoins à quoi ressemble une partie de Doodle city, l’original, puisque les mécanismes seront les mêmes. Au besoin vous avez d’ors et déjà les règles originales traduites by the too hype Madtranslator sur la fiche de jeu.
« Yeah you wanna find love, then you know where the city is ! »
Chaque joueur se munit d’une fiche représentant sa ville, c’est sur cette feuille qu’on va gribouiller nos routes au crayon pour relier au mieux nos différents bâtiments.
Nous avons en effet des hôtels, des magasins, des quartiers résidentiels et des taxis, le tout répartis sur une grille de 5×5 cases.
On met les pieds sous la table et on lance les dés
Avant de débuter, on va lancer les dés pour déterminer les routes de départ. Il y a des cases vertes sur la grille, une par colonne : chacune de ces cases vertes représente un quartier résidentiel avec des maisons. Ils sont importants, ces tiéquars de départ, car il va falloir passer par là avec nos routes afin de les connecter au reste de la téci. Wesh.
Les dés que nous lançons au moment du set up permettent donc de définir comment la route passe dans chacun de ces quartiers résidentiels. Elle peut passer horizontalement, verticalement ou faire un virage. Ce sont donc les dés qui décideront de votre configuration de départ, ce qui assure un minimum de renouvèlement car les contraintes qui en résulteront seront nécessairement différentes.
Vue d’hélico
Dans ce jeu nous lançons des dés pour indiquer les colonnes & rangées où l’on devra dessiner. On prend toujours le dé bleu (qui détermine pour tout le monde une colonne) et on jouera avec autant de dés blancs qu’il y a de joueurs +1 (ceux-ci définissent la rangée, et chaque joueur en choisira un).
Take it easy, c’est party
Nous découvrons le jeu avec zom et une amie gameuse, Dookie. Elle est la dernière a avoir fait du shopping, bien sûr, du coup selon les règles, elle est désignée « 1er joueur » : elle lance donc la partie et par la-même, tous les dés (le dé bleu et 4 dés blanc, c’est bien, vous suivez).
Le dé bleu nous indique alors que nous jouerons sur la 2e colonne pendant ce tour. Les dés blancs lui offrent plusieurs options. Elle choisira le dé de valeur 2 pour dessiner une route sur la case correspondante : colonne 2, rangée 2, cette case indique un hôtel, juste à côté d’un quartier résidentiel.
Quand on dessine une route sur un hôtel, on regarde immédiatement le nombre de cases couvertes par cette route : plus elle est longue et plus on peut marquer des points. Notre fiche nous indique quels scores sont possibles : 2, 3, 5, 8, 11, ou 15. Si quelqu’un score une route de 15 cases, c’est la fin de la partie.
Chaque hôtel peut être scoré qu’une seule fois, à vous de choisir du coup si ça vaut le coup de marquer des points tout de suite ou d’attendre un peu pour faire plus de points… à condition d’arriver à allonger la route congrûment !
Maintenant Zom choisit son dé blanc, celui-ci lui indiquera une case avec un taxi. Les taxis scorent tous ensemble, s’ils sont connectés, en fin de partie (4 points par taxis, c’est payant).
A mon tour ! Comme je joue en dernier j’ai évidemment moins de choix que les autres, mais la roue tourne mes amis, la roue tourne ! Je choisis donc le dé qui m’indiquera une boutique.
Quand on fait passer une route sur une boutique, on compte immédiatement le nombre de maisons reliées à cette boutique.
Comme les hôtels, je peux marquer des points tout de suite, en entourant sur ma fiche le score que je réalise : 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 points (chaque score peut être entouré qu’une seule fois) et le premier joueur qui peut scorer 3, 5, 7 ou 10 points aura droit à un bonus en points bien engageant. Ce petit additif ludique ajoute un peu de substance au gameplay puisqu’il induit une petite course à la route la mieux optimisée entre les joueurs.
Et voilà, le tour est achevé, le premier joueur change et relance tous les dés.
Si pendant la partie vous pouvez jouer sur la case verte d’un quartier résidentiel alors vous devez cocher une croix sur la case (il y a en tout 3 ou 4 emplacements à cocher) : cela signifie que le quartier s’agrandit et c’est intéressant pour vos boutiques !
La route tourne
Le tour suivant c’est donc zom le premier joueur, il lance les dés et le bleu indique une valeur 6. Dans ce cas-là ; c’est free, c’est tout compris, les joueurs sont libres de jouer dans la colonne de leur choix.
Notez que les dés blancs peuvent également donner du 6 : cela fonctionne de la même façon mais c’est moins drôle car en choisissant un 6 vous devrez cocher une case « pollution ». Cette ligne est représentée par une rangée d’arbre sur votre fiche.
Celui qui aura barré le plus d’arbres aura des points négatifs en fin de partie. D’ailleurs, il faut faire attention à votre pollution car cocher le dernier arbre enclenche aussi la fin du jeu !
Nous continuons ainsi, en tentant de composer avec les valeurs des dés, tout en gardant un œil inquiet sur les cités voisines. Il peut arriver qu’on prenne un dé juste pour bloquer le copain qui réaliserait avec celui-ci un trop joli coup, mais il faut avouer que lors de cette partie-découverte nous étions un peu trop le nez dans nos propres grilles pour bien jouer là-dessus. Comme quoi, il y a quand même une courbe d’apprentissage pour faire de beaux scores.
Final countdown
J’essaie de faire la plus grande route possible, tandis que zom et dookie se tirent la bourre sur les bonus des boutiques – au final les scores seront très serrés. Selon l’orientation de votre route, vous n’aurez pas les mêmes façons de scorer et ne chercherez pas à mettre en valeur les mêmes éléments urbains. Les joueurs ont toujours du choix – même si en approchant de la fin de partie vous aurez intérêt à avoir aussi de la chance pour faire la différence ! GRrrrr ! -.
Bref. Un bon dice filler.
Du même calibre que Qwixx, Doodle city est donc un petit jeu intéressant, mais surtout léger et familial (il se pratique de 1 à 6 mais je pense qu’à partir de 5 ça fait malheureusement des parties longues pour ce que c’est). Un jeu de dés thématisé pour votre dimanche après-midi, à vous de voir si ça tombe dans votre grille ludique !
>> La fiche de jeu (avec les règles traduites)
Un jeu de EilifSvennson, Kristian Amundsen Østby
Illustré par Gjermund Bohne
Edité par Aporta games
Langue et traductions : Allemand, Anglais et français
Date de sortie : 15/10/2014
De 1 à 6 joueurs
A partir de 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 30 minutes
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Alstar 20/11/2014
Y’a une version iOS… Si vous voulez je vous dirai ce que j’en pense. Je n’y ai pas vraiment beaucoup joué mais je peux regarder ça de près… 🙂