► E.D.I.T.O. Les droits imprescriptibles du joueur
Quand j’étais jeune, je fréquentais beaucoup la bibliothèque de mon quartier, parce que j’aimais beaucoup lire. Or, dans cette bibliothèque se trouvait une affiche qui m’a énormément marqué et qui a grandement contribué à faire de moi un lecteur assidu. Cette affiche, elle renfermait pour moi tout ce qu’il y a de magique et de libre dans l’acte de lire. Rien que par son existence, je savais que je pouvais faire ce que bon me semblait avec les livres que je choisissais, et que personne n’avait le droit de trouver à y redire.
Cette affiche, c’était la proclamation des droits imprescriptibles du lecteur, édictés par Daniel Pennac, une déclaration que vous connaissez très probablement mais que je me fait un plaisir de recopier ici :
Les droits imprescriptibles du lecteur
Le droit de ne pas lire.
Le droit de sauter des pages.
Le droit de ne pas finir un livre.
Le droit de relire.
Le droit de lire n’importe quoi.
Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
Le droit de lire n’importe où.
Le droit de grappiller.
Le droit de lire à haute voix.
Le droit de nous taire.
Daniel PENNAC, Comme un roman (1992).
L’auteur aurait ajouté un 11e commandement en 2017 : « Le droit d’éteindre votre téléphone portable pour lire tranquillement. »
Vous avez donc deviné où je voulais vous emmener.
Pourrait-on à notre tour, décréter des droits imprescriptibles du joueur de jeu de société ? Et bien, ce n’est pas si facile, car contrairement à la lecture qui est une activité individuelle, le jeu de société est comme son nom l’indique, une activité sociale. Et si chacun peut légitimement prétendre à la liberté de jouer comme il le le souhaite, cette liberté est limitée par celle des autres joueurs autour de la table. Pas facile donc.
Le second écueil, c’est que je ne suis pas Daniel Pennac, ni son homologue dans le jeu de société, et n’ai pas une once de son talent.
Pourtant, je pense l’exercice intéressant, si ce n’est nécessaire.
En effet, il arrive parfois que les joueurs ne soient pas toujours respectueux les uns avec les autres, et sur leur « façon de jouer ». C’est moins fort que dans le monde du jeu vidéo, pourtant cela existe. J’ai parfois l’impression que la pratique ludique de telle personne ou tel groupe est critiquée par d’autres : « Ceux-là, c’est que des joueurs kleenex », « Lui, il joue toujours au même jeu, il veut pas changer un peu ? ». (J’ai même déjà entendu des auteurs à qui l’on disait qu’ils ne faisaient pas de « vrais jeux »).
Moi-même, j’ai tendance parfois à faire ce genre de remarques. Mais qui sommes-nous pour juger de la façon dont les autres doivent jouer ? De plus, un frein encore important chez de nombreuses personnes qui n’osent se lancer dans le jeu, reste la crainte du regard des autres. « C’est pour les enfants / c’est trop compliqué pour moi… ».
Je pense donc qu’on a besoin d’une déclaration de ce type, parce que ça fait du bien de se rappeler que le jeu, c’est un loisir et qu’on a le droit de le pratiquer comme on le souhaite.
Alors voilà ma proposition. Et je parle bien de proposition : le jeu est une activité collective, alors ces droits du joueur, ils devraient être rédigés de manière collective. Je vous invite ainsi à les commenter, les critiquer et en proposer de nouveaux.
Vous noterez qu’il y a des droits collectifs, c’est-à-dire qu’ils ne fonctionnent que si toute la table est d’accord.
Les droits imprescriptibles des joueurs
Le droit de jouer ou de ne pas jouer
Le droit de jouer à ce que l’on veut, autant de fois qu’on le veut
Le droit de ne plus vouloir jouer après l’explication des règles
Le droit d’aimer ou pas un jeu après une seule partie
Le droit de jouer pour gagner ou juste pour le plaisir
Le droit à l’erreur pendant l’explication ou durant la partie
Le droit de ressentir des émotions pendant la partie
Le droit de mentir et trahir dans le cadre du jeu
Le droit collectif de changer les règles
Le droit collectif de coopératricher
Le droit collectif de ne pas finir la partie
Alors, qu’en dites-vous ?
SwatSh 20/03/2019
Joli manifeste. Evidemment, les droits imprescriptibles des joueurs sont moins étendus que ceux des lecteurs…
fouilloux 20/03/2019
Merci! Mais je n’ai pas compris ce que tu entends par moins étendu?
SwatSh 20/03/2019
Ben comme l’a écrit Blue pas logué, la lecture est une activité plutôt solitaire alors que le jeu (sauf seul bien entendu) se joue en société. A partir de ce constat, les droits des joueurs sont moins étendus et tu l’as toi-même retranscrit dans ton article puisque tu n’as pas repris des droits comme celui de ne pas finir un jeu.
Pouillotin 20/03/2019
« Le droit de ne plus vouloir jouer après l’explication des règles. »
Selon les situations cela peut être moche.
Shanouillette 20/03/2019
Haha je confirme !
Ça me rappelle cette fois-là, j’étais assise à côté d’une tablée de 4 joueurs qui se mettaient en route pour jouer à un gros jeu. Une fois l’expli terminée (30 ou 45 min bien tassées), deux des joueurs se sont levés et ont dit « non désolé c’est pas pour nous… ».
L’explicateur, dépité, se tourne alors vers moi et me propose de remplacer un des gars au pied levé. Il m’explique le jeu. 40 minutes plus tard, je n’avais qu’une envie : fuir à mon tour ! Mais deux fois de suite, ça aurait été vraiment vilain. Donc j’ai pris sur moi. Au final, je me suis pris l’un des plus gros fous rires que j’ai jamais eu sur un jeu. De désespoir. Mais quand même. Ce fut intense.
Gaelle 20/03/2019
Et moi je me rappelle comment l’arrivée de la vox team nous a sauvés après une explication de jeu auquel personne ne voulait plus jouer !
Shanouillette 20/03/2019
haha ha oui ? waho. la Voxteam c’est un peu comme les Avengers ludiques.
fouilloux 20/03/2019
Ah oui j’avoue t’étais bien tombée ce jour là.
fouilloux 20/03/2019
J’avoue. Mais c’est comme pour d’autres choses: le consentement c’est important, et il peut être retiré à tout moment 🙂
Gabbri 23/03/2019
Je suis carrement d’accord avec Pouillotin. C’est le droit qui me semble le plus problématique dans cette déclaration. La projection mentale faite du jeu lors de l’explication peut être trompeuse, même pour un joueur expérimenté. Selon moi, on a le droit de ne pas jouer mais le devoir d’essayer (měme un tour) si on a accepté de se faire expliquer des règles par une âme charitable…
fouilloux 24/03/2019
Et je re-disconviens :-). C’est sur que c’est très frustrant quand on a expliqué un jeu que finalement les joueurs lâchent l’affaire. mais quel sens cela a de jouer juste pour faire plaisir à quelqu’un ? Pour moi aucun, car ce n’est tout simplement plus du jeu. Même en temps qu’explicateur: quel satisfaction est ce que je retire de voir des gens faire une activité qui est censée leur faire plaisir, mais qui se forcent à le faire juste pour me remercier?
De plus, comment choisit on de jouer à un jeu? Souvent, parce que quelqu’un l’a proposé, l’a présenté en 4 phrases, nous a montré la boîte et nous a dit « on joue ça a l’air cool? ». Il faudrait donc que l’on dise oui de façon définitive sur le fait de jouer à un jeu simplement sur cette maigre base?
Et puis, l’explication est faite, le temps passé ne sera pas « récupéré » de toute façon, alors pourquoi en « perdre » encore en jouant alors qu’on sait (je pense qu’on peut le savoir) qu’on ne vas pas passer un bon moment?
Anecdote qui n’a rien à voir avec le jeu, mais qui je crois illustre ce que je veux dire: arrivé à un concert payant en tant qu’étudiant où j’avais trainé des potes parce que ça avait l’air cool, on se rend compte que cela ne nous plaît pas très rapidement. je dis « Bon, j’imagine que puisqu’on a payé, vous voulez rester? ». Ils m’ont regardé avec un air ahuris « Qu’on reste ou pas, on aura payé pareil, donc autant aller passer un bon moment ailleurs ».
Bref, oui on doit pouvoir dire « finalement pas » après l’explication des règles. Mais on a le droit aussi de pas être content quand cela nous arrive, pourtant je crois qu’il faut l’accepter.
Roll For the Win 20/03/2019
Le droit collectif de coopératricher…. on l’a tous fait mais est ce vraiment un droit? 8)
fouilloux 20/03/2019
C’est un droit dans le sens « je le fais si je veux et personne ne peut y retrouver à redire ».
Arnauld VM 21/03/2019
« je le fais si je veux et personne ne peut y retrouver à redire »
Non.
En fait, c’est plutôt : « nous le faisons si nous le voulons tous (et personne ne peut y retrouver à redire) »
C’est un droit *collectif*, pas individuel !
Djinn42 21/03/2019
Un joueur a le droit de dire quels sont les droits des joueurs sans qu’on lui oppose un non. Non ?
fouilloux 21/03/2019
D’autant que si j’ai fait un raccourci dans le commentaire, c’est bien ce que j’avais écris dans l’article 🙂
Arnauld VM 23/03/2019
Oui oui, dans l’article c’était bien 🙂
Blue pas logué 20/03/2019
Je pense que c’est beaucoup plus complexe que ça, le jeu se joue en société, et pour le plaisir de tous.
Par exemple, le droit de jouer juste pour le plaisir ou pour gagner, ça dépend tellement du jeu. Si la moitié des joueurs jouent dans l’optique de gagner et l’autre juste pour le plaisir, il y a de grandes chance que ça gâche la partie de tous. Perso, je considère que dans un gros jeux, la règle de jouer pour gagner est implicite et c’est elle qui déclenchera le plaisir du jeu). Sur un petit jeu, c’est l’inverse, je me vois mal jouer à un code name sans délirer quitte à perdre un coup pour un four rire.
Le droit de ressentir des émotions pendant la partie
Quel intérêt de jouer sans émotion ? C’est pour ça qu’on joue, non ?
« Le droit de ne plus vouloir jouer après l’explication des règles »
me dérange un peu. Pour moi, cette décision doit être collégiale dans le sens où beaucoup de jeux demandent une configuration bien précise pour être joué dans de bonnes conditions. En gros, si on demande après explication des règles, on discute et on change de jeux, si il y a erreur de casting, c’est au joueur qui propose le jeu de s’excuser.
On a clairement besoin d’une déclaration de ce type, mais elle doit prendre en compte l’obligation de respect des autres joueurs.
Macnamara 20/03/2019
Pour le premier point, je ne suis pas vraiment d’accord. On peut jouer à un « gros jeu », essayer de gagner et être rapidement hors course pour la victoire. Jouer pour le « plaisir de jouer » est alors indispensable, sinon on subit la partie et on passe un très mauvais moment (je pense notamment au Trône de fer…).
Je propose cependant une autre formulation : « le droit de jouer pour le plaisir, celui de gagner ou celui de jouer ». La deuxième partie de la phrase est peut-être même superflue, après tout, ce n’est qu’une question de plaisir, non?
Et merci à Fouilloux de remettre à l’honneur cette charte du lecteur qui m’a également beaucoup marqué, et d’engager en même temps cette discussion.
fouilloux 20/03/2019
Merci! Oui j’aime bien ta formulation. Et en effet: le jeu est une activité libre; si on ne prend plus de palisir, est ce encore du jeu?
Arnauld VM 21/03/2019
« Le droit de jouer pour gagner ou juste pour le plaisir »
Pour certains jeux, un joueur qui joue sans plus essayer de gagner va casser l’équilibre et le plaisir des autres joueurs.
Qu’il continue à jouer « pour le plaisir » malgré qu’il n’a plus de chance de gagner, d’accord (ce serait même un « devoir »), mais pour autant qu’il continue à essayer de se rapprocher autant que possible de la victoire.
Djinn42 21/03/2019
J’ai une joueuse à la maison qui joue à Azul pour le plaisir et qui gagne. Elle joue pour faire du joli, du plaisant et ça marche. L’un n’empêche pas l’autre.
Moi qui essaye d’optimiser et de bloquer les autres je perds tout le temps contre elle. Comme quoi.
fouilloux 21/03/2019
Je ne suis pas d’accord. Souvent, quand on dit ça casse l’équilibre, ça dit « eh mais là j’ai perdu parce que tu m’as pas contré alors que tu aurais du. » Et bien c’est comme ça. Jouer, c’est profiter des opportunités, et surtout laisser les autres jouer comme ils l’entendent. Si on gagne ou perd grâce à cela, tant pis. Ça fait parti de l’aléa. Sinon, on pourrait presque dire « eh il FAUT faire telle ou telle action sinon ça déséquilibre ».
Pour le devoir de continuer a jouer quand on se fait plus plaisir… Je suis pas d’accord non plus. C’est sûr que c’est pas agréable, mais si les gens se forcent, alors ce n’est plus du jeu pour eux.
fouilloux 20/03/2019
Bonjour, merci pour tes retours!
Alors: pour ce qui est du type de jeu, je disconviens: même un gros jeu, on peut y jouer pour s’amuser à essayer de faire des choses. Typiquement, sur la couverture de la GenCon 2017, l’animatrice de Es tu Games dit qu’elle a adoré Dinosaur Island, même si elle a perdu, mais elle s’en fout elle a acheté un T-Rex. A partir du moment où elle s’est amusé, qui peut trouver à y redire? L’important je trouve, c’est de se sentir libre.
Pour les émotions: tout à fait d’accord avec toi. Néanmoins, il y certaines émotions qui sont parfois mal vues, surtout lorsqu’elle s’exprime: être content de gagner ou… déçu de perdre. Ou vexé d’avoir été dupé. Je trouve que ça a le mérite d’être dit qu’avoir ses émotions là c’est autorisé. 🙂
Le coup de l’explication des règles, j’ai donné ma vision un peu plus haut.
Enfin tu touches un point sensible, celui des devoirs. j’avais fait un premier jet avec une liste de devoirs. Mais finalement, en y re-regardant de plus prêt, je n’en ai gardé aucun. Parce que tous contraignent un type particulier de joueur, et du coup, comme dit plus haut, je pense que tout le monde doit trouver son plaisir là où il veut. Maintenant ça reste un vrai sujet car en effet le jeu est une activité sociale, et donc en effet il faut que tout le monde y trouve son compte. Mais je ne pense pas que ça passe par des obligations. Si quelqu’una une attitude qui ne nous plaît, je pense qu’il faut utiliser le premier droit: ne pas jouer avec elle :-).
Arnauld VM 21/03/2019
Tu transformes mes paroles.
-> Quand je dis ça casse l’équilibre, ce n’est pas parce que ça pourrait empêcher les autres de gagner, mais parce que ça peut rendre le jeu trop facile (ou complètement déséquilibré) ce qui peut alors retirer tout l’intérêt du jeu (et donc gâcher le plaisir des autres joueurs).
-> Je n’ai pas dit « devoir de continuer [à] jouer quand on [ne] se fait plus plaisir », mais « continue à jouer (…) malgré qu’il n’a plus de chance de gagner ». Ce n’est pas parce qu’on n’a plus de chance de gagner qu’on ne peut pas avoir de plaisir à jouer !
Shanouillette 22/03/2019
En effet, c’est délicat. Le jeu existe tant qu’on décide de jouer, si un joueur décide de ne plus jouer, il sort du « cercle magique » (Huizinga). C’est facile quand on est tout seul à être impliqué, mais cette liberté fondamentale là devient un brin plus touchy à appliquer quand on est dans une activité collective telle que le j2s où le jeu existe si tous les participants continuent de décider à jouer. On forme le « cercle magique » à plusieurs. Si l’un de nous sort du jeu, le cercle est ébréché, pas totalement, mais à un endroit, et ça diminue la plénitude de l’expérience pour les autres.
Je pense que c’est un risque à prendre, comme dans toutes relations humaines (c’est le « de société » du jeu). L’expérience ludique j2s est forcément colorée par l’investissement et le caractère des humains ceux-là même qui la font exister. On peut se familiariser avec la prise de risque que cela comporte en construisant son cercle de joueurs avec des personnes en qui on a confiance. Et sinon, au pire, c’est pas grave, cf article 1 de la déclaration 😉
Duinhir 26/03/2019
J’ai un bel exemple datant de vendredi dernier. Nous avons sorti Res Arcana et après l’explication des règles, un joueur, très poli a commencé à faire un drôle de tête, visiblement le jeu ne lui plaisait pas. Je lui ai proposé du coup, de rejoindre une autre table si il le souhaitait, il a souhaité continuer pour voir si il allait accrocher finalement.
Il a passé la partie à ne rien faire… prendre des essences, vendre ses cartes (il n’en a posé qu’une seule), acheter des artefacts au hasard. Il a fait bonne figure mais on sentait qu’il s’ennuyait vraiment. Le jeu étant censé être court, nous avons terminé la partie, mais une grande partie de mon plaisir était gâché de le voir perdu dans ce jeu et il n’en a retiré aucun plaisir de son côté. Je pense qu’on ne le ressortira plus avec lui (on ferra du terraforming mars à la place)
Je pense qu’il n’a pas osé faire état de son droit de ne pas jouer, retrospectivement, je pense que tout le monde aurait été mieux si il en avait usé, on aurait peut être joué à autre chose avec plaisir et j’aurai joué à Res Arcana un autre jour…
fouilloux 26/03/2019
Merci de ce retour!
Arnauld VM 23/03/2019
(Zut, mon commentaire a bougé de place, il devait être en réponse du commentaire de fouilloux juste avant :-/ )
fouilloux 24/03/2019
-> Pour l’équilibre, je ne comprends pas: trop facile/difficile pour qui?
-> Ok, en effet c’est pas la même situation.
Reste que je ne vois pas ce que ça change: quand on voit qu’on a perdu, alors on joue bien comme on le souhaite. On peut, si c’est notre plaisir, essayer de faire le meilleur score possible, ou bien tenter des choses. Pour les autres, c’est juste un paramètre qui varie et auquel il va falloir se raccrocher.
Je n’aime pas vraiment que les joueurs aient des devoirs autre que ceux qui dirigent tout rapport humain (ie être polis, laisser les autres parler etc.). Encore une fois: comme tu peux t’assurer en plus qu’un joueur joue pour gagner et pas pour autre chose? Va t’on vérifier que tout ces coups sont optimaux?
Et puis, Quid du King Making dans ce cas? Je me souviens d’une partie de planète où je savais, 4 tours avant la fin, ne plus pouvoir remporter un seul animal car j’étais à la ramasse partout. Quoi que je fasse. Mais je pouvais en revanche décider qui allait gagner. Que dois je faire dans ce cas?
Arnauld VM 26/03/2019
Par exemple : il y a des jeux où la difficulté pour un joueur n est conditionnée par la façon dont joue le joueur n-1. Si un joueur commence à faire n’importe quoi, ça peut complètement déséquilibrer le jeu, au point de gâcher la partie.
Djinn42 20/03/2019
Un joueur a le droit de jouer seul à des jeux en coop.
Un joueur a le droit de dire qu’il n’aime pas un jeu.
fouilloux 20/03/2019
Tout à fait aussi, la première rentre pour moi dans « jouer à ce que l’on veut » et le second dans « ne pas aimer un peu après une partie », mais on pourrait rajouter « et le dire ».
Matthieu 20/03/2019
Le droit de résister au buzz mercantile des éditeurs.
Pour moi, ce droit devrait être exercé beaucoup plus souvent.
fouilloux 20/03/2019
Ah ah oui. Là aussi, j’y pensais avec le « le droit de jouer à ce qu’on veut », même à un jeu qui a 40 ans.
el payo 20/03/2019
Il manque :
le droit de prendre son temps même si les autres attendent,
le droit de parler d’autre chose que du jeu pendant la partie,
le droit de ne pas savoir que c’est à son tour de jouer,
le droit d’avoir de la chance même si on gagne grâce à ça,
le droit de jubiler et de commenter ses coups ou ceux des autres,
le droit de manipuler le matériel dans son coin et faire des pyramides de cubes.
Pierre Lefebvre 20/03/2019
On peut résumer ça en « le droit d’être un joueur infect »
fouilloux 20/03/2019
Ah, j’espérais bien déclencher un peu de débat quand même :-). Moi je suis plutôt d’accord avec El Payo. Les gens doivent pouvoir trouver leur plaisir d’une façon où d’une autre. Mais c’est vrai que certains comportement peuvent agacer. Je pense que si c’est trop agaçant, c’est à nous de choisir si on veut jouer avec ses gens où non. On peut bien sûr en discuter avec eux pour leur demander d’évoluer, mais il faut aussi accepter que des gens aiment jouer comme ça.
Macnamara 20/03/2019
Le droit de faire des pyramides de cubes et d’aligner ses meeples pendant l’explication des règles!
Liopotame 20/03/2019
Pourquoi pas « Le droit d’éteindre votre téléphone portable pour
lirejouer tranquillement » ? (sauf à Unlock ;-))captncavern 20/03/2019
Ca, ça relève plutôt du devoir !
fouilloux 20/03/2019
En effet, comme dit dans l’article il a été rajouté par D. Penac il y a peut, mais il aurait toute sa place ici. Mais d’un autre côté, je sais pas si ça devrait pas être un droit pour n’importe quelle activité finalement 🙂
SwatSh 20/03/2019
– Le droit de revenir en arrière si la joueuse suivante n’a pas encore joué
– Le droit de demander de jouer plus vite
– Le droit de jouer plus lentement
fouilloux 20/03/2019
Alors pour le premier je dis oui, mais pourquoi la joueuse?
SwatSh 20/03/2019
et pourquoi toujours le joueur? Le joueur ou la joueuse je voulais dire.
– Le droit d’être une joueuse et pas un joueur
fouilloux 20/03/2019
Ok, ça me va très bien alors en effet 🙂
Natosaurus 20/03/2019
Le droit de jouer ou de ne pas jouer
Droit universel, donc qui s’applique aussi pour les enfants. Mais surtout dans la relation parent – enfant.
ça peut donner : Le droit de ne pas culpabiliser à ne pas se forcer à jouer à un jeu qui nous gonfle avec son enfant. (On est un peu loin de Pennac là)
Djinn42 21/03/2019
Cet édito est tellement suivi et pris au sérieux que je propose un néologisme : ludaclick ©.
Mahg 22/03/2019
– Le droit de pronostiquer le vainqueur durant une partie.
– Le droit d’être finalement à côté de la plaque dans son pronostic.
Le nombre de fois où on m’a reproché d’avoir tenté de deviner qui allait être le gagnant, et de me tromper car virage à 180° sur le dernier tour, rebondissement imprévisible, qui change totalement la donne.
Pronostiquer, je trouve que ça fait aussi parti du jeu, de voir si on a bien suivi tout ce qui s’est passé depuis le début de la partie.
SwatSh 22/03/2019
J’aime beaucoup cet article et les commentaires des joueurs. Allez, si ça ne vous fait rien, je reprends l’idée sur Vin d’jeu.
atom 22/03/2019
Ben si un peu, c’est un travail de Fouilloux. Par contre tu peux citer l’article, je pense que Fouilloux n’y verra aucun inconvénient. Je t’invite à le contacter pour lui demander.
SwatSh 22/03/2019
??? Bah, l’idée n’est pas de faire un truc universel et donc repris? Evidemment, je cite toujours mes sources. Mais comme vous voulez, je peux aussi jeter l’idée à la poubelle 🙂
fouilloux 24/03/2019
Me voilà.
Alors ça dépend ce que tu appels « reprendre » en fait. Si c’est pour faire un copier/coller et dire « et regardez ce à quoi j’ai pensé », tu te doutes bien que je serais moyen content. J’ai pas l’impression que ce soit de cela dont il s’agit cela dit hein.
Bref, je pense que ce sera plus clair si tu précises ce que tu entends par reprendre 🙂
SwatSh 24/03/2019
L’idée n’est évidemment pas de faire un copié collé de ton article 🙂 Je ne suis pas un éditeur de jeu d’aliens :-)))))))
Non, j’aimerais reprendre ta liste des droits et la modifier à ma sauce en m’inspirant des commentaires sur ton article et voir ce que les lecteurs de Vin d’jeu en pensent dans le but d’en faire une sorte de charte commune à tous les joueurs.
Mais vu la réaction d’atom, je sais pas si c’est une bonne idée. J’veux pas d’bisbrouille en tout cas et j’ai pas besoin d’un article comme ça pour faire vivre Vin d’jeu. J’ai assez d’articles en réserve comme ça 🙂
Amusez-vous bien!
fouilloux 24/03/2019
Ok. A la limite, rien ne t’empêche de les poster ici et de renvoyer tes lecteurs ici pour qu’ils commentent 🙂
SwatSh 22/03/2019
Et il lit les commentaires le Fouilloux, il peut donc réagir 🙂
ara 24/03/2019
Eh beh !! avec un article comme ça, Ludovox, vous (toute l’equipe et les contributeurs) avez encore passé un cap que les .. hum hum vieux de la vieille comme qui dirait n’atteindront plus du tout .. question de génération 🙂 et c’est clair qu’un manifeste ludique de la génération Y ne peut pas faire dans le 512k .. de papy et de papy 😉 il ne suffit pas de faire du youtube pour ne pas être largué, il faut être .. lucide et ludikopoint avec son temps :)) un grand coucou a tous les « pt’tis genies du ludikoweb » mister fouilloux, chapeau bas 🙂 … euh hein qui ça qui aide qui ?? surtout ne céder jamais au plan a svp ni à tout autre .. plan ?? je ne sais quoi, restez Ludoooovooox indep forever !!! et vous serez toujours devant !! le plus des meilleurs francophones 🙂
fouilloux 24/03/2019
J’ai envie de dire « merci! », même si je suis pas certain de tout avoir saisi 🙂