Warchief Gaming : Chris Metzen (ex Blizzard) se lance dans le jeu de société

Petit coup de tonnerre dans le secteur ludique : une nouvelle maison d’édition est née ! Warchief Gaming. La belle affaire me direz-vous ! Des éditeurs naissent quasiment chaque semaine tant le secteur du jeu de société explose ! Sauf que. Il ne s’agit pas tout à fait d’illustres inconnus aux manettes. 

Warchief Gaming était au départ et durant deux ans un simple club de jeux, fondés par deux anciens de Blizzard, Chris Metzen et Mike Gilmartin. Un club de jeu qui va désormais développer une nouvelle activité parallèle dont on devrait entendre parler. 

Qui dit Blizzard, dit des franchises monstrueuses comme Warcraft, Diablo, mais aussi Overwatch. Ces jeux-là, on les doit en grande partie à Chris Metzen, qui était jusqu’en 2016, vice-président du développement créatif chez Blizzard. Après 22 ans d’une riche carrière, il laissa tout cela derrière lui, en 2016 donc, pour une retraite anticipée, épuisé par la pression imposée par la tentaculaire société californienne.

image Metzen-Blizzard

Dans sa retraite, il est rejoint par Mike Gilmartin, un autre vétéran de l’industrie du jeu (concepteur, développeur, producteur…), qui a lui aussi quitté son poste dernièrement chez Blizzard. Et ensemble, ils retombent dans leurs premières amours : le jeu de rôles, avec Donjons & Dragons. On comprend même que les “tabletop games” ont aidé Metzen à se remettre de son épuisement. Metzen raconte dans une interview à Venture que le club de jeu l’a fait sortir de chez lui « un ou deux soirs par semaine », grâce à quoi il est véritablement « ressorti de sa coquille ».

Tant et si bien qu’il souhaite de nouveau … imaginer des mondes. « C’est sur la table que j’ai appris à être créatif avec mes amis, en grandissant, en jouant à D&D, en jouant à Warhammer« , dit-il. “A 47 ans, j’y reviens. Même après cette glorieuse expérience de Blizzard, je veux retrouver cette échelle intime. C’est mon chemin ».

Il chérit particulièrement l’idée d’une démarche de création et d’entrepreneuriat plus intimiste. « Cela ne demande pas des centaines de personnes. Il faut juste les bonnes personnes », a déclaré M. Metzen. « Je suis excité par cela, par la simplicité de cette démarche. Cela permet d’enrichir les relations créatives, de les approfondir, de les rendre moins frénétiques que le rythme de création des jeux vidéo ». 

Pour l’instant Warchief Gaming représente trois personnes à plein temps. Ryan Collins, l’un des concepteurs du très populaire jeu de cartes numérique Hearthstone (qui est déjà quasiment du jeu de société en termes de gameplay), s’est en effet joint à Metzen et Gilmartin. On est loin des divisions de centaines ou de milliers d’employés, comme ils ont pu le vivre chez Blizzard. En tout cas, on a sans aucun doute là un sacré trio gagnant. 

Metzen a ajouté : « C’était un privilège de pouvoir travailler sur tous ces mondes chez Blizzard pendant toutes ces années. Mais dans cette phase de ma vie, je pense que je peux dire que je souhaite avoir la main sur mes propres idées. Je veux pouvoir les développer comme mon instinct me le dit, sans avoir à surveiller des gens que je ne connais pas. C’est un grand sujet pour moi, celui de la propriété et de la paternité ».

World of Warcraft

Il a également confié : « J’ai toujours eu l’impression que même des choses comme World of Warcraft, qui reste mon jeu vidéo préféré de tous les temps, se rapprochent de ce que fait D&D. Je ne veux pas paraître arrogant en disant cela. Pendant toute ma carrière chez Blizzard, j’ai essayé d’atteindre les sentiments que le jeu autour d’une table m’avait toujours procurés. Que je jouais à un jeu de rôle ou à un wargame, je voulais juste ressentir ces choses avec les gens avec qui je jouais ». 

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Un vrai retour aux sources avec une belle soif de créer. Indubitablement une superbe nouvelle pour nous ! Mais il va falloir être patient. Warchief Gaming n’est pas encore prêt à parler de ses projets. Laissons à Metzen le mot de la fin : « On va sortir des choses et faire de la bonne came. Peut-être qu’on trouvera un public. Ce serait génial. Peut-être que non. Je ne sais pas. Mais, oh mon Dieu, je m’amuse encore. Je m’amuse avec mes amis et je lance ces idées folles, et ces mondes fous. J’avais besoin de ça dans ma vie. »

 

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