Illustré par Miguel Coimbra
Edité par Iello
Distribué par iello
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2016-04-29
De 2 à 4 joueurs
A partir de 10 ans
Durée moyenne d'une partie : 45 minutes
Thèmes : Maritime, Pirate
Mécanismes : Affrontement, Cartes personnages, Collection/famille, Draft, Majorité
Types de jeu : Jeu de cartes
Complexité du jeu : Amateur
Dans Sea of Clouds du rafraîchissant Théo Rivière, on incarne des pirates voguant sur les nuées, et on recherche activement des trésors et des doublons. Bref, on fera des trucs de pirates mais attention, pas n’importe comment : grâce à un système de draft ingénieux tout droit sorti d’une variante de Magic: The Gathering. Pas si bourrin que ça ? Ben ouais, c’est ce qu’on va voir.
J'ai joué à de vieilles versions de Sea of Clouds, mais j'attendais avec impatience la version finale pour me faire mon avis ! Je l'ai pas mal trimballé, et finalement, je l'ai beaucoup expliqué sans y jouer, tellement on voulait l'essayer ! Peut-être était-ce dû à l'attrait du thème, si bien habillé par sieur Miguel Coimbra ? Ou au mélange de mécanismes simples mais retors ? Je ne sais.
ACCESSIBILITE DES REGLES 16,5
Le parti-pris du livret de règles est assez particulier, et on découvre la séquence de jeu quasiment en dernier. Surprenant, et pas forcément très intuitif de prime abord. Cependant, une fois qu'elles sont acquises, c'est pour de bon, et on n'y reviendra que lorsqu'une exception ou une carte particulière viendra nous poser problème en interagissant bizarrement avec le jeu. Vraiment, y'a pas de quoi râler de ce côté.
QUALITE DU MATERIEL 19
Ah, alors là... Carton plein ! Le thermoformage est au poil, sauf si vous secouez vraiment la boîte, auquel cas les éléments de jeu pourraient effectivement bringuebaler et soulever le couvercle. Quant aux matériaux, ils sont au poil et illustrés avec brio par Miguel Coimbra. Une ou deux illustrations m'ont semblé artistiquement en-dessous des autres, mais Iello reste dans ses standards de qualité habituels et son look cartoon assumé.
THEME 14,5
Ici, on est dans le bon. Même si on a une histoire à points de victoire, notre équipage de bras-cassés comportera des trognes tout à fait sympathiques, et quant aux objets, ils auront des effets bien trouvés en rapport avec leur apparence (et leur nom). De quoi satisfaire les plus carteux et les amateurs d'immersion. Pour autant, la partie est rythmée par des castagnes qu'on aurait pu imaginer plus fouillées. L'univers, quand on le gratte, ne montre pas une grande profondeur. Mais comme on est dans un jeu fun et décomplexé, on s'en fout : c'est marrant, point.
DUREE DE VIE 11,5
2-4 joueurs, c'est bien, mais pas assez ! Parfois, on aimerait partager l'expérience à plus, mais... Je comprends tout à fait la décision de Théo Rivière quant au nombre de joueurs. À deux, on se trouve dans une expérience assez fine et calculatoire, et plus on fait rentrer de joueurs, plus on introduit d'aléa et de chaos. Avec quatre larrons, il s'agira d'une course opportuniste et un brin méchante (pas trop cependant). Mais si l'on joue quelques fois de suite, on se rend compte que les situations sont un peu limitée. Une ou deux variantes pourraient tout à fait renouveler le cocktail !
MECANISMES 14
On cherchera la plupart du temps à maximiser ses gains et à ne pas se coltiner les cartes mauvaises (car il y en a). En revanche, certains lots nous feront sortir de nos gonds : trop bien pour les autres, doit-on leur laisser ? Ou alors, on tombera sur ces trois cartes indispensables pour nous, et qui nous feront rafler la victoire sans aucune difficulté. Vraiment, il est difficile de nier la part de chance impliquée dans ce Sea of Clouds. Mais pour autant, le draft mâtiné de stop ou encore (ou est-ce l'inverse ?) marche à merveille et s'il y a bien un élément déterminant pour ce jeu, c'est celui-là. D'une fluidité exemplaire, il force à beaucoup d'interaction indirecte.
Ben, on peut dire que l'essai est transformé pour moi. D'une grande accessibilité, taquin sans trop faire râler, Sea of Clouds parvient à traverser les profils et les générations de joueurs. Si les acharnés de contrôle n'y trouvent pas forcément leur compte pendant vingt parties, ils auront plaisir à décrypter les codes du draft revisités que propose l'auteur. Prenez 7 Wonders et rendez-le à la fois un peu plus familial, chaotique et interactif ? Voilà, vous y êtes. Ça.
L'édition est au rendez-vous, avec un matériel d'une indéniable qualité.
Bref, c'est pas mal du tout et on en demanderait bien une petite louche. Une extension, peut-être ?
- Le draft-stop ou encore, très cool
- Hyper accessible
- belle édition
- Un peu répétitif sur la durée
- Allergiques au hasard, prenez garde !
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