Illustré par Odysseas Stamoglou
Edité par NSKN Games
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2016-00-00
De 2 à 5 joueurs
A partir de 13 ans
Durée d'une partie entre 45 et 60 minutes
Thèmes : Médiéval
Mécanismes : Collection/famille
In the Name of Odin (à ne pas confondre avec « the Feast for Odin », jeu traduit en français par « À la gloire d’Odin ») est un jeu de gestion dans un univers viking. On y prépare des raids avec un système de cartes d’action à double symbole, soit on recrute des Vikings, soit on construit son tableau personnel. Quand on est prêts, on peut partir en raid. Le victoire s’obtient en cumulant des points de victoire de plusieurs sources : bâtiments, raids, vikings restants, drakkars, pouvoirs en cours de partie.
J'ai pu jouer à In the Name of Odin avec des joueurs occasionnels et confirmés, ceux-ci l'ayant trouvé un peu léger (nous en reparlerons).
Il s'agit de la version retail.
ACCESSIBILITE DES REGLES 12,5
Si les règles sont assez correctes dans l'ensemble, il leur manque un récapitulatif rapide pour parfaitement fonctionner. Cependant, le vrai point noir vient de l'absence d'aide de jeu et d'ergonomie : pas de rappel de certains effets sur le plateau ou les plateaux personnels (un certain nombre d'éléments clefs auraient largement pu être rappelés), pas de carte aide de jeu. Quand on voit le nombre de cartes présentes dans le jeu, on se demande ce qui est arrivé à NSKN au moment de faire fabriquer le jeu.
QUALITE DU MATERIEL 14,5
Le matériel d'In the Name of Odin m'a surpris autant qu'il m'a fait grincer des dents. Les cartes et leurs illustrations sont belles et solides, mais le plateau est un peu austère, et trop grand en l'état, il ne sert qu'à y placer cartes et Vikings. Les guerriers vikings sont des figurines : ce serait à saluer en temps ordinaire, mais les figurines sont trop grandes pour tenir sur la zone qui leur est allouée (socles ronds à mettre sur des emplacements carrés...why?), et la facture pas terrible. J'aurais personnellement limite préféré des cubes colorés ou des jetons de carton pour le coup, surtout au vu de leur utilisation mais on perdait en thème. Comme je le mentionnais ci-dessus, l'ergonomie n'est pas bonne partout : le plateau personnel ne rappelle pas les règles et les limites (nombreuses) et aucune aide de jeu n'est présente dans la boîte. Beaucoup d'espace perdu sur ce matériel.
THEME 16
Au moins, In the Name of Odin a son thème pour lui : pour déclencher un raid, il faudra le drakkar, le héros pour mener une escouade de vikings, et les bateaux, suivant leur nature et leur état, ne pourront pas aller partout. Certains héros ont des pouvoirs tout à fait raccord, et les effets des bâtiments semblent plutôt adaptés à leur nom. Bref, tout est assez thématique dans l'ensemble, sans pour autant casser des briques côté histoire : on prépare un raid, on l'effectue, et on recommence, tout cela ne raconte finalement rien de délirant et se fait assez mécaniquement.
DUREE DE VIE 10
Le tirage des cartes changera un peu la partie (on a 6 à 7 cartes action par tour) mais la moyenne lissée fera qu'on aura toujours un socle identique, et, du coup, pas très différencié. Il reste des orientations stratégiques différentes à adopter, des héros à essayer et combiner, mais ce n'est pas une grande surprise dès qu'on aura passé la première partie. Aussi, on ferait bien quelques règles maison...
MECANISMES 12,5
Odin est un sacré opportuniste. Ici, on profitera toujours au mieux de l'instant présent, dans des tours très fluides, seulement heurtés par l'interaction forcée lors des raids. Cette interaction est bienvenue, car sinon le jeu est assez solitaire, mais semble artificielle et n'est pas très satisfaisante. La gestion des doubles symboles est intéressante mais est souvent ramenée à sa plus simple expression, et on se retrouve à faire ce qui est le mieux sur le court terme, avec au final assez peu de contrôle. La stratégie la plus payante semble la course aux raids, les bâtiments devenant hors de prix au bout d'un moment. Malgré tout, l'ensemble des mécanismes, plutôt bien imbriqué, est plaisant et coule de source.
Un ami m'a dit il n'y a pas si longtemps qu'Odin est quand même le seul dieu à se crever un œil pour gagner en perspective. J'ai l'impression que ce jeu a un peu fait ça. Pour intégrer ses mécanismes et proposer de la simulation, In the Name of Odin oublie ses joueurs, les laisse se développer dans leur coin. En dehors des écueils d'édition, il reste un ensemble ludique à demi satisfaisant : il n'y a pas assez de dilemme, de pression dans les choix, pour qu'on se prenne au jeu. Après chacune de mes parties, je me suis dit : "OK. Tout ça pour ça." Pas que le jeu ne fonctionne pas, ça non, mais il ne propose pas assez d'orientation tranchée, et oblige les joueurs à faire un peu de tout, de toute façon, et rebondissant sur les options évidentes à chaque tour. Pour autant, certaines idées ont du potentiel et, en cours de partie, on a l'impression de devoir résoudre une foule de petits puzzles, de micro-optimisations, pour parvenir à triompher. Mais l'ensemble paraît être sorti trop vite et n'est pas assez abouti. Un coup de hache dans l'eau pour moi.
- Fluide
- Illustrations
- Se joue plutôt vite
- Écueils d'édition
- Peu d'interaction
- Répétitif
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