On parle d'un jeu où il faut tricher, et qu'on joue en manches den 5 minutes. Dans ces conditions, il semble difficile d'appliquer un thème sur le jeu. Mais, les parties aidant, on se demande qui sera Gardienne punaise et on commence à parler en termes insectoïdes plutôt qu'avec les effets des cartes.

Cela n'est pas dommageable pour autant, car ce n'est pas dans le thème que l'on trouvera le sel du jeu !

Les mécanismes très simples du Uno sont en général respectés à la lettre par les débutants. Et puis, ils vous voient jouer deux cartes pour une, ne pas piocher quand il faudrait, escamoter des cartes, à l'insu de la Gardienne punaise. La première fois, ils s'étonnent et vous dénoncent spontanément. Une fois qu'on leur a expliqué qu'il fallait tricher, et que tous les moyens étaient bons (ou presque), ils s'en donnent à coeur joie, et on rit incontrôlablement en voyant les collègues truander le jeu. Le tout sous le regard effaré de la Gardienne Punaise, qui ne comprend pas comment on peut avoir aussi peu de cartes.

On a donc une partie "Uno" où l'on fait piocher les gens, où il faut frapper sur le paquet et où l'on doit jouer des numéros adjacents à celui posé, et une partie spécifique à Mito. Certaines cartes ne peuvent être jouées ou données par des moyens conventionnels : il faut soit tricher pour s'en débarrasser, soit être la gardienne punaise (qui, rappelons-le, n'a pas le droit de tricher !).

Le plus impressionnant, c'est que tricher est un risque qui ne paie pas toujours : parfois, quand on n'a pas les cartes Mito injouables, il vaut mieux jouer profil bas et gagner tranquillement, à la loyale.

Le tout est très simple, très accessible, et ne manque pas de profondeur. On s'aperçoit qu'on peut inventer beaucoup, beaucoup de façons de tricher !