Toriki est avant tout une aventure incroyablement immersive, et c'est là qu'il brille. Beaucoup plus que par ses mécaniques. On est plus sur un "point and click" sur table qu'autre chose. On est vraiment là pour explorer, on fait les actions parce qu'elles ont du sens avant tout. Une partie du matériel est d'ailleurs purement décoratif, notamment bon nombre des éléments que l'on rajoute à notre camp. Mais cela compte aussi pour l'immersion. Le livret où l'on nomme les découvertes fait partie de ce plaisir là, c'est un peu artificiel mécaniquement mais cela ajoute au thème. 

Comme de toute façon on ne peut pas perdre, on a envie d'essayer des choses. Et c'est un peu aussi la limite du thème : un jeu de survie où de toute façon on survie... meh. Au début, on sent en effet une certaine pression, mais elle disparaît en général assez vite. Reste que les choses que l'on va rencontrer sont certes attendues (les espèces nouvelles, les trésors, les monstres marins...), mais elles fonctionnent bien. Et puis, elles sont plus inattendues pour le public cible, à savoir les enfants, ne l'oublions pas. 

Sans surprise le jeu roule sans accroc. On a assez peu d'intendance à faire dans le matériel que l'on manipule, il n'y a pas vraiment de temps mort, à part quand on a du mal à scanner.

Il faut réfléchir un peu à ce que l'on va faire chaque jour pour se répartir les équipements, mais souvent la prochaine étape est évidente, dictée par les missions en cours. Bon, peut-on vraiment parler de stratégie ici ? Pas vraiment, car on ne peut, encore une fois, pas perdre, aucun choix n'est franchement "mauvais", avec des conséquences. On devra néanmoins se préparer pour les expéditions plus longues qui demandent d'avoir accumulé de la nourriture. Enfin, ça c'est au début car rapidement, à deux en tout cas, la nourriture ne sera plus un sujet et on se déplacera presque comme on le souhaite. Il faudra tout de même mieux savoir quel est son objectif avant de partir, pour bien s'équiper.

Reste que la mécanique centrale de la combinaison d'objets est vraiment très gratifiante, et on est toujours récompensé quand on a trouvé LA bonne idée qui permet d'avoir un nouvel équipement. On retrouve aussi le côte "matériel caché à découvrir" qui est toujours très agréable.

Bref, les mécaniques sont vraiment les plus simples possibles, mais là aussi, il faut remettre dans le contexte de la cible du jeu, et ce n'est vraiment pas un problème.

Côté difficulté, elle m'a semblé relativement faible, on a pas eu besoin d'indice dans notre campagne. Néanmoins, je ne sais d'une part pas à quel point j'ai drivé Tutur, d'autre part j'ai vu un groupe d'adultes bloquer un moment sur une des quêtes. C'est relatif donc.