Illustré par Monsieur Z
Edité par Iello
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2023-06-02
De 1 à 5 joueurs
A partir de 8 ans
Durée moyenne d'une partie : 30 minutes
Thèmes : Locomotion et voyage
Mécanismes : Course, Flip-and-Write
Complexité du jeu : Amateur, Familial
Si vous avez fait le tour de New York & London, le dernier Get on Board de Saashi vous transportera désormais à Paris et Rome. Pour son dernier opus édité toujours chez Iello, l’auteur japonais aura gardé les mécaniques centrales de flip & write et de route building, tout en introduisant quelques nouveautés.
Le but de Get on Board : Paris & Rome est de construire la meilleure ligne de métro en plaçant ses bâtonnets, de façon à déposer les passagers à leur lieu de prédilection pour gagner le plus grand nombre de points de victoire et remporter la partie.
En effet, les passagers et leurs lieux respectifs, les correspondances entre différentes lignes de métro, les objectifs personnels et communs, ou encore les bouches de métro inutilisées rapportent toutes des points de victoire. Le recours à des déviations pour changer le tracé de ligne d’un ticket est pénalisé. Le ou la gagnante est celle avec le plus de point de victoire.
Si l’on compare Get on Board : Paris & Rome à New York & London, on remarque tout d’abord que, d’un point de vue thématique, nous ne cherchons plus à créer des lignes de bus, mais de métro. Cela se traduit par le remplacement des feux par les bouches de métro. Chaque bouche de métro rapporte deux points ou peut être défaussée en cours de partie pour prolonger notre ligne d’un bâtonnet.
De même, dans Get on Board : New York & London, emprunter les mêmes trajets que les autres joueurs était pénalisé. Dans Paris & Rome, au lieu de créer des bouchons, on relie les différentes lignes de métro par des correspondances, ce qui rapporte quelques points en fin de partie.
Enfin, exit les chefs d’entreprise et place aux amoureux que nous tâcherons de conduire au restaurant. En couple, si possible car cela rapporte plus de points de victoire. De leur côté, les étudiantes ont validé leur année et préfèrent aller regarder un bon film au cinéma au lieu d’aller à l’université.
On le voit : les nouveautés sont surtout thématiques, avec quelques changements mineurs dans le scoring et dans les mécaniques.
Pendant qu’il vérifie votre ticket, le contrôleur vous fait signe : jetez un œil au Ludochrono !
J'avais déjà fait une ou deux parties de Get on Board : New York & London l'an dernier et j'en avais gardé un bon souvenir. J'étais donc curieux de découvrir Get on Board : Paris & Rome.
J'y ai surtout joué pendant les vacances, en couple ou en famille car il est facile à sortir par la durée de ses parties et les différentes configurations proposées. J'ai aussi fait une partie en solo pour m'approprier les règles et les mécaniques du jeu.
ACCESSIBILITE DES REGLES 13,5
Dans l'ensemble, les règles sont claires et intuitives, si l'on a un peu d'expérience avec les jeux de société. Néanmoins, les nouvelles règles des bouches de métro et de correspondances étaient un peu plus compliquées à intégrer dès la première partie.
Le livret gagnerait à être organisé de façon moins chaotique, plus épurée (moins d'illustrations parasites à côté des encarts) et avec une police un peu plus grande, pour améliorer sa lisibilité. Il n'y a pas d'aide de jeu, mais nous n'en avons jamais ressenti le besoin.
QUALITE DU MATERIEL 14
Le rangement de la boîte est simple et le matériel rentre sans difficulté. Le matériel est de qualité correcte, avec un effort porté sur les illustrations qui sont assez jolies. En revanche, l'ergonomie des pictogrammes nous a posé problème à plusieurs reprises.
On peine à distinguer les restaurants des cinémas, et les cinémas des monuments. S'il est appréciable que les illustrations des amoureux soient inclusives et évitent de tomber dans les stéréotypes, on a du mal à distinguer les deux couleurs du fond (rose clair et pourpre) pour prendre des couples avant de les déposer au restaurant.
Cela m'a posé problème, non seulement en famille avec des joueuses et joueurs plus âgés, mais aussi dans des conditions de luminosité normales, avec des joueuses et joueurs qui n'avaient aucun problème de vue.
La manipulation des bâtonnets n'est pas toujours aisée car ils sont fins. Quand on est nombreux sur une correspondance, il faut faire attention à ne pas déplacer les bâtonnets de ses adversaires.
THEME 13
Les mécanismes de jeu sont cohérents avec le thème, de même que les associations entre les usagers de notre ligne de métro et leurs destinations respectives. On ne peut pas dire pour autant que le jeu raconte une histoire et qu'il ait une composante narrative forte : chaque joueur cherche avant tout à optimiser le trajet de sa ligne et à marquer des points en fin de partie.
DUREE DE VIE 12
En fin de compte, la simplicité des règles de Get on Board : Paris & Rome est contrecarrée par les problèmes de lisibilité posés par certains pictogrammes. C'est dommage car le défi d'optimisation du trajet qu'il propose est stimulant, tout en n'étant pas compliqué. Il pourrait s'agir d'un très bon jeu à sortir en famille, sans s'éterniser sur l'explication des règles.
Je n'ai pas eu, pour ma part, l'impression que le jeu s'essoufflait. Les objectifs personnels, communs et les différents scorings nous obligent à faire des choix et à renoncer : ainsi, les parties sont souvent l'occasion de tester de nouvelles façons d'optimiser nos trajets pour marquer plus de points. Bref, sans se renouveler radicalement à chaque partie, Get on Board : Paris & Rome offre une petite courbe d'apprentissage intéressante.
MECANISMES 13,5
Le déroulement d'un tour de Get on Board : Paris & Rome est très simple.
Le premier joueur révèle un ticket de métro. Ensuite tous les joueurs, à tour de rôle, prolongent leur ligne de métro en disposant des bâtonnets sur le plateau. Ce faisant, ils doivent reproduire le tracé de ligne qui correspond au ticket de métro révélé. Chaque fois qu'un bâtonnet touche un élément du plateau (des passagers, des sites ou encore des bouches de métro), le joueur coche ou entoure l'élément correspondant sur son plateau.
Hormis pour les problèmes d'ergonomie que j'ai mentionnés, les tours s'enchaînent avec fluidité, sans que la partie s'éternise. Cela ne veut pas dire qu'on joue sans réfléchir : régulièrement, il faut prendre un peu de temps pour réfléchir et planifier son trajet.
L'ordre dans lequel les cartes sont révélées combiné aux feuilles asymétriques pour les joueurs a une incidence sur les trajets tracés par chaque joueur. Ainsi, parfois on peut se trouver dans la nécessité de sacrifier une ou plusieurs bouches de métro pour être le premier à marquer l'objectif commun et gagner dix points.
D'autres fois, on préférera se concentrer sur son objectif personnel, sur les touristes et les monuments, les couples d'amoureux et les restaurants, ou encore les étudiantes et les cinémas. Bref, il y a du choix dans les différentes stratégies et, même si certaines sont meilleures que d'autres, on apprécie cette impression globale d'ouverture stratégique.
Enfin, pour rectifier ses erreurs, il est toujours possible de cocher une déviation et changer le tracé de ligne du billet du tour en cours. Il est vrai que cela vient avec une pénalité. Mais cela a pour avantage de permettre aux joueurs moins expérimentés de rattraper leurs bourdes.
Il ne me semble pas que Get on Board : Paris & Rome introduise suffisamment de nouveautés pour se démarquer significativement du précédent opus, New York & London. On a l'impression que quelques modifications mineures ont été apportées, mais dans l'ensemble on retrouve les mêmes sensations de jeu.
Comme New York & London, Paris & Rome propose un défi d'optimisation spatial agréable et malin. Ses règles sont suffisamment accessibles pour qu'on puisse y jouer avec des néophytes ou en famille et les parties ne dépassent pas la demi-heure, ce qui permet d'y jouer souvent.
Il me semble en revanche que Paris & Rome présente un défaut que je n'avais pas rencontré auparavant : des pictogrammes qu'on a tendance à confondre et qui peuvent donner lieu à quelques erreurs en cours de partie. On préférera donc se retrouver à la couleur du fond du pictogramme, mais on perdra probablement quelques joueurs avec problèmes de vue en cours de route - ce qui est regrettable.
- Illustrations agréables à l'œil
- Matériel d'assez bonne qualité
- Variété dans les choix stratégiques
- Règles simples
- Durée de partie courte
- Différentes configurations possibles
- Plateau double-face en fonction du nombre de joueurs
- Défi d'optimisation spatiale stimulant
- Confusion entre pictogrammes
- Plateau pas toujours lisible
- Mode solo peu travaillé
- Forte ressemblance avec Get on Board : New York & London
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