Illustré par Margo Renard, Michel Verdu
Edité par Oldchap Editions
Distribué par Paille
Pays d'origine : France
Langue et traductions : Français
Date de sortie : 2019-10
De 4 à 8 joueurs
A partir de 12 ans
Durée moyenne d'une partie : 30 minutes
Thèmes : Mythes et croyances
Mécanismes : Communication restreinte, Coopératif, Déduction, Simultané
Types de jeu : Jeu d'ambiance
Complexité du jeu : Familial
Fiesta de los Muertos est un jeu d’associations d’idées et de communication où l’on partage des mots concernant des trépassés célèbres (réels ou fictifs) avant de retrouver quel mot (déformé, bien souvent) correspond à quelle personnalité. Un principe bien simple, mais redoutablement efficace.
J'ai joué à Fiesta de los Muertos surtout avec mes différents groupes de joueurs, mais aussi avec des gamers moins aguerris, pour le même genre de résultat : une franche poilade !
ACCESSIBILITE DES REGLES 18
Vraiment rien à reprocher ici. Il faut dire que le format compact du jeu aide à avoir des règles simples à intégrer. Mais chaque élément est bien explicité, le concept, le but, la mise en place, le déroulé avec les différentes phases, avec des encarts clairs et colorés. Les détails importants sont bien mis en valeur, les exemples servent à éliminer les doutes. On termine même sur le texte d'une chanson traditionnelle qui met dans le bain.
QUALITE DU MATERIEL 15,5
Le graphisme mexicain rappelant le titre n'est pas anodin, et a son petit sens, puisque les personnages à deviner en jeu sont tous décédés (désolé Dark Vador, mais...). L'aspect ne rebutera personne, et se permet le luxe d'être une vive réussite en ce qui me concerne. Le matériel respecte ce thème avec talent, avec des ardoises-crânes dépliantes jolies et pratiques à la fois.
THEME 10
Le thème de Fiesta est bien fichu, mais totalement accessoire, et on l'oublie très vite pour se concentrer sur les défis de gameplay à surmonter. Il vous rappellera peut-être un peu Coco ou votre séjour au Mexique en novembre dernier, mais dès le tirage des personnages (divers et variés), il s'efface rapidement. Cependant, il n'est absolument pas important à l'expérience de jeu et sa finesse ne dérangera vraiment pas du tout – malgré une documentation précise. Disons-le, on apprécie que ça colle aussi bien, du début à la fin. C'est un vrai petit plus, qui donne une âme. Que des trépassés qui ont peur de sombrer dans l'oubli... La vraie mort.
DUREE DE VIE 15
Avec un même groupe, vous apprendrez à communiquer assez rapidement et il sera de bon ton de rajouter les variantes – les contraintes – indispensables dès lors. Idem si vous vous baladez trop : comme pour l'excellent Just One, le fun vient des difficultés que vous aurez à vous entendre plus que de votre prouesse. La modularité évidente de ces contraintes permettra de donner une vraie bonne durée de vie à l'ensemble, ce qui n'est pas si mal étant donné que les cartes défilent bon train (huit par partie, tout de même). On note les personnages adaptés aux plus jeunes, moins experts mais tout de même parfois retors.
Les contraintes sont bienvenues aussi parce qu'elles permettent aux cartes de ne pas vieillir : avec l'expérience du jeu viendra un chemin "le plus logique", contrarié cependant par les contraintes. Il s'agit donc non seulement d'une bonne idée, mais aussi d'une nécessité. On imagine que le jeu pourra connaître des extensions s'il trouve son public (de nouveau personnages, de nouvelles contraintes, ça nous ira).
J'ai tendance à le préférer entre cinq et sept joueurs, en changeant de siège ou de sens de rotation entre les parties, aussi pour changer les interactions entre les joueurs et produire ainsi des chaînes d'idées un peu différentes.
MECANISMES 13
Le jeu étant simultané, le temps mort principal survient si les joueurs ne vont pas à la même allure, mais l'attente demeure minime. Les parties sont même un peu rapides, manquant parfois un poil d'intensité – ou plutôt de montée en puissance, surtout si tous les mots sont trouvés. On est tellement vite rentré et sorti de la partie qu'on en redemande forcément et, en conséquence, j'ai rarement fait moins de cinq parties d'affilée.
Si fondamentalement on ne joue "qu'avec l'ardoise devant soi", celle-ci tournant, on finit par jouer de et avec ses voisins, l'aspect coopératif du titre tournant à plein. On contrôle sa part du jeu, en espérant que les autres sauront interpréter ce qu'il y a à interpréter, essayant de se plier à leur logique mais aussi aux contraintes imposées bien sûr. Le plus drôle est de remonter le fil de pensée des joueurs lors du debrief de phase finale, de tenter de comprendre ce que sont devenus nos mots, surtout quand ils sont partis loin de leur origine, par un carrefour sémantique fortuit.
Fiesta de los Muertos est indéniablement LE jeu auquel j'ai le plus jouer lors du dernier trimestre 2019. Facile à sortir, universel, il s'avère réussi sous tous rapports et s'installe directement dans la gamme des Just One, Codenames ou Esquissé. Comme dans ces titres, le fun vient aussi des difficultés de communication entre les joueurs : pour peu que vous soyez trop bons, n'hésitez pas à appuyer sur le bouton des contraintes.
Je recommande chaleureusement l'essai de ce fiesta game (jetez les pierres, allez-y) pour dérider l'atmosphère. Découvrez ainsi qui fait les associations d'idées les plus saugrenues, et rembobinez le fil de leurs pensées... en vous bidonnant.
- Simple et universel
- Le fun de la mauvaise communication
- Thème cohérent et original
- L'idée des contraintes
- Plat quand ça marche "trop" bien
- Parties presque un peu courtes
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