Illustré par John Howe
Edité par Cool Mini Or Not
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2017-04-21
De 2 à 6 joueurs
A partir de 14 ans
Durée d'une partie entre 45 et 60 minutes
Thèmes : Médiéval-fantastique
Mécanismes : Collection/famille, Contrôle de territoire, Draft, Majorité
Types de jeu : Jeu de plateau
Complexité du jeu : Amateur
Ethnos est un jeu de placement et de majorité (et non pas de baston comme la couverture pourrait le laisser croire) qui joue avec des peuples possédant chacun un pouvoir particulier. On acquiert des cartes peuple en les récupérant au marché ou en piochant dans la pile dédiée. C’est également un jeu de collection car plus la partie avance, plus il faudra de cartes similaires pour progresser mais aussi pour marquer des points.
Un nom : Paolo Mori. L’auteur de Libertalia, voilà qui est largement suffisant pour me convaincre de jouer à Ethnos ! Le jeu est bien noté sur certains sites, il est beau et semble proposer une aventure accessible non dénuée d’une petite stratégie. Tout ce qu’on aime, qu’est-ce qu’on attend ?
ACCESSIBILITE DES REGLES 17
Un large livret de règles, presque trop grand, avec des illustrations surdimensionnées mais qui ont le mérite de placer le jeu en pleine lumière. Exemple de cartes, de mise en place, de tour de jeu, description de chaque peuple… tout y est, c’est complet et vous n’aurez pas à y revenir. Un livret d’une clarté totale.
QUALITE DU MATERIEL 16,5
Le matériel est soigné. Les illustrations sont signées John Howe (un atout), les jetons de majorité en plastique lorgnent du côté des Triskels celtes, les cartes (un peu fines) sont nombreuses (il y a 12 clans et on en joue la moitié à chaque fois) et le jeu possède des éléments bonus, comme des plateaux alternatifs pour certains peuples. Durant la partie, vous n'aurez aucun problème pour vous y retrouver : qui domine dans la région, de combien de cartes sont composées les collections, de quelle façon score-t-on avec tel peuple ? Tout est clair. Ce confort de jeu aide à créer ainsi son petit monde.
Niveau rangement, tout cela se glisse très bien dans une boîte étudiée pour. Là encore, du travail de pro !
THEME 14
L’invasion, la prise de territoire par différents peuple est crédible, chacun se positionne et observe le voisin, revient à la charge si possible.
Les peuples ont des pouvoirs propres à leur "type" et ces pouvoirs s’intègrent dans la trame de l’histoire. Sans nous plonger au cœur d'un récit épique, le décorum est assez bien fait pour que l'on adhère sans lui chercher la petite bête et qu'on se laisse faire sans rechigner. En un mot : un tout qui se tient.
DUREE DE VIE 15
Le jeu est attractif, facile à expliquer mais… Il y a un mais !
Si l'idée de proposer plusieurs peuples avec des compétences particulières (et pour certains leur propre plateau) est théoriquement une façon d'augmenter la rejouablilité, force est de constater que l'idée fonctionne mieux en le disant qu'en le vivant.
Selon les peuples en place, le jeu est plus ou moins fluide et les parties prenantes, ou poussives. On peut se retrouver facilement à piocher encore et encore en espérant tirer la bonne carte car le marché est vide, ce qui est totalement inintéressant.
Sur certaines configurations, vous aurez un véritable affrontement. Faut-il alors choisir avant la partie les peuples qui se combinent bien ensemble ?
Personnellement, après plusieurs parties déséquilibrées, je n'ai plus trop envie d'y jouer...
MECANISMES 12,5
Le jeu « récupère » beaucoup de mécanismes déjà éprouvés. Ainsi le marché et la collection de cartes pour se placer rappellent Les Aventuriers du Rail, le décompte se calque sur celui d'Airlines, et il y a le placement, la majorité, des systèmes bien connus… bref, rien de vraiment neuf dans Ethnos. Cela dit, le pot-pourri se marie très bien, mais pas à chaque fois. Sur certaines parties, plus à cause des pouvoirs spéciaux que des mécanismes, à vrai dire, le moteur de jeu coince et rend la partie dénuée d’intérêt, le joueur comptant seulement sur la chance du tirage.
Ethnos a tout pour être un bon jeu : il se base sur un illustrateur de renom (John Howe), provient d'un auteur réputé (Paolo Mori), et il propose à travers des peuples variés aux multiples compétences de se rendre maître de territoires.
On s’aperçoit ensuite qu’Ethnos n’est pas vraiment porté sur la bataille (tout comme Scythe) et qu’il s’agit plus de placement et de majorité, soutenu par les pouvoirs des peuples. Tout cela semble augurer un avenir radieux et faire d’Ethnos un très bon jeu. Il l’est d’ailleurs sur certaines parties, mais moins sur d’autres. Ses mécanismes de jeu sont éprouvés et quand la machine tourne, ils débouchent sur un ensemble fluide où chacun observe le voisin, tente de réunir les bonnes séries pour asseoir sa position ou travaille dans son coin, sur son plateau alternatif, pour briller en fin de partie
Cette partie idéale (normale) n’est malheureusement pas toujours au rendez-vous. Suivant les peuples en présence et la façon dont ils interagissent, le jeu peut devenir plat (pioche, pioche, pioche), voire pesant, hasardeux et s’éloigner réellement de ce qu’il est censé proposer.
Ethnos fonctionne en théorie très bien, en démonstration sur quelques tours, en totalité parfois, mais hélas, pas tout le temps. Ce plaisir en dents de scie est pour moi un vrai handicap qui m’empêche d’adhérer à ce jeu malgré les bonnes idées qu’il contient.
- Matériel de qualité
- Mécanismes qui ont fait leur preuve
- Intérêt variable selon les parties
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