Si la magie est un thème très accrocheur notamment chez les enfants (le nom du jeu fait penser à un nom de sort dans Harry Potter), surtout avec des illustrations aussi jolies, les apprentis magiciens risquent d’être déçus de ce côté-là. Dans Anludim, il y n’y a pas vraiment de cohérence entre le thème fabuleux et la mécanique du jeu, puisqu’une partie se bornera à accumuler des combinaisons de cartes, et ça, ça n’a rien de sorcier ! À vrai dire, j'ai le sentiment que n’importe quel autre thème aurait pu faire l’affaire et être plaqué sur cette mécanique sans aucun problème.

Si Anludim est inspiré du poker, il apporte aussi ses propres mécanismes offrant une saveur différente : des cartes double sens, pour diminuer le hasard et augmenter les opportunités, ainsi que la possibilité de briser ses propres combinaisons pour récupérer les cartes déjà posées (version de base), ou alors le transfert des cartes à une combinaison hiérarchique supérieure pour la variante experte. 

Sans pour autant complexifier le jeu, cela apporte un peu de fraîcheur, ainsi qu’une petite dose de choix et de réflexion. Entre renouvellement de sa main, scoring immédiat (parfois de faible valeur) et envie d’embêter les adversaires pour récupérer des professeurs devenus prolifiques, les choix sont bien présents, mais ne seront pas toujours évidents. 

Le hasard sur lequel repose Anludim est surtout dû à la main de départ aléatoire et des manches trop rapides pour avoir réellement un intérêt à construire sa main. 

Ces manches rapides sont le fruit de tours fluides qui s'enchaînent parfaitement, déclenchant parfois un peu de chaos dans le va et vient des professeurs, même si cela devient plus difficile lorsqu’un joueur a pris pas mal d’avance.