star wars – the clone wars : episode X

Pas un jour sans un produit estampillé Star Wars, de la bouteille de shampoing à la sortie de bain. Aujourd’hui, retour au ludique coopératif avec l’association d’un classique viral et de l’univers spatial, je ne vous fais pas un dessin, tout est dans le sous-titre : Pandemic system.

Pour ceux qui n’auraient pas joué à Pandémie, Pandemic maintenant, il s’agit d’un jeu de coopération dont le but est de contenir et éradiquer la propagation de virus sur la planète. Utilisant les compétences de vos scientifiques, vous allez vous déplacer dans les villes afin de stopper les éclosions microbiennes et, en vous échangeant des informations, trouver les vaccins nécessaires. Avant que le seuil fatal ne soit atteint. Le système Pandemic a été décliné sous de multiples formes (Legacy…) et licences (Cthulhu, World of Warcraft).

 

 

Ici le virus, ce sont les armées de Droïdes du comte Dooku et de ses collègues (Asajj Ventress, Général Grievous, Maul). Ils se propagent dans l’espace intergalactique, colonisant les planètes, faisant avancer la Menace qui, si elle arrive au terme de sa piste, fait basculer le monde du côté obscur. Aidé par vos collègues Jedi (Aayla Secura, Ahsoka Tano, Anakin Skywalker, Luminara Unduli, Mace Windu, Obi-Wan Kenobi et Yoda), vous allez tenter de repousser tout ce vilain monde, des Droïdes aux Séparatistes, et leur faire manger la poussière (d’étoiles).

Avant de partir guerroyer, un petit mot sur le matériel qui met en avant une série de figurines représentatives des héros de la saga. Accroche vendeuse, les personnages sont bien représentés et de bonne qualité. Tout comme les Droïdes, masse robotique, qui affichent des postures différentes. Si le plateau est austère (des ronds sur un plateau noir), les illustrations, uniques, sont réussies et immersives. Loin d’être un simple copier/coller du jeu de base ou un élément marketing sans profondeur, la licence est bien exploitée. On plonge dans la guerre, rassuré.

 

 

Un tour dans mon Droïde vautour ?

La mise en place du jeu se sert du Pandemic system. On tire au hasard des planètes et on y place un certain nombre de Droïdes. On pose un jeton au départ des deux pistes, Invasion (qui donne le nombre de cartes planètes à piocher à chaque fin de tour permettant de placer de nouveaux Droïdes) et Menace (si on arrive au bout, la partie est perdue). Chaque joueur va choisir un personnage et prendre des cartes du paquet Escouade.

Ce qui change : les missions. Suivant la difficulté désirée, on va poser entre trois missions (niveau facile/Padawan) à six missions (Grand maître Jedi). Les missions demandent X symbole/couleur pour être réussies.

Le choix d’un Antagoniste : un boss qui va parcourir le plateau, piocher des événements qui lui sont propres et vous défier dans un ultime combat.

Là aussi, il y a du neuf : les combats se font via des cartes que l’on va incliner devant soi, et un dé (le petit côté améritrash du jeu) qui déterminera le nombre de dégâts que l’on distribue et que l’on prend.

Quant à l’éclosion qui fait apparaître les virus autour de la ville en surnombre dans la version originale, celle-ci a disparu, remplacée par une avancée de piste Menace et les Blocus. 

sabreur d’élite ou combattante hors pair, à vous de choisir

 

Les Jedis : ils possèdent chacun une compétence. Ils peuvent se déplacer de deux planètes, attirer des Droïdes sur sa planète, donner une carte Escouade à un Jedi sur sa planète… Attention, il y a une erreur concernant Anakin, le texte de sa carte est différent de celui de la règle (plus raisonnable).

Les Antagonistes : au nombre de quatre, chacun possède une fiche recto-verso avec peu de points de vie et un pouvoir comme avancer le marqueur Menace, déplacer les autres Antagonistes présents vers un Jedi… et des cartes événements qui lui sont propres, jouables tant que les missions sont en cours : Vengeance pour Maul (+ 1 Droïde et une nouvelle pioche), Faites les souffrir ! pour Grievous (déplacement et dégâts… On vous laisse la surprise !). Cela permet une réelle diversité au cours des parties ainsi que d’augmenter le niveau de difficulté. Les Antagonistes se métamorphosent pour le combat final passant de 3 à 10 points de vie par exemple, et activent un effet conséquent, comme demander aux Jedis d’afficher des symboles (comme pour une mission) pour vaincre, ou d’être battu plusieurs fois. Il faudra en passer par là pour gagner la partie.

 

Maul en mode final et son arsenal d’actions

 

Tout comme la carte montée des eaux de L’île interdite ou épidémie de Pandémie, la planète assiégée présente dans chaque paquet des Antagonistes qui vont compliquer la tâche de notre valeureuse équipe. C’est la cata : on avance le marqueur  invasion d’une case (s’il est sur la dernière, on avance le marqueur Menace), on ajoute des Droïdes sur les planètes indiquées par les cartes de la pioche (envahir des planètes). Si la planète en contient déjà trois, on avance la Menace et on place un Blocus, cela va empêcher la réalisation d’une mission et sert de défense aux Droïdes/Antagoniste présents. Il faudra donc vaincre le Blocus avant de continuer. S’il n’y a plus de Droïdes ou de blocus en réserve, on avance la Menace.

Pour gagner la partie, il faudra donc accomplir les missions et vaincre l’Antagoniste. On perd si le marqueur Menace est au bout de sa piste. Il y a plusieurs façons de le faire avancer : un quatrième Droïde doit être placé sur une planète, il n’y a plus de Droïdes ou de Blocus donnant une protection de valeur 2 dans la réserve, le marqueur invasion est au bout de sa piste. Ou si un effet vous le demande.

 

Les missions, leur coût et conséquences (effet et dégâts)

 

Bordure extérieure

Pour mener votre équipe à la victoire, vous aurez quatre actions. Au début de chaque tour, ce sera d’abord la phase de restauration, en redressant vos cartes Escouade utilisées précédemment, puis, au choix :

Le vol spatial : ce sont les cartes transport de couleur bleue. Grâce à elles on déplace son Jedi sur une  autre planète reliée à son point de départ Elles servent à doubler les déplacements, à valider des missions, mais sont souvent celles dont on se débarrasse quand il faut prendre un dégât puisqu’on ne peut en utiliser qu’une seule par tour.

Appeler des renforts : si les figurines sont présentes, ce sont bien à travers les cartes Escouade que vous allez développer votre stratégie. Il y a différents types de cartes en plus du transport. Les rouges et violettes (Assaut et Furtivité), sont des cartes causant des dégâts (une carte = 1 point de dégât). On ne peut pas les mixer. Les jaunes (Armure) évitent de subir un dégât. Les vertes (Allié) sont défaussées lors de leur utilisation. Ce sont des effets qui ajoutent deux dégâts,  deux actions supplémentaires, aider un autre Jedi etc. Attention, vous êtes limité à sept cartes en main.

 

les cartes Escouade, symbole et couleur

 

Attaquer : lancez le dé. C’est le côté hasardeux du jeu, mais pas tant que cela, il n’y a qu’une face vierge sur les douze faces. Pour chaque symbole étoile, vous infligez 1 dégât à un ennemi sur la planète où vous combattez.  On peut incliner ses cartes Escouade pour avoir plus de puissance. Si les figurines ennemies sont vaincues (les Droïdes ont 1 PV, les Blocus 2), on en reste là. Sinon, les ennemis restant attaquent, et vous prenez autant de dégâts que de figurines présentes, sans oublier les symboles du dé. Chaque dégât vous force à défausser une carte.

Remplir une mission : si vous êtes sur une planète mission sans Blocus et sans Antagoniste vous pouvez tenter, seul ou avec l’aide des Jedis présents, de valider la quête en lançant le dé et en réunissant le nombre de symboles demandés. Chaque joueur peut engager des cartes Escouade. Si la valeur demandée est atteinte ou dépassée, la mission est réussie. Si c’est raté, les Jedis encaissent le nombre de dégâts du dé.

Vos quatre actions réalisées, c’est au tour de l’Antagoniste. On pioche la première carte de son paquet et on applique l’événement. On fait ensuite apparaître des Droïdes sur les planètes en révélant les cartes du paquet Invasion, avec les conséquences qui sont liées. C’est là qu’il faut encore se concerter pour voir qui peut gérer quoi, tout en n’oubliant pas les missions.

Vous avez réussi à accomplir toutes les missions, il reste l’étape du combat de fin. Là encore, si la Menace atteint la dernière case de la piste, le mal a gagné.

 

On ne plaisante pas avec Dooku, à moins que ça soit le contraire

 

Un nouvel espoir… de s’amuser ?

Alexandar Ortloff, auteur du jeu, est également celui qui a adapté World of Warcraft pour Pandemic. Dans cette version, il faut réaliser trois quêtes dans trois zones différentes avant de pouvoir aller défier le roi Liche. En se déplaçant, en lançant le dé, et en tapant sur les ennemis. On peut donc imaginer que ce n’est pas par hasard que nous retrouvons quelques similitudes avec ce Clone Wars, sans être préjudiciable bien entendu.

Le titre est très accessible. La mise en place, la lecture des règles sont rapides, et on peut démarrer une partie dans la foulée en incarnant son Jedi préféré. J’avoue que la trilogie à laquelle appartient cet épisode ne m’est pas restée en mémoire, et que les noms des protagonistes ne me parlent plus forcément, pourtant l’effet Star Wars est bien présent et immersif. Et ce, grâce aux figurines, aux visuels et aux textes d’ambiance que l’on retrouve sur les cartes Escouade, personnage ou planète : « les Séparatistes lancent une invasion à grande échelle sur le monde natal des Wookies, et commence par cibler la raffinerie » (la bataille de Kashyyyk).

 

Pauvre en cartes Escouade le Jedi

 

Ce titre est donc accessible, ce qui ne signifie pas simplet. Il donnera du fil à retordre aux joueurs, qu’on se rassure. Si le niveau Padawan en mode tutoriel ne pose pas de réelles difficultés, de part son faible nombre de missions et une ennemie peu coriace Asajj Ventress, la suite peut vite tourner au cauchemar dès que les Antagonistes se font plus exigeants et les missions plus nombreuses. En général, plus la partie s’éternise, moins c’est bon signe. Si, en prime, la pioche des cartes événements ne vous est pas favorable, vous voilà mal barré. C’est le cas avec Dooku qui peut appeler (et il ne se prive pas) Grievous et Ventress à la rescousse. Entre les invasions de l’un, et surtout la possibilité de retourner coup sur coup deux cartes planète assiégée, c’est très (trop) punitif. Après trois tentatives où nous nous sommes fait piétiner, nous avons décidé de ne laisser qu’une seule carte, dans le paquet du Comte, pour tous les Antagonistes. Cela n’assure pas la victoire, mais donne un semblant d’équilibre au jeu. La chance du tirage est présente mais les décisions pèsent un peu plus. La pression  s’accumule, la difficulté à tout gérer, devoir être partout en même temps est toujours de mise, mais on peut y arriver. La partie est moins subie. Mais peut-être que la force est avec vous et que vous ferez mieux ? Quoiqu’il en soit, en niveau difficile, un tour fainéant coûte cher. Si la partie d’essai peut se dérouler en quasi autonomie, la concertation sera primordiale pour la suite.

 

 

Les nouveautés au niveau mécaniques sont vraiment bienvenues, et la façon d’amener le jeu vers une autre sphère lorgnant vers le deck building ou des combats au dé dynamise un jeu qui est quand même répétitif de par ses actions (pioche de cartes, déplacement et attaque). Cette fois, nous avons l’impression de mener le combat en inclinant les cartes Escouade, en les redressant en début de tour, en croisant les doigts sur le résultat du dé, et en piochant afin de faire « tourner » son paquet pour obtenir un symbole convoité. Il faut un bon équilibre des symboles pour se mouvoir, battre… mais aussi pour coller aux missions. L’ensemble des actions et des possessions des joueurs doit être en phase pour réussir.

L’esprit de Pandémie et l’imagerie de Star Wars se mêlent ici pour offrir une aventure sous forme de quêtes et de coopération sans faute. Le thème fonctionne parfaitement avec un léger glissement vers des jeux de cartes et d’affrontement qui donne un vrai plus à cette itération. Si l’on reste dans un cadre balisé, les apports mécaniques et visuels donnent un ton et une direction plaisante au jeu, participant à l’immersion des joueurs et à leur plaisir.

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4 Commentaires

  1. Groule 23/03/2023
    Répondre

    Je ne sais pas quelle est la part de Matt Leacock (l’auteur des autres jeux de la gamme Pandemic) ici, mais en tout cas, le filon de la licence « Pandemic System » n’a pas l’air de s’épuiser, au contraire. Ils arrivent toujours à faire de belles, voire exceptionnelles adaptations.

  2. morlockbob 23/03/2023
    Répondre

    De la façon dont s ‘est dit sur la boite, on peut se poser la question. Je suis surtout étonné de la qualité des dernières adaptations de la licence, que ce soit Love Letter, ce Pandémie ou le Star Wars deck building…

  3. Clément Renaud 24/03/2023
    Répondre

    Je veux vraiment voir à quoi ressemble la carte de Rex.

    • morlockbob 24/03/2023
      Répondre

      je ne peux pas mettre d image mais carte assaut qui ajoute un succès au dégât

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