Sparks – suite d’étincelles

Les jeux de construction de robot, j’y vais toujours un peu à reculons, sans doute le thème m’évoque quelque chose de trop mécanique, de la programmation millimétrée, est c’est d’ailleurs souvent le cas. Vous pensez bien que Sparks ne me faisait pas trop envie, mais en y regardant de plus près (juste l’arrière de la boîte), on aperçoit des dés. Ce n’est pas forcément un gage d’aléa fort, mais le dé a un effet plus attractif sur moi. 

 

Est-ce que les robots de Sparks d’Adrian Adamescu (Sagrada), Kristian Amundsen Østby (Revive, Tax the rich – hype max d’Essen), Florin Purluca, Kjetil Svendsen (Gardlings qui sort en ce moment) ont un circuit imprimé plus à mon goût ?


Gauche ou droite ?

Sur le papier Sparks est assez contenu, on nous promet une partie de 45 minutes. Et c’est possible, car passée une première phase de choix du joueur actif, le reste peut se jouer en simultané. La partie ne dure que 4 manches.

Que faisons-nous durant un tour ? En premier lieu, nous alimentons le dépotoir de 7 dés, tirés du sac et placés au hasard en ligne. Puis, le joueur actif (chacun le sera durant une manche) va choisir de prendre 3, 4 ou 5 dés, ceux à gauche ou ceux à droite de la ligne. C’est l’une des 4 tuiles action de la partie qu’il dépense pour cela. Les autres joueuses vont prendre 1 ou 2 dés (à 2 joueurs), puis chacun va utiliser simultanément les dés dans son usine, afin de faire deux choses : construire des robots ou améliorer son usine.

 

Le joueur vert joue son action 4 et choisit les 4 dés de gauche. Les autres pourront choisir parmi les dés restants.

 

Les dés ont des couleurs, et des valeurs évidemment, qu’il faudra respecter pour construire les robots ainsi que pour améliorer l’usine.

En finissant la construction d’un robot de sa chaîne de montage (2 ou 3 dés), celui-ci va nous apporter une avancée sur la piste de score de sa couleur, ainsi que des bonus : engrenage, boîtier électrique à activer, carte Assistant à piocher. Les engrenages seront utiles pour modifier le dé, mais surtout pour jouer les cartes assistant qui nous apporteront de l’aide.

En améliorant son usine, on gagne des bonus (améliorations bien utiles et éclair d’énergie pour activer les boîtiers électriques).

Les cartes robots déjà construits, dont on pute activer l’action en utilisant une étincelle (qui revient à la manche suivante !).

 

Voilà, on a entre 1 et 5 dés à placer en fonction de si on est joueur passif ou actif et quelle tuile action a été dépensée. Mais à partir de ces quelques dés, on va pouvoir s’amuser à finir des choses pour déclencher des machins pour avancer sur la piste, qui donne un bonus, qui va servir à avoir un dé pour compléter un nouveau robot (cas non contractuel, mais quand ça se passe comme ça, j’aime !).

 

Une action à dépenser à chacune des 4 manches : 3 dés plus 2 tirés du sac, 3 dés au milieu, 4 dés avec relance, ou 5 dés

 

Comme dans tous les jeux de ce type, le plus long c’est d’attendre que le joueur actif choisisse. Pas évident de se décider rapidement. Prendre les 3 de gauche, ou ceux de droite, avec le dé rouge du milieu, je pourrais en plus améliorer mon usine et ainsi passer un niveau pour mon décompte final. Mais il faudrait jouer l’action 4 plutôt que 3. , Ou alors si j’ai assez d’engrenages je peux utiliser cet assistant pour m’aider. Bref, vous sentez les dilemmes, et le temps de jeu qui va avec. Un petit downtime, mais passé ce moment, chacun assemble dans son coin, et ce moment est gratifiant.

Il n’égale pas les sensations que me procure Très futé, mais c’est ce que j’ai apprécié dans Sparks : les déclenchements en chaîne.

 

Au dessus de la chaîne de montage, des améliorations seront un bonus à déclencher quand le robot de dessous sera construit (avancée sur la piste, engrenage).

 

Améliorer son usine sert à obtenir des bonus et également à monter un multiplicateur, celui des cartes assistant utilisées. Elles coûteront un engrenage de plus à chaque carte. Intéressantes, mais coûteuses, il va falloir faire un moteur.

 

Les cartes assistant. Ces animaux sont bien utiles pour déclencher de nouvelles actions, mais coûtent un engrenage de plus à chaque carte.

 

Bilan de l’usine

Sparks est aussi un jeu de construction de moteur, les robots et les améliorations vont permettre de fabriquer régulièrement des engrenages, des avancées sur les pistes de score. Des façons de scorer à choisir, le multiplicateur est bien sûr intéressant et amène des bonus en le construisant, l’avancée sur chacune des 4 pistes couleur de robots est substantielle également. 

L’édition de Alion (maison d’édition de Kristian A Østby et Kjetil Svendsen) n’est pas sans petits défauts, mais le jeu est plaisant et agréable quand on aime les robots opportunistes. Il peut durer un peu plus longtemps que les 45 mn prévues en fonction du temps de décision du joueur actif. Il propose en plus de l’optimisation de son plateau, une petite course, interaction bienvenue pour lever le nez de sa chaîne de montage et regarder comment entraver l’avancée des adversaires.

J’ai aimé ‘optimiser mes dés et autres éléments du jeu afin de générer de nouvelles actions. Cette suite d’étincelles  me réconcilie un peu avec les jeux de robots.

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