Soirée Iello à Paris à La dame de cœur

La dame de cœur est un nouveau bar à jeux qui s’est ouvert début octobre et qui se situe dans le 14e arrondissement de Paris. Vous êtes accueilli par Aurore et son frère Quentin. Aurore qui est issue de la restauration hôtelière et après plusieurs expériences s’est lancée dans ce projet pour allier ses deux passions, la cuisine et surtout la pâtisserie et le jeu de société, elle est supplée par Quentin qui est étudiant.

Mardi 22 octobre Iello se rendait dans ce nouveau lieu ludique et  y présentait leur nouvelle sortie King Of Tokyo Duel, mais aussi quelques autres jeux le temps d’une soirée.

Nos zamis les Ludopathes Pogonophiles s’y sont rendus et nous gratifient d’un petit retour sur cette soirée. Souvenez-vous, ils nous avaient raconté leurs pérégrinations à Essen dans un reportage non pas en une mais en deux parties. On leur laisse la main ! 

 

 

Une ambiance chaleureuse et animée, lumières claires, rires et discussions animées, des groupes de joueurs sont déjà installés, plongés dans des parties. À l’entrée, un personnel souriant accueille les invitées. Ce soir, Iello nous présente trois boites à sortir sous peu : Kings of Tokyo Duel, Luz, et Time Bomb Undercover.

Nous nous installons pour essayer ces nouveautés les unes après les autres.

 

Kings of Tokyo Duel

 

Prévu pour la fin octobre, quelques baffes pour se détendre, King of Tokyo Duel propose une joute dynamique et accessible à tous. Comme son nom l’indique, il est strictement destiné à deux joueurs. Il reprend bien entendu les codes de son grand frère original : une brouette de dés pour dégommer son adversaire, de l’énergie pour s’acheter des compétences supplémentaires tout au long de la partie, du soin pour reprendre son souffle et panser ses plaies, et, là c’est nouveau, un double tir à la corde. Désormais il y a 3 conditions de victoire. Soit on fait tomber les points de vie de son adversaire à zéro (comme avant), soit on ramène suffisamment les marqueurs de son côté (un marqueur en bout de piste, ou les deux dans une zone intermédiaire). Chaque fois qu’un joueur déplacera le marqueur dessus, il aura un effet bonus (une baffe, un cœur, une énergie).

King of Tokyo Duel, avec une direction artistique qui rend hommage directement aux univers pulp des comics, propose un matériel de qualité, lisible pour l’essentiel. Richard Garfield signe ici une version légèrement revue de King of Tokyo pour s’adapter à deux. Il est simple à aborder et surtout ne demande pas de se gratter trop la matière grise, c’est immédiat. Tout réside dans le lancé de dés et seul le choix de quelques compétences supplémentaires, à l’aide de cartes, peut influencer l’issue de la partie, alors soyez attentif à l’offre disponible.  

 

 

L’ambiance qui se dégage de notre partie est plus de l’ordre du défi que de la grosse rigolade (ça c’était la force de la boite multijoueur). Cette version séduira un couple qui cherchera un petit affrontement du soir, pour savoir qui lavera la vaisselle.

Un membre de l’équipe Iello nous a bien expliqué les règles du jeu. Ce soir-là, les participants sont invités à s’affronter dans des duels utilisant des dés et des manigances pour gagner la partie. Ces parties s’enchainent, rapides, 15-20 min (c’est parfois plus expéditif même) pour découvrir un maximum de monstres disponible dans la boite (6 monstres sont disponibles, chacun avec un petit pouvoir asymétrique qui se déclenche grâce à une face de dé.. )

Un jeu de Richard Garfield
Illustré par Quentin Regnes
Edité par Iello

 

 

Luz

Une table est aussi là pour essayer Luz, un jeu de plis. Luz est au croisement d’un Hanabi et d’un Tarot. Hanabi car l’idée, ici, est de jouer vos cartes en ne connaissant pas leur valeur, comme pour le jeu coop de feux d’artifice vos cartes sont tournées vers vos adversaires, cela dit vous connaissez la couleur de la carte, le dos l’indique. Le Tarot, car chaque joueur va s’engager sur un contrat, un nombre de plis qu’il réalisera lors de la manche à venir.

Le jeu s’explique en quelques minutes et la partie se lance rapidement. Une distribution partielle des cartes, une dizaine de cartes est mise à l’écart. Chaque joueur va alors trier le jeu, par couleur d’abord, puis par valeur, toutes les couleurs dans le même ordre, et enfin place une carte « plus » du côté des cartes le plus forte. Il passe alors ce paquet à son voisin de gauche. Chacun a maintenant son jeu en main et les plis vont s’enchainer.

 

 

Si vous connaissez vos couleurs et leurs ordre de grandeur, vous ne pouvez que supposer ce que vous avez en main.

Ce qui crée des moments drôles de flottements, où la table regarde un joueur hésiter entre un 3 et 4 de la couleur demandée. Du suspens, jusqu’au dernier pli, sur la réalisation des engagements de chacun. Cet engagement réalisé ou pas déterminera le nombre de points obtenus. 

Luz est sorti en 2014 en import avec des illustrations assez quelconques, Iello l’a localisé en retravaillant toute l’édition avec de belles illustrations de vitraux de Crocotame et des cartes grand formats.On peut questionner ces choix qui peuvent avoir des incidences sur la lisibilité et le confort, mais le jeu lui est très agréable dans son mix de déduction et de paris.

Un jeu de Taiki Shinzawa
Illustré par Crocotame
Edité par Iello

 

Time Bomb Undercover

 

Prévu pour début novembre. Time Bomb undercover est Time Bomb avec des évènements à chaque manche, des contraintes qui apportent une couche supplémentaire d’amusement. Marilyne vous en parlait dans cette news. Dans TimeBomb les joueurs et joueuses se voient attribuer secrètement un rôle : soit vous allez vouloir faire exploser la bombe (vous faites partie de l’Organisation), soit vous souhaitez la désamorcer (vous êtes de l’Agence). Dans Undercover une troisième équipe est possible à partir de six joueurs… équipe ? Plutôt un solitaire « shadow » qui a double allégeance, celle de son choix. Il gagne s’il désamorce le dernier fil ou s’il déclenche la bombe.

 

 

Pourquoi parler d’allégeance ? Au début de la partie, chaque joueur montrera à son voisin sa couleur, bleu ou rouge, donnant à chacun une information et aidant les débats. Sauf que ce certaines cartes peuvent permettre de mentir sur votre identité. « Shadow » a lui le droit de choisir sa couleur  et il s’amusera à donner l’illusion dès le départ qu’il est dans telle ou telle équipe au début de la partie.  Le joueur actif décide chez qui il coupe un fil, et donne la pince à celui-ci. Attention de ne pas donner la pince à l’équipe adverse.

Plus on progresse, plus la tension monte alors que tous tentent de déjouer les plans de l’équipe adverse. Qui ment ? Qui est fiable, à qui faire confiance, et qui à la bombe ? On retrouve les sensations de Timebomb avec son lot de bluff, d’incertitude et de roublardise.

Un jeu de Quentin Schoemacker, Yusuke sato
Illustré par Amélie Guinet
Edité par Iello

 

Merci à Iello et la Dame de cœur pour cette soirée très agréable et la découverte de ces trois jeux.

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