SILOS, EGO, ORBIT de Knizia : c’est quoi cette trilogie SF ?

Knizia est un nom qui, à lui seul, peut donner envie de soutenir un projet. Le terme “Trilogie SF” peut aussi avoir cet effet puissant chez certaines personnes. Et quand le tout est porté en illustration par des grands noms, forcément le Kickstarter en cours intrigue. Pas d’affolement, vous avez jusqu’au 21 novembre pour vous faire une idée.

Alors, quid de ces trois jeux ? D’où viennent-ils ? Déjà, de l’éditeur Bitewing Games (Zoo Vadis, Cascadero, Hot lead…). Allez, prenons les choses dans l’ordre. 


SILOS
(2-4 joueurs, 45-60 minutes) : voici la réédition du jeu de majo Municipium, paru en 2008, avec un tout autre thème et un certain nombre de choses repensées. 


Dans
Silos, vous jouez des aliens qui tombent par hasard sur la Terre, et dont l’intérêt est immédiatement concentré… sur les vaches, considéré comme le plus intelligent et précieux spécimen de la planète. Après quoi vient l’être humain, mouééé, okayyy, plutôt pas mal en marionnette. “Leurs cerveaux semblent prêts à être modelés et leur civilisation parfaite pour notre silo, c’est pourquoi nous avons choisi une petite municipalité pour commencer notre invasion expérimentale.” Les aliens, répartis en sections compétitives pour le fun, se fondent dans la communauté, et débutent l’invasion pour mieux laver des tas de cerveaux. 

Les joueureuses se disputent l’influence de la majorité dans les lieux clés de cette petite ville en cherchant à activer les pouvoirs de localisation et à contrôler les spécimens humains pour obtenir le pouvoir sociétal. Les joueurs repositionnent à tour de rôle leurs figurines et activent une carte d’événement. L’objectif est de rassembler un set complet d’humains : politiciens, opérateurs gouvernementaux, personnes d’influence et professionnels. Un ensemble complet permet d’obtenir un emblème de pouvoir sociétal, et le premier à obtenir cinq emblèmes remporte la partie. Les vaches sont particulièrement précieuses comme vous l’avez compris et comptent ici comme des jetons “joker” pour compléter une série.


Par rapport à
Municipium, ils ont clarifié le jeu de cartes pour qu’il soit plus facile à compter, adjoint des tuiles de pouvoirs modulaires améliorant la rejouabilité, ajouté des considérations tactiques via les leaders, confié l’artwork à Kwanchai Moriya et Brigette Indelicato, et boosté le tout avec des fig. Pour Nick Murray de Bitewing Games, qui a commencé à publier un Publisher Diary sur BGG, Municipium aurait dû avoir le même écho qu’un El Grande. Il espère donc corrigé cette injustice. Rien que ça !


EGO
, est quant à lui, la réédition de Beowulf: The Legend, le jeu d’enchères et de stop ou encore, un autre Knizia méconnu datant lui de 2005. Ego nous emmène au 23e siècle, où des preuves de l’existence d’une vie extraterrestre ont enfin été découvertes au-delà de notre système solaire. Du coup, ni une ni deux, une course est lancée pour établir des relations interstellaires avec les extraterrestres. Ego, c’est l’acronyme pour Extraterrestrial Greeting Organization, la coalition sans précédent qui a permis une certaine coopération entre les gouvernements de la galaxie pour lancer une première mission ensemble avec pour but de visiter des civilisations avancées à travers l’espace et établir des relations amicales entre notre système solaire et les extraterrestres. Nos cinq gouvernements visent à gagner des alliés et à tirer profit de ces relations interstellaires, chacun essayant de tirer la couverture à soi. En effet, chacun·e incarne un ambassadeur chargé de veiller à ce que son monde d’origine en sorte gagnant. 

Dans Ego (2-5 joueurs, 40-80 minutes), il y a des enchères (et oui, on parle de Knizia là) d’où le vainqueur gagne la priorité sur des récompenses disponibles, après quoi le second choisit sa récompense, et ainsi de suite – sachant que certaines de ces options sont moins gratifiantes et plus pénalisantes. Vous devez prévoir au mieux quand conserver vos cartes et quand dépenser beaucoup pour ressortir la tête haute. 

Le jeu a été encore plus profondément refondé que le précédent par rapport à l’opus d’origine, afin de réajuster sa tension et son équilibre, tout en introduisant de nouvelles fonctionnalités – et il y a même déjà une extension, I.I.I. (Interludes et Interruptions Interstellaires) qui ajoute des jetons d’alliance spéciaux et des cartes de vaisseaux comportant de nouveaux événements. Côté illus, on trouve ici Marie Bergeron qui avait tout cartonné sur Thunder Road Vendetta.

 

 
ORBIT 

ORBIT, seule création originale venant clôturer ce triptyque du futur, met quant à lui en avant les illustrations d’un certain Vincent Dutrait. ORBIT, c’est aussi un acronyme, pour Orbital Race Between Interstellar Tourists : oui, c’est une course spatiale. Nous sommes au 24ème siècle et les joueureuses s’affrontent pour visiter toutes les planètes du système et revenir en premier sur leur planète de départ.

Le tout se présente comme ayant des tours simples : À votre tour, vous jouez une carte, activez ses actions dans l’ordre de votre choix, puis piochez jusqu’à la taille max de votre main. Les cartes vous permettent de faire une combinaison de choses : déplacer votre vaisseau, collecter de l’énergie pour un mouvement bonus, faire avancer les planètes sur leur orbite, ou même inverser la direction orbitale d’une planète.

Lorsque votre vaisseau spatial est amarré à une planète, celle-ci vous transporte sur sa trajectoire orbitale, ce qui vous permet de parcourir la carte encore plus rapidement. Planifier votre itinéraire en suivant les courants orbitaux et en sautant d’une planète à l’autre sera la clé du succès, mais vous pensez bien que votre concurrence cherchera évidemment à ruiner vos plans et à saboter vos progrès en matière de tourisme. Il faut toujours rester flexible. Vous ne devez pas négliger l’opportunité d’améliorer votre vaisseau en cours de route. La visite de certaines stations spatiales et planètes vous permet d’augmenter la taille de votre main et votre capacité de stockage d’énergie. Vous devez donc trouver un équilibre entre l’efficacité à court terme et les avantages à long terme, c’est en tout cas ce que Bitewing Games nous dit. Le plateau de jeu comprend des ressources tactiques supplémentaires telles que des dépôts de carburant, des portails d’hyper-saut et des canons d’hyper-accélération.

Avec l’extension Nebular, vous pouvez ajouter trois modules au jeu : des jetons de navigation, des moteurs hyper accélérateurs et des nébuleuses artificielles. Le tout se pratique de 2 à 4 pour des sessions d’environ 30 à 60 minutes. 

Le KS en cours prévoit de pouvoir prendre chaque jeu séparément, ou la trilogie. En trois jours, le projet a levé 127 000€, avec plus de 900 contributeurs, avec un départ rapide mais qui semble bien se tasser un peu – quoi qu’il en soit l’objectif annoncé d’environ 14 000€ a été largement dépassé. Fin du projet le 21 novembre prochain, ça laisse le temps. 

 

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