Roulapik et pik et colegram !
[MàJ Février 2021 : sachez que Roulapik est devenu Le hérisson qui roule à pic pour des questions de droit]
Gigamic sait nous surprendre régulièrement en localisant des jeux pour enfants originaux et sympathiques (Mito, Bazar bizarre ou Perlatette par exemple). Aujourd’hui, c’est Roulapik que je souhaite vous présenter, après plusieurs parties avec mon petit de 3 ans.
Roulapik est un jeu de Urtis Sulinskas, à qui l’on doit le surprenant Planet, et le nominé au Spiel Emojito. Un auteur plein de surprises et de réussites donc, qui nous vient avec ce jeu localisé par Gigamic, mais initialement de l’éditeur russe Lifestyle, qui depuis à ouvert sa branche française pour localiser leurs jeux en leurs noms propre (Nessie, Narabi…).
Une forêt attrayante
Alors j’ai mentionné que j’avais joué avec mon petit de 3 ans, et oui 3 ans c’est un peu petit pour ce jeu, recommandé à partir de 4 ans. Mais les parties se passent plutôt bien lorsqu’elles sont drivées par un adulte. Mais c’est surtout qu’il m’aurait été difficile de le retenir d’essayer le jeu durant une année, tant la boite est joliment illustrée et le matériel sympathique, donnant foncièrement envie aux plus jeunes de s’y intéresser (bon point).
Le gameplay est simplissime et si ludique (lancer une baballe !) qu’il en devient très accessible. Seul le cheminement du parcours peut être un obstacle pour les premières parties avec les plus petits, mais l’adulte est là pour accompagner. À noter que je pense que le jeu se joue entre enfants en toute autonomie dès 5-6 ans.
Visite guidée
Pour le matériel, cette boule à scratch est vraiment sympathique, et la mécanique qui y est liée d’accrocher des éléments, est très originale, et c’est ce qui fait la force du jeu, forcément. Bon, sachez qu’au bout d’une dizaine de parties, j’ai déjà un peu moins d’accroche que lors des premières parties sur cette fameuse balle à scratch, mais rien de critique pour le moment – A voir dans 20 autres parties…
Le jeu est simple à expliquer, et tout autant à jouer. On lance la boule (hérisson), on collecte des éléments de 3 types différents (Champignon/Feuille/Pomme), et on vérifie quels chemins on peut prendre avec les éléments récupérés pour avancer case à case en dépendant les ressources collectées, puis on passe au suivant.
Les tours sont donc très rapides, et les parties condensées en 5 à 10 minutes, ce qui est idéal, et permet d’en refaire une deuxième.
C’est la mode des modes !
Les deux modes de jeux, coopératifs et compétitifs sont les bienvenus, et bien adaptés au jeu.
En effet, le mode coopératif est très pratique pour aborder le jeu lors des premières parties et notamment avec les plus petits. Dans ce mode de jeu, entre chaque lancer de balle des joueurs, on avance un pion renard sur le même parcours, qui sert de timer. Un peu stressant, il poursuit le hérisson contrôlé par les joueurs, qui doit rentrer chez lui avant de se faire capturer.
J’ai trouvé le « timer renard » plutôt bien dosé car les parties sont souvent tendues, et j’ai pu observer un taux de réussite d’environ 60-70%. On a droit à l’erreur, mais pas trop. Et contrairement à ce que l’on peut croire, les lancers des adultes ne sont pas toujours plus performants que ceux des enfants.
Mise en place en mode Coopératif
Le mode compétitif est quant à lui parfait pour passer au niveau supérieur du jeu car la tension s’installe rapidement entre les joueurs, et permet d’essayer de gêner l’adversaire en récupérant des éléments qui peuvent trop l’avantager. Une belle course avec rebondissements.
P’tits bémols
Au rayon des défauts du jeu, j’en ai trouvé un plutôt saugrenu : je trouve qu’il faut se méfier de la place que prend le jeu. En effet, difficile de se mettre sur une vraie grande table haute pour jouer avec des tout petits, puisque sur une chaise de hauteur « classique », ils auront du mal à avoir accès à la piste et aux éléments à attraper. Sur une table basse, mon mode de jeu habituel, on manque vite de place, puisqu’à côté du plateau de jeu (parcours), qui est très grand et imprimé bien gros (pour bien voir les éléments et les chemins), il faut laisser la place pour toute la zone de lancer de balle avec tous les éléments à collecter. On se retrouve donc vite à l’étroit. Reste l’option de jouer par terre, mais c’est une position qui ne sied pas trop aux adultes. Bref, il prend beaucoup de place pour un jeu pour enfant, et ce n’est pas toujours des plus pratique.
Le timer quant à lui, sera forcement géré par l’adulte au début, tant il est facile de l’oublier.
Retour de forêt…
Au final, ce Roulapic est une très belle surprise. Bien édité, bien illustré et surtout très original. Mon enfant le ressort régulièrement pour une petite partie. L’accompagnement des adultes est nécessaire au début, tant pour valider les chemins pris que pour gérer le timer, et la mise en place des plateaux de début de partie, mais une fois plus grand, les enfants pourront y jouer seuls (si tant est que la balle à scratch fonctionne encore dans quelques années, ce sur quoi je ne m’aventurerai pas).
Les deux modes de jeu sont tout aussi bons l’un que l’autre, et permettent un apprentissage doux du jeu, qui convient ainsi à tout type de joueurs, selon le caractère des enfants avec qui vous jouez, plutôt compétitifs ou bon esprit.
Une belle découverte !
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