Les petits Joueurs #20 – Mysterium kids, La planche des pirates, Rondin des bois
Tutur : 6 ans, biberonné aux jeux de société : ses deux parents sont fanas, il les voit jouer depuis la maternité. Il a toujours très envie de jouer aux jeux de grands, d’avoir ses cartes et de manipuler le matériel. Bon public, il aime à peu près tout.
Maxiloutre : 6 ans, nourri aux cubes en bois par son papa voxien & auteur de jeu, Maxiloutre a commencé à baigner dans les jeux de société dès que son âge le permettait, c’est-à-dire 2 ans. Jouant principalement à deux avec papa ou maman, il refuse rarement une partie.
Mysterium Kids
Mysterium Kids est la déclinaison enfant du désormais classique Mysterium, connu de la plupart des joueurs amateurs de jeux de société (si vous ne le connaissez pas encore, foncez le découvrir). Le challenge de transposer cette mécanique et cet univers à des plus petits était très relevé, tant le jeu originel est atypique. Comment conserver cette idée de coopération et de faire parler les images pour se guider à travers le jeu. Et bien contre toute attente, c’est le son qui prend le relais de l’image, car c’est à l’aide d’un tambourin que le joueur fantôme devra faire passer des informations sonores pour aider ses camarades de jeu à retrouver la carte qu’il souhaite leur faire deviner.
Ma première partie s’est en fait déroulée entre adultes uniquement, tellement nous étions curieux de découvrir le jeu. Même si le challenge proposé est plutôt simple, il est terriblement satisfaisant ! On prend plaisir à réfléchir à créer le son le plus proche possible de la carte demandée, mais aussi à deviner et à débattre sur le choix à faire une fois le son entendu. Évidement, c’est plus drôle quand l’un des joueurs est un peu mauvais à l’exécution, et réalise des sons très éloignés de ce que les joueurs attendent, mais en tout cas, très bon moment passé entre adultes. Et rapidement on met en doute le jeu : comment un enfant de 6 ans va-t’il arriver à reproduire les sons demandés avec ce tambourin ? Ne serait-ce pas trop compliqué pour être si petit ? Mais essayons vite pour voir ! Ça tombe bien, j’ai un enfant de 6 ans à la maison, tout disposé à découvrir.
La difficulté du jeu est finalement très bien dosée pour cet âge là, car tout n’est ni trop dur ni trop simple. On réussit régulièrement, mais on se trompe juste assez régulièrement pour que ça soit intéressant et challengeant. L’enfant essaye donc à chaque fois de bien réfléchir à la manière de faire le son parfait, et petit à petit regarde de plus en plus les autres cartes qu’il ne doit pas faire deviner pour éviter les sons parasites qui pourraient nous entraîner dessus. Au fil des manches, on essaye ensemble de trouver d’autres manières d’utiliser le tambourin, et on débat sur certaines interprétations.
Finalement, ce jeu est une totale réussite à mon goût. Le matériel est parfait, la mécanique très efficace, et on retrouve bien le plaisir de la découverte et des débats qu’on pouvait avoir sur Mysterium. Le jeu contient de nombreuses cartes bruits, mais on sent qu’on va quand même rapidement les avoir épuisées si on joue trop régulièrement. À surveiller donc pour éviter de faire trop de parties enfant/parent à la suite, Mais le plaisir de faire découvrir le jeu à d’autres restera intacte.
Illustré par Olivier Danchin
Edité par Libellud, Space Cow
Rondin des bois
Rondin des bois est un jeu de dextérité dans lequel vous devez aider des castors à construire des tours pour les placer dessus. Chaque jouer a devant lui un set de blocs. Durant chaque manche, on révèle une carte représentant la tour à construire avec les blocs en questions. C’est alors le top départ, on doit chacun construire cette tour le plus rapidement possible avec nos blocs. Quand c’est fait, on rajoute les castors les uns après les autres sur la tour pour marquer des points.
Le ludochrono pour les règles en vidéo.
Jusque là, on est sur un jeu très classique qui presque peut suffire ainsi : on a deux niveaux de difficulté au niveau des tours, ce qui permet de varier les plaisirs. Et les enfants s’amusent, c’est toujours rigolo d’empiler des choses.
Sauf que le jeu a souhaité en faire plus et rajoute une contrainte à chacune des manches. Il y a les trois contraintes faciles : avec les deux mains, avec une seule main, avec une seule main mais uniquement l’index et le pouce. Le problème vient des trois autres : avec les deux mains mais avec uniquement les index, avec l’index et le majeur et enfin, ce qui est pour moi LA mauvaise idée du jeu : avec uniquement les index et les mains jointes.

Et malheureusement ce sont ces contraintes qui plombent le jeu. En effet, elles ne sont pas toujours évidentes pour les adultes, mais alors pour Tutur, c’est parfois un calvaire. Impossible pour lui d’attraper les blocs et les empiler n’en parlons pas. D’autant que faire tomber la tour si on a réussit à en empiler quelques uns veut dire recommencer presque à zéro. Résultat, énormément de frustration et de sentiment d’échec : « on compte pas les points pour cette manche, hein papa ? ». C’est dommage car avec les contraintes simples il s’amuse, mais les trois autres lui enlèvent tout le fun.
Un jeu de Yves Renou
Illustré par Sylvain Aublin
Edité par Happy Baobab
À partir de 6 ans
La planche des pirates
La planche des pirates est un jeu de stop ou encore. À votre tour, vous retournez des cartes les unes après les autres. Quand vous vous arrêtez, vous ajouter des tonneaux au bout des planches de vos adversaires, et plus vous avez rajouté de cartes, plus vous rajoutez de tonneaux. Dès que la planche d’un joueur bascule, il a perdu la partie. Si jamais un joueur est trop gourmand et qu’il retourne une carte avec un symbole qu’il a déjà retourné, c’est lui qui va se déplacer sur sa planche risquant d’accélérer sa chute. On parle bien de chute car le matériel est en volume, on joue bien avec la gravité. Il existe une façon alternative de gagner : révéler six cartes différentes en un seul tour.
Bon, commençons par dire que la question du stop ou encore pour les enfants se pose souvent : seront-ils capables de s’arrêter ? Et bien c’est un grand oui, pas de problème de ce côté là. Tutur a bien saisi l’enjeu, il comprend les risques, sait s’arrêter et parfois tenter d’aller chercher les six cartes différentes. Donc pas de problème, cela marche.
Un jeu de Benoit Turpin, Florian Sirieix
Illustré par Camille Chaussy
Edité par The Flying Games
À partir de 5 ans
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