Martin Wallace se trouve rarement là où on l’attend. Et c’est bien pour cette raison qu’on l’aime. Cet anglais originaire de Manchester a commencé ses classes d’auteur il y a déjà 27 ans. Rendez-vous compte, il a sorti des jeux strictement chaque année depuis 1998. Parmi eux, certains de ses titres restent à part dans le cœur des amoureux de la chose ludique, Brass, Age of Steam, London (tous ré-édités dernièrement avec plus de luxe) ou A few acres of Snow par exemple.

Certes, Wallace n’a pas toujours été au sommet de son art (qui peut s’en vanter ?) mais a régulièrement su proposer des titres singuliers, out of the box, avec parfois des systèmes de jeu d’une cohérence rare, sans jamais sombrer dans la facilité, celle qui consiste à complexifier à tout va pour noyer le joueur sous un mille-feuille d’informations.
Autant vous le dire tout net, quand on apprend que l’homme prévoit de sortir un nouveau jeu, on trouve une chaise, on s’assoit, et on dresse les oreilles. Et quand en plus, il s’associe à un éditeur d’expérience pour signer une licence archi-célèbre de jeu vidéo, là, on trépigne carrément. Cet éditeur en l’occurrence, c’est Kosmos, et cette licence jeux vidéo, c’est Anno. 

Vous ne connaissez pas Anno (chez Ubisoft) ? Il s’agit d’une grande saga née à la fin des années 90, avec un premier opus appelé Anno 1602. Depuis, le titre a d’ailleurs connu moult extensions et ré-éditions : Anno 1503, Anno 1701, Anno 1404, Anno 2070 et même Anno 2205 avant de revenir en 1800. (Le sachiez-tu ? La somme des chiffres qui forment l’année du titre égale toujours 9 !) 

Anno 1602, un jeu addictif et chronophage

Le jeu vidéo, vendu a des millions d’exemplaires au travers des âges, a su séduire un public large pour devenir une référence en matière de gestion/stratégie et city-building en temps réel grâce à son ergonomie agréable et facile à prendre en main. 

Anno 1800, le bien nommé, vous emmène en l’an 1800. À l’ère des grandes découvertes et de la révolution industrielle du monde occidental. Tant mieux, c’est un sujet que l’auteur maîtrise bien.
L’objectif de ce jeu compétitif ? Développer un empire prospère sur votre île. Vous allez devoir développer vos activités et répondre aux souhaits de votre population. Au début, vos habitants se contentent de pain et de vêtements, mais ils exigent rapidement des produits de luxe (et oui sans Rolex, on a raté sa vie, forcément ça met la pression !). Vous devez donc planifier judicieusement les chaînes de production et garder un œil sur la spécialisation de votre population. À vous de penser une répartition judicieuse entre agriculteurs, ouvriers, artisans, ingénieurs et investisseurs. « La concurrence ne dort jamais et peut à tout moment vous arracher les nouvelles réalisations sous le nez » peut-on lire sur le communiqué qui n’en dira pas plus.

La version Klaus Teuber

Il y a quelques années de cela, en 2003 précisément, c’était Klaus Teuber qui avait sorti chez le même éditeur, son interprétation du jeu vidéo en jeu de plateau, avec Anno 1503… Mais le titre n’était pas vraiment entré dans les annales. Espérons que cette nouvelle vision soit plus convaincante !

Anno 1800 est prévu pour l’autonome 2020 en anglais et allemand avec potentiellement d’autres localisations selon les partenariats de Kosmos dans les différentes régions du monde… ce qui signifie qu’une traduction en français est plus qu’envisageable ! Nul doute qu’on en entendra bientôt parler. 😉

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