M.A.R.I. : le robot qui rêvait
Est ce que j’aime jouer en solitaire ? pas tellement. Le jeu c’est autour d’une table avec au moins une autre personne avec qui partager mon loisir, mon plaisir, mes critiques.
Et il y a quelques jeux solo, celui dont on parle aujourd’hui, est surtout un défi posé par l’auteur, un casse tête avec une seule résolution possible, rarement plus. Encore faut-il la trouver.
Lifestyle nous propose ce défi solitaire M.A.R.I. l’usine foudroyée, de Johannes Krenner.
Centre de contrôle
Une u
sine à robots, un orage, et bim ! plus rien ne marche, et notre M.A.R.I (une Machine Autonome de Réparation Intelligente) qui se réveille va chercher à réparer le Centre de Contrôle. Bon, on va faire de la programmation. Robot = programmation, c’est normal.
Notre petite M.A.R.I va devoir franchir ainsi des salles, et pour se faire, à chaque salle, une série d’actions possibles : se déplacer d’une case, de deux cases, tourner dans le sens horaire, antihoraire, ou patienter. Une planche, un chemin et ses limites, un certain nombre de cases, un point de départ, un point d’arrivée.
Au premier tour, je choisis une action parmi celles disponibles à ce niveau, et je l’applique. Puis à chaque tour suivant je vais choisir une autre tuile action, l’insérer dans la séquence, et appliquer cette suite d’actions, Répéter encore cette séquence jusqu’à finir mon mouvement sur le point d’arrivée, exactement cette case là, le niveau est alors franchit alors. Ou bien ne plus avoir de nouvelles tuiles Action à poser, et là il va falloir réfléchir autrement.
Regardez à quoi ressemble tout ça sur la Ludochrono.
Être ou ne pas être un grille pain
Recommencer la même tâche, jusqu’à obtenir ce que l’humain attend de nous. Recommencer car la solution ne sera pas trouvée du premier coup. Recommencer en fait de nombreuses fois pour certains niveaux, souvent la séquence paraissait juste, mais il y a quand même une petite case franchie en trop, ce n’était donc pas la bonne séquence. Se remettre en question, changer de point de vue, et c’est évidement terriblement gratifiant de trouver la bonne séquence d’action, libérateur !
Quand on bloque, on peut trouver un indice qui nous aidera partiellement à prendre l’affaire sous un autre angle. Et si ça ne suffit pas, on pourra regarder la solution. Ce qui est bien utile parfois, pour apprendre, ça semble logique de prendre des petites leçons.
Petit à petit de nouvelles actions seront introduites, et on va se reformater le cerveau autrement, avec ces nouvelles contraintes.
Carte perforée
Le jeu tient dans une petite boite : il suffit de quelques petites tuiles pour symboliser les actions, vingt cartes double faces d’un format livre de poche pour les quarante niveaux, un style efficace.
Quarante défis c’est un bon challenge, ça ressemble à s’y méprendre à un Smartgames. Les Smartgames sont souvent de vrais trésors d’inventivité, et on aime beaucoup s’y confronter et les manipuler. Je ne sais pas encore pourquoi le défi que me propose M.A.R.I. me plait plus qu’un Smartgames, il est pourtant complètement comparable, dans son format (40 défis), des niveaux à franchir, des difficultés croissantes, mais qu’il ne faudra pas omettre ni se sentir trop présomptueux et aller directement aux derniers niveaux. La difficulté progressive introduit au fur et à mesure des niveaux de nouvelles notions à assimiler pour apprendre et reproduire plus tard l’apprentissage.
Il est temps de vous dévoiler que la programmation n’est pas ma spécialité, et ne m’a jamais vraiment attirée. Pourtant ce défi là, je le relève, j’ai ma petite gratification de réussite. Êtes vous concerné par ce jeu vous qui êtes programmateur de formation ? Vous vous sentirez peut être plus à l’aise que moi, pourtant, je crois pouvoir vous lancer le défi de ne pas y arriver si facilement.
À l’heure où j’écris ces lignes, je ne suis pas encore sortie de l’usine foudroyée, mais j’ai dépassée la moitié du parcours. Des petites bulles à certains niveaux viennent ponctuer l’aventure de petite tension narrative. Je ne m’attends pas pour autant à avoir une révélation, mais qui sait, je n’ai pas encore eu affaire au gros boulon !
M.A.R.I. l’usine foudroyée, est étonnement à mon goût, d’ailleurs je vous laisse, des bruits étranges émanent du niveau 25.
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