League of Legends dévoile son TCG surnommé Project K
Vous venez de voir le final d’Arcane sur Netflix (bravo Fortiche Prod !) et vous voulez déjà retourner dans le monde de Runeterra ?
Bon timing : Riot a annoncé que League of Legends (aka LoL) allait revenir cette fois-ci dans un jeu de cartes physique. Et oui, ça hype sévère, d’autant que la dernière fois que Riot a sorti un jeu de société, ils ont frappé très fort (notre article sur Mechs vs Minions).
Nom de code : Project K.
Il s’agira d’un TCG d’affrontement 1V1, mais pas uniquement : il sera aussi possible d’y jouer en multi jusqu’à quatre en free-for-all ou en 2v2. Un côté social très important pour l’équipe de Riot, dirigée par Dave Gaskin : « Je pense qu’il y a une grande marge de manœuvre à explorer, surtout en 2v2 », le jeu prend une dynamique de duo avec des questions du type « Quels sont les deux champions que je veux mettre ensemble ? ».
Concrètement, c’est a priori assez classique comme TCG : on s’affronte avec nos champions, avec deux runes (mana) par tour pour payer nos unités et nos sorts, mais les règles sont différentes (avec un « Champ de bataille », qui se veut plus proche de l’esprit du jeu vidéo) quand on joue en équipe, de sorte à éviter les éliminations. « Bien que le jeu s’adresse avant tout à ceux qui veulent tout donner en 1v1, on l’a conçu dès le départ pour jouer en multijoueur », a souligné Dave Guskin. Donc tout le monde joue jusqu’au bout.
Le jeu semble offrir un système de mana dynamique facile à comprendre, avec des champions présentant des effets intuitifs. On nous fait la promesse de nombreuses possibilités de synergies.
Chacun des decks du jeu se construit ainsi autour d’un champion. Et Riot a veillé à ce que chaque carte de champion soit thématiquement cohérente avec le personnage du jeu – voire rappelle franchement leurs capacités dans LoL. On sait déjà par exemple que Viktor sera basé sur l’amélioration progressive de petites unités. « C’est un deck qui repose sur des petites unités à assembler et à faire monter en puissance », a expliqué Chengran, producteur exécutif du jeu. Volibear s’axe sur une domination agressive. « Ce n’est pas une main subtile. C’est plus : comment faire pour détruire tout le monde ? », a ajouté Dave Guskin, directeur du jeu. Yasuo offre un équilibre entre contrôle et agression tandis que Jinx joue sur le chaos et un tempo rapide, typique d’un deck aggro. « Si vous aimez créer autant de chaos que possible, ce deck est parfait pour vous », indique l’équipe de design.
En termes d’accessibilité, l’objectif de l’éditeur est de se situer quelque part à mi-chemin entre les TCG les plus faciles (Pokémon) et les plus complexes (Magic). Parviendront-ils à se faire une place dans le monde déjà bien saturé des TCG, entre Star Wars Unlimited, Altered et Lorcana arrivés cette année ? La réponse est probablement positive : League of Legends compte pas moins de 120 millions de joueurs mensuels et ce nouveau TCG pourrait bien toucher un public encore différent des trois cités.
Pour l’heure, pas de version numérique annoncée, peut-être pour éviter de brouiller les pistes avec Legends of Runeterra, leur jeu de cartes à collectionner numérique, paru il y a 4 ans.
Enfin, côté date de sortie, le jeu arrivera en Chine début 2025, mais Riot en est encore à chercher le bon partenaire pour l’Occident. Dans la balance, trois pans clefs : l’impression, la distribution et tout l’aspect compétitions locales. « On veut s’assurer que, où que vous viviez, votre expérience soit optimale grâce à un écosystème compétitif et des cartes dans votre langue », a ajouté Dave Guskin. « Pour qu’un JCC se développe, il faut que la communauté autour se développe aussi. Il faut qu’il soit plus qu’un jeu sur vos étagères », a expliqué Chengran. Qui décrochera le gros lot de ce partenariat ? S’agira-t-il du même pour les US et l’Europe ? En attendant de savoir à quelle sauce Riot va faire cuire notre portefeuille, vous pouvez retrouver une interview par Polygon (en VO) des créateurs du projet.