L’Actu du Participatif #16 – Mai (1)
La Fête des Travailleurs, les vacances… les financements participatifs vont bon train et ignorent les jours fériés. Ils se terminent et se succèdent sans interruption, pourvu qu’on pledge ! Moi-même n’étant pas un financement participatif – fort heureusement – la seizième Actu du Participatif paraît avec quelques jours de retard en ce début du mois de mai.
Cette Actu vous présente des financements intéressants, destinés surtout au public expert, qui satisferont aussi bien les passionnés de jeux d’histoire que les fans de figurines, aussi bien les eurogamers invétérés que les amateurs de jeux d’affrontement et de contrôle de territoire.
Du côté des localisations, Super Meeple et Lucky Duck vous proposent respectivement La Famiglia – dont Shanouillette vous avait déjà parlé – et Return to the Dark Tower. Après le succès de Fighters of the Pacific, Don’t Panic Games lance le financement de Fighters of Europe des mêmes auteurs. Un plus petit éditeur français, Alone Editions, nous fait découvrir Berserkers, un jeu solo dans lequel vous affrontez les Cavaliers de l’ombre – rien que ça !
Notons enfin la réimpression de Guards of Atlantis, la parution d’Endeavor : Deep Sea et le financement de The Third Option – un jeu sur le SOCOM, un commandement d’espionnage de la CIA de l’éditeur américain Dan Verssen Games.
Nous nous retrouvons à la mi-mai pour reprendre notre rythme de publication habituel. Avec l’approche du Kickstarter de l’extension Apocalypse d’Assassin’s Creed : Brotherhood of Venice et le début du financement de Dead Cells, la prochaine Actu regorgera de nouveautés intéressantes !
Bonne lecture !
La Famiglia de M. M. Thiel arrive en français chez Super Meeple, par le biais d’un financement participatif. Il s’agit d’un jeu d’affrontement pour quatre joueurs, dans lequel deux équipes de deux joueurs se livrent une guerre pour contrôler des mandamenti, c’est-à-dire des zones composées de plusieurs territoires, de Sicile. Une partie dure quatre manches, mais le jeu peut aussi prendre fin si un membre d’une équipe contrôle cinq mandamenti ou si une équipe en contrôle six.
Chaque manche commence par une phase de programmation pendant laquelle les joueurs placent à tour de rôle leurs pions d’influence pour choisir des actions. Parmi les actions possibles, il y a le recrutement de miliciens, l’augmentation de son influence, le blanchiment d’argent ou encore les ordres. On réalise ces actions durant la phase d’exécution.
Parmi les ordres, il y a notamment la possibilité d’attaquer un mandamento occupé par un ou plusieurs miliciens ennemis pour tenter d’en prendre le contrôle. On peut résoudre les attaques en finesse ou par la force. L’attaque en finesse comporte plus de hasard, mais peut être plus efficace. L’attaque par la force ne comporte pas de hasard, mais a une puissance limitée.
Les illustrations colorées de Weberson Santiago contrastent avec la violence du thème du jeu : celui-ci met en scène la deuxième guerre que les familles mafieuses se sont livrée pour le contrôle de la Sicile, dans les années ’80. Pendant cette guerre, plus de mille personnes furent assassinées.
La Famiglia
Guards of Atlantis II, jeu d’affrontement entre équipes de Artyom Nichipurov, revient avec une deuxième impression dont le financement se déroule sur Gamefound. Dans Guards of Atlantis, deux à dix joueurs contrôlent chacun un héros qu’ils activent par un deck de cartes.
Le but est, bien sûr, d’accumuler des ressources, de développer ses capacités et d’acquérir des améliorations… mais, surtout, d’éliminer les serviteurs qui s’interposent entre vous et les forts de vos adversaires. En effet, si votre équipe parvient à atteindre un fort adversaire, vous remportez immédiatement la partie.
Guards of Atlantis se présente comme un jeu d’affrontement accessible et dépourvu de hasard qui plaira aux amateurs de conflits directs et sanglants.
Guards of Atlantis II
Après le succès rencontré par Fighters of Pacific accueilli très favorablement par la communauté des wargamers, Frank Garibaldi se joint à Didier Dincher pour un nouvel opus de guerre aérienne : Fighters of Europe. Cette fois-ci, nous quittons le Pacifique pour gagner l’Angleterre de 1940. C’est là qu’entre juillet 1940 et mai 1941, la Luftwaffe tenta de détruire la Royal Air Force pour permettre à l’armée allemande de prendre le contrôle de l’Angleterre.
Fighters of Europe reproduit avec précision les appareils utilisés pendant la Bataille d’Angleterre et leurs spécificités : aussi bien du côté anglais, avec les Hurricane et les Spitfire, que du côté allemand, avec les BF109, les Heinkel 111 et les Junker 88. Toutefois, le jeu reste facile d’accès : les avions utilisent des points d’opérations pour manœuvrer et attaquer, sans besoin de dés, ni de réglette.
Il est également possible d’acquérir deux extensions comportant des cartes et des scénarios supplémentaires, ainsi que l’aviation française et américaine.
Fighters of Europe
Si vous cherchiez un jeu permettant d’incarner un agent secret de la CIA, Third Option de Joe Fernandez vous intéressera probablement. Dans ce jeu solitaire piloté par les cartes, vous prenez la tête du Special Operations Command des États-Unis pour contrer les menaces à la sécurité portées contre votre État et ses alliés. Votre objectif sera de réussir des missions dans les six régions du monde représentées par la carte.
Pour y parvenir, vous pourrez certes mobiliser vos agents secrets et vos équipes militaires, mais vous devrez surtout faire face aux aléas des territoires dans lesquels se dérouleront vos interventions. Les manches se composent de trois phases dont la réalisation est facilitée par des diagrammes de flux et des aides de jeu. Les parties ne devraient pas excéder les quatre-vingt-dix minutes.
Third Option, trois cartes.
Ce que j’aime : Dan Verssen Games est un petit éditeur américain, ayant publié des jeux célèbres dans le milieu des jeux d’histoire, parmi lesquels la série Warfighter et le très récent Lanzerath Ridge. Third Option se concentre sur des opérations paramilitaires et met l’accent sur l’utilisation de l’agence SOCOM par les États-Unis pour intervenir partout dans le monde, tout en pouvant le nier. Le jeu s’annonce intéressant et le montant de la contribution me paraît raisonnable, étant donné qu’il comprend la TVA.
En s’inspirant de Darktower sorti en 1981, Return to Darktower de Tim Burrell-Saward, Isaac Childres, Noah Cohen, Rob Daviau, Justin Jacobson et Brian Neff a réintroduit l’utilisation de cette imposante tour noire par une application. L’éditeur franco-polonais Lucky Duck Games a décidé de localiser Return to Darktower via un financement participatif.
Au cœur des mécaniques du jeu, la tour et son application permet de choisir entre les modes compétitif et coopératif, de sélectionner les quêtes, le nombre de joueurs (entre un et quatre), l’ennemi le plus fort et les ennemis de différents niveaux. Plusieurs milliers de combinaisons sont ainsi disponibles, ce qui assure une variabilité importante. En fonction de la quête choisie, votre héros se déplacera sur le plateau, combattra les ennemis, récupérera des équipements ou encore lèvera des armées.
C’est le but de l’enquête qui orientera votre partie et, pour effectuer les choix plus efficaces, il faudra miser sur les habiletés propres à votre personnage. La partie prend fin par une défaite ou par une victoire. Vous perdez si l’un des personnages gagne le troisième jeton de corruption, s’il n’y a plus de têtes de mort à ajouter à la tour ou encore à la fin de la sixième manche. Vous gagnez en accédant à la tour et en gagnant le combat final contre l’adversaire. Shanouillette vous en dit plus dans un Just Played.
Return to Darktower
Auteur français spécialisé dans les jeux solo (The Road, Way of the Samurai), Ÿøssef Fårhi a lancé un financement participatif pour son dernier jeu : Berserkers. Il s’agit d’un jeu d’aventure dans lequel vous incarnez trois berserkers qui se déplacent, dépassent des obstacles et combattent contre des ennemis. Vous effectuez ces actions en attribuant un dé à un berserker pour réaliser l’action correspondante.
Votre but est de vaincre les Cavaliers de l’ombre gérés par une IA. Vous y parviendrez en allumant le feu sacré d’Odin et satisfaisant les requêtes du Roi. Inversement, si vos trois Berserkers sont tués ou que la réserve de gemmes est épuisée, vous perdrez la partie.
Berserkers
Vous pensiez qu‘Endeavor était un simple jeu de conquête et d’expansion ? Détrompez-vous, Endeavor – Deep Sea des mêmes auteurs (Carl de Visser et Jarratt Gray) change complètement de décor et vous transporte dans un tout nouveau thème. Vous faites désormais partie d’un équipage qui se consacre à la protection des écosystèmes marins et à la restauration de leur équilibre.
Tout seul, en équipe ou contre vos adversaires, vous activerez vos spécialistes, améliorerez vos vaisseaux et chercherez à remplir les objectifs de votre mission. Endeavor – Deep Sea est en effet un jeu de plateau modulaire avec différents scénarios. Une autre nouveauté consiste dans la possibilité d’améliorer les pouvoirs de nos spécialistes pour produire les meilleurs effets possibles sur l’environnement.
De l’expansion coloniale à la sauvegarde des écosystèmes, il n’y a visiblement qu’un pas. La version française de Deep Sea sera localisée par Super Meeple dans les prochains mois. Pour obtenir le matériel de jeu amélioré, un pledge est spécifiquement consacré aux acheteurs qui se tourneront vers le jeu localisé en boutique.
Endeavor – Deep Sea
Nous nous retrouvons à la mi-mai pour la prochaine Actu et son lot de nouveaux financements.
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