[Just Played] Castellan
Oyez, oyez ! Le roi demande de l’aide pour bâtir son nouveau château. C’est alors, qu’avec Dame Stéf, nous entamons sa construction à l’aide de cartes et de pièces représentant des murs et des tours en espérant que le roi soit fier de nous. Vive le roi.
A la fin, il n’en restera plus qu’un
Le problème est que nous sommes deux pour un seul et même château. Il n’y a aucune place pour un mauvais bâtisseur. A la fin, un seul recevra les faveurs du roi.
En bons castellans (châtelains, en français), nous devons judicieusement utiliser nos cartes pour assembler les pièces du château. On marque des points pour chaque cour fermée. On y place alors un marqueur de sa couleur. Le nombre de tours fermant une cour désigne le nombre de points de victoire remportés par chaque joueur.
Remarque : Nous avons joué avec la boite bleue et rouge, pour deux joueurs. Sachez qu’une boite verte et jaune existe aussi. Le fonctionnement de ces deux jeux est identique mais en combinant les deux vous pouvez jouez de 3 à 4 joueurs (avec des variantes incluses).
Ouverture de la boite :
Dans cette version, les règles ne sont qu’en anglais.
Mais dans la boite en vert et jaune, elles sont en 5 langues dont le français.
Dans tous les cas, le jeu en lui même ne contient aucun texte.
Les cartes choisies désignent les pièces
que le joueur doit poser et assembler à la suite du château commun, il y a :
Durant la partie,
chaque joueur place un donjon à l’intérieur des cours qu’il ferme afin de les distinguer.
Une seule fois dans la partie,
chaque joueur peut placer deux donjons dans une cour pour doubler les points de victoire liés à celle-ci.
Prend ta pelle et pioche une carte
Le mécanisme lié à la gestion des cartes n’est pas révolutionnaire mais est intéressant. Au départ, nous possédons chacun la même série de 14 cartes. On divise celles-ci en deux paquets de 7 cartes selon l’illustration se trouvant à leur dos (Mur ou Tour). On se retrouve alors avec une pile de cartes proposant plus de murs et une seconde offrant plus de tours. On commence la partie avec 4 cartes chacun.
Quand c’est à notre tour de jouer, nous pouvons défausser autant de cartes de notre main qu’on le souhaite. On pioche alors toutes les pièces du château qui sont représentées par ces cartes et nous sommes obligés de toutes les placer au sein du château commun. Si nous parvenons à fermer une cour, une pièce Donjon de notre couleur est alors placée à l’intérieur de celle-ci.
Puis, notre tour est terminé et c’est là que ça se corse car on ne peut piocher qu’une seule carte qu’on ajoute à sa main pour le prochain tour (qu’on choisi de piocher depuis l’une de nos deux piles). Donc, en construisant trop d’un coup, on met la pression sur son adversaire mais on se retrouve en pénurie de pièce pour la suite…
A l’instar de Carcassonne ou de La guerre des moutons, nous tentons alors de bâtir des petites cours pour s’assurer des points, des plus grandes pour gagner plus de points avec le risque de ne jamais parvenir à les finir, tout en élargissant celles de son adversaire pour éviter qu’il ne les ferme.
Le début de partie : on commence tranquillement…
Une cour fermée avec 4 tours = 4 points de victoire pour le joueur bleu.
Oh mon château, c’est le plus beau des châteaux
La partie se termine lorsqu’on a placé toutes les pièces du jeu. Alors, un joueur après l’autre, on regarde où se trouvent les pièces Donjon et on additionne le nombre de tours fermant une enceinte.
J’étais bien parti au départ en bâtissant rapidement deux cours à zéro mais Dame Stéf a su économiser ses cartes en vue de l’assaut final. De plus, à la fin de la partie, j’ai voulu construire une grande cour (trop grande ?) pour finir en beauté mais j’ai été trop gourmand car c’est mon adversaire qui a récolté tous les points en la clôturant ! Fatal, simple, efficace.
Elle remporte la victoire et on la couvre d’or sous mes yeux médusés… Habitué à ce type de jeu, j’étais persuadé de gagner. C’est donc avec moins d’assurance et plus de prudence que j’ai abordé les parties qui ont suivi. J’ai pu ainsi constater que ce jeu offre une bonne courbe d’apprentissage.
La fin de la partie : le château est terminé. Le roi désigne alors le vainqueur.
Le joueur rouge (Dame Stéf) remporte une victoire écrasante avec 46 points contre 28 points pour le joueur bleu (moi).
Trop gourmand, je me suis fais voler la possession de la dernière cour valant 11 points à elle seule (en bas à gauche de la photo).
Et c’est là qu’on détruit tout pour ranger ou… recommencer !
Avec une mise en place rapide pour des parties courtes, et un aspect puzzle en 3D amusant, Castellan est plutôt une belle découverte. Chaque élément du château s’assemble agréablement et on peut souligner la qualité de leurs finitions. Il n’est pas dit dans les règles que l’on n’a pas le droit de tester le placement de ses pièces mais c’est tout de même ainsi que l’on a joué, avec la règle de « poser c’est joué » qui permet des tours de jeu plus fluides.
Au final, nous avons trouvé que Castellan était un jeu de réflexion équilibré car chaque joueur possède au départ le même deck de cartes avec le même stock de pièces Mur et Tour. La victoire repose donc sur une question de timing dans l’utilisation de ses cartes et dans les choix stratégiques liés à la façon d’agencer ses pièces. Ses particularités font qu’il a toute sa place dans notre ludothèque.
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