Hawaiki, l’esprit funky des Polynésiens
"Hawaiki" maintenant, c'est aussi un jeu de défausse.
Et hooo en voilà un joli jeu tiens. Un style funky-junk-tribal-atmosphérique-daltonien-friendly avec des couleurs qui pulsent dans tes yeux éblouis, même qu'on croyait qu'elles brillent dans le noir, faisant passer le Luminou pour une escalope de dinde qui n'a rien compris au spectre électromagnétique. Un joli jeu, pour sûr. Et ça, c'est grâce à David Boniffacy aka Bony, dit le Ludonaute.
Bref, voilà un joli jeu.
Tout ça pour dire que j'aurais pu vous faire juste une news, mais comme l'auteur, alias Lionel Borg, déjà responsable du Color Pop qui a ruiné ma vie (puisque ma fille veut le sortir TOUS les jours), comme l'auteur disais-je m'a narré avec éloquence tout le cheminement qui a mené à cette boite, une news ne suffisait plus. Voici donc la preview de Hawaiki.
Paris joue-t-il ?
Ce petit jeu de défausse qui se situe quelque part entre le Uno et le Gang of Four est arrivé plus tôt que prévu, on va pas se plaindre ! Il était plannfié pour 2015, et il sera là pour Paris est Ludique, à la mi-juin !
T'as oublié de dire merci
Oui, un jeu de défausse entre le UNO et le Gang of Four, c'est ainsi qu'on a l'habitude de le caser. Parce que c'est important de mettre des petites croix en face des cases, sinon les gens râlent. Ici, c'est simple à catégoriser, merci à Lionel Borg. On se défausse carte par carte (comme au UNO) mais sur 3 pioches avec lesquelles on fait des combinaisons (comme au Gang of Four) pour rejouer et faire piocher les adversaires.
L'idée ? Vous devez être le premier à vous débarrasser des cartes que vous avez en main en faisant, si possible, des combinaisons avec les cartes au sommet des trois piles de défausse. Quand vous posez une carte de votre main, il faut que votre carte soit de la même couleur ou de la même valeur que la carte de la pile que vous avez choisie.
Si l'on parvient à faire ainsi une paire, on doit l'annoncer en disant « paire », et hop on peut rejouer. De la même façon, si l'on parvient à poser une suite, on fait piocher quelqu'un, si c'est une couleur c'est deux cartes qu'on fait piocher (on peut les répartir chez nos adversaires), et le brelan est fortiche, puisqu'il permet à la fois de faire piocher tout son monde et de rejouer. Héhé, facile ! Et méchant.
Et la petite règle sympa qui rappelle nos jeux à boire d'antan, c'est qu'un joueur qui pioche doit dire "merci ! ". Et oui, sinon, il repioche. Et si un joueur doit en piocher deux, il doit être très poli et dire "merci beaucoup", sinon c'est trois ! Normal.
Les experts
Voilà, vous savez tout sur le jeu, ou presque, sinon que la partie va se dérouler en plusieurs manches. Une manche se termine dès qu'un joueur n'a plus de cartes en main, les autres joueurs perdent autant de jetons qu'ils ont de cartes en main, sachant qu'on débute avec 10 jetons. Dès que quelqu'un n'a plus de jeton, c'est la fin de la partie.
Il existe 2 variantes "expert" :
Premz/ on joue cartes découvertes sauf une.
Deuz/ on peut sacrifier un jeton pour retirer une carte au sommet d'une défausse avant de jouer.
Et ils ont encore une petite surprise en réserve. Chuuuut.
Le UNO c'est nul
Maintenant ce qui nous intéresse ici, c'est de savoir comment Hawaiki est né. Laissons l'auteur nous raconter cette petite histoire.
"Tout a commencé en 2010 où on était en vacances chez des amis en Vendée, je m'essayais à la création de jeux et nos amis avaient voulu faire une partie de Uno. A la fin de la partie, avec la diplomatie qui me caractérise ^^, j'avais lâché un : "bof, c'est nul tu n'as aucun choix, c'est le jeu qui joue et pas toi" …
On s'était presque fâché, du coup ça m'avait marqué et j'ai toujours voulu faire un jeu s'inspirant du principe du Uno mais avec de vrais choix où l'on puisse plus maîtrisé le déroulement de la partie. J'ai laissé cette idée en stand bye pendant plusieurs années, même si de temps en temps j'y repensais".
L'intuition de la défausse
Et puis un jour en fin d'année dernière j'ai eu une intuition, pour augmenter le contrôle et les choix, il fallait plus de défausses, au départ je pensais à
une par joueur, mais c'était trop fluctuant en fonction du nombre de joueurs et donc pas assez maîtrisable, du coup j'ai je me suis orienté vers 3 défausses (comme pour les machines à sous).
Autre point important, il ne fallait aucune cartes spéciales, ce qui comptait c'est ce que tu faisais de tes cartes et pas que tu aies la chance d'avoir la carte qui "rejouer 15 fois et passer 3 fois le tour aux autres joueurs". Mais pour que le jeu ne soit pas monotone, il fallait aussi pouvoir enchaîner les cartes et faire piocher les autres, oui mais sans cartes spéciales, comment faire … ?
Vite est apparue l'idée d'utiliser les combinaisons formées par les 3 défausses pour activer des pouvoirs. Les premiers tests ont tout de suite fonctionné, j'ai enchaîné les parties avec ma filles qui ne voulait plus que jouait à ça … j'en ai parlé sur TT et Arnaud Urbon m'en a demandé un proto, d'autres éditeurs aussi. Une semaine plus tard après l'avoir testé, Arnaud me disait qu'on le ferait, j'ai choisi Ilopeli et j'en suis bien content !"
Et le style ?
Et comment est venue l'idée du thème maori ?
"Alors en fait le thème est l'idée d'Arnaud à l'issue d'un brain storming acharné ! ^^ Le challenge était de trouver un thème qui parle autant aux enfants qu'aux adultes, après plusieurs essais infructueux, Arnaud m'a parlé du thème maori qui représente des animaux pour les enfants et des tatouages pour les adultes. J'ai tout de suite était emballé par le thème qui en plus donnait un style graphique au jeu."
Voilà, cette fois-ci, vous êtes au taquet sur Hawaiki – sauf si vous voulez briller dans les apéros dinatoires et que vous ne savez pas que "Hawaiki" signifie "petite eau" en langue māori et qu'il s'agit d'une île mythique où les peuples de Polynésie situent leur origine. Dans leurs légendes, l'esprit des Polynésiens retourne vers Hawaiki après leur mort. Mais, maintenant, vous le savez, "Hawaiki", c'est aussi un jeu de défausse.
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