Essen, Mon amour de Spiel (partie 1)
Comme chaque année on attend fébrilement Essen, et une fois arrivé il passe décidément trop vite… Au terme de ces quatre jours (cinq si on compte le mercredi d’installation), ce fut encore un salon bien chargé. Chargé par sa participation en terme d’exposants, les chiffres officiels sont de 948 jeux venant de 50 pays différents. Mais aussi en terme de visiteurs. Cette année encore le record a été explosé. 220 000 visiteurs payants ont fait le déplacement sur quatre jours. À savoir aussi que c’était la première année qu’il n’y avait pas de billetterie physique mais uniquement en ligne. Très vite d’ailleurs, les journées ont été sold out, et le dimanche s’est rempli durant les premiers jours du salon. Il faut donc bien se préparer et ne pas y aller sur un coup de tête en espérant trouver des places (même si quelques revendeurs tentaient leur chance devant le bâtiment). Je ne vous parle pas non plus du nombre de sorties et de nouveautés qui ne cessent de croître. Essen c’est the place to be !
Il faut cependant garder à l’esprit que le Spiel Essen est avant tout un salon commercial. Les éditeurs sont là pour vendre leurs jeux. Contrairement à d’autres festivals, l’important ici n’est pas de montrer ou de faire découvrir les jeux mais de les vendre. Mais je ne dis pas qu’il n’est pas possible d’y jouer et de se faire plaisir à déambuler parmi les halls. Bien au contraire. De nombreuses tables sont disposées partout et vous pouvez aisément trouver votre bonheur pour peu que vous soyez un aventurier ludique. Si au contraire, vous avez une whishlist bien définie avec les dernières nouveautés qui buzzent à mort ou simplement les superproductions Asmodee, alors il va falloir vous armer de patience. Comme partout, ces endroits vont être ciblés par nombre de personnes et les listes d’attente vont s’allonger.
Cette année, plus encore que les autres, le système de réservation semble s’imposer chez beaucoup d’éditeurs qui proposaient des jeux expert. Sans compter, que dans un soucis de faire découvrir le jeu au plus grand nombre, beaucoup proposaient simplement de faire un ou deux tours de jeu, voir même une explication façon tutoriel. Frustrant, il faut l’avouer, mais compréhensible dans le contexte. Heureusement, ce n’est pas encore le cas de tous et on peut encore bien s’amuser sur place.
Malheureusement, nous n’avons pas pu être présents dès le jeudi. Cependant, nous nous sommes bien rattrapés sur la suite et avons vécu ces trois autres journées le plus intensément possible. Qu’est-ce que ça fait du bien …
Les panneaux sold out sont rapidement présents. Certains éditeurs ont d’ailleurs choisi de ne mettre qu’une petite quantité de jeux disponibles chaque jour pour que tous puissent en profiter tout au long du séjour (dans les faits si vous n’y étiez pas dès l’ouverture, peu de chance d’en avoir tout de même). Les jeux sold out rapidement c’est assez récurrents depuis quelques années. Cette année par contre, à cause de problèmes logistiques ou de frais de port élevés, certains éditeurs n’ont malheureusement même pas reçu leurs jeux à temps pour le salon. D’autres n’ont même pas pu se rendre au Spiel pour y tenir un stand. Mais l’euphorie est toujours bien présente et même si on voit moins d’énormes acheteurs compulsifs qu’il y a de nombreuses années, les jeux se vendent tout de même comme des petits pains.
Malgré la densité de la foule, c’est toujours un plaisir de déambuler parmi les allées. Chercher la petite pépite, revoir ou rencontrer des auteurs qu’on affectionne, découvrir des jeux de pays à l’autre bout du monde, voir les magnifiques chef d’œuvres de peinture, plongé dans l’effervescence des joueurs de cartes, être invités à des soirées éditeurs, parler anglais et français voir franglais, s’émerveiller à chaque instant, admirer les stands de plus en plus imaginatifs, partager des tables avec des inconnus de toutes origines, se faire offrir du thé du Japon, … Oui Essen pour moi reste un événement toujours aussi magique.
Trêve de bavardages, voici un petit résumé des jeux que nous avons eu la chance d’essayer au cours de ces quelques jours.
Floe

Encore disponible en late pledge, le jeu Floe de l’éditeur Pika Games est issu d’une campagne participative. Il proposait d’ailleurs sur leur stand le jeu A Wild Venture qui est en train d’arriver chez les backers (ou qui ne devrait plus tarder). En France, c’est Lucky Duck Games qui s’occupe de la traduction, et ça arrivera début 2026.

Floe est un jeu un peu bac à sable qui vous permet d’incarner un héros et son familier. À votre tour, vous pouvez librement choisir d’interagir avec le village, de voyager pour découvrir de nouvelles terres, pour récupérer des ressources ou pour aller affronter des créatures. Floe se démarque par une esthétique très léchée et mignonne qui attire directement l’œil. Nous n’avons pu que découvrir le jeu durant un temps limité et avec une explication façon tutoriel assez frustrante. Il est donc assez dur de se faire un vrai avis. Cependant, le peu dont on a profité nous a laissé un souvenir assez agréable.

Le matériel est plus que qualitatif, les mécanismes sans être originaux offrent une bonne diversité. L’interaction semble assez indirecte et restreinte à certaines zones ce qui est dommage. Contrairement à ce que le jeu peut laisser penser de par la profusion de cartes, token et figurines, les actions sont assez fluides et s’enchaînent plutôt bien. On est proche d’un jeu initié dans sa complexité. À voir ce qu’il va rester de la version retail niveau matériel et niveau prix.
Kuroshio
Nouveau jeu d’un éditeur taïwanais, Icerain Games, et de l’auteur Icerain Lin. C’est d’ailleurs l’auteur qui nous a expliqué le jeu.
Chaque joueur incarne un bateau de pêche qui navigue sur le Kuroshio (zone maritime entre le Japon et Taïwan disposant de nombreuses espèces marines). Le but est de naviguer efficacement au gré des cours d’eau afin d’attraper le plus possible de poissons de chaque type. Le plateau de jeu est composé de cartes retournées. À chaque tour, on est obligé de récupérer une carte face cachée et de l’échanger avec une de notre main. Le plateau va ainsi s’agrandir et se découvrir au cours du jeu. Vous allez libérer de nouvelles zones de pêche, de nouvelles possibilités que ce soit pour vous mais aussi pour les autres joueurs. Lorsque la dernière carte est retournée, la fin du jeu arrive.

Ce petit jeu mélangeant un système de majorité, de sélection de cartes, mais aussi de déplacement est assez malin. Vous allez essayer d’éviter les autres (au risque qu’ils vous grappillent quelques points) tout en cherchant les meilleurs chemins de navigation pour récupérer le plus de poissons de chaque couleur. Mais il ne faut pas oublier d’aller les vendre avant la fin du jeu sous peine de ne pas participer aux majorités et points finaux.
Une bonne découverte même si encore un peu perfectible dans certains aspects.
Rollingseeds
Il s’agit d’un jeu éducatif à base d’une application et une sorte de boîte tirelire. Le but est d’apprendre à compter ou à écrire des mots de manière ludique, en glissant les lettres ou les chiffres de la réponse dans la boîte. Fluide et bien pensé, le prix fait un peu réfléchir. Mais dans le style, c’est clairement mieux que les ordinateurs ou autres tablettes pour enfant qu’on peut voir en grandes surfaces ou magasins de jouet. Pourquoi me direz vous ? Cette sensation vient probablement du fait que Rollingseeds semble allier de meilleure façon le côté ludique et éducatif. Le système de jeu allient à la fois technologie, réflexion et manipulation. Notamment à l’aide des petits pions plastiques qui interagissent avec l’ensemble et résultent du choix des enfants.

Ticket Gagnant
À défaut d’avoir pu essayer Roadmaster, nous nous sommes arrêtés sur le stand de Bouvier International pour découvrir Ticket Gagnant. Il s’agit d’un jeu de paris hippiques à base de cartes et de coups fourrés. Au début d’une manche, on mise sur des chevaux. On peut parier jusqu’à trois chevaux ou un seul. En fonction des positions finales de chacun, on gagnera des points… ou en perdre en fonction de nos paris.

Dans le style, c’est une très belle réussite. C’est simple, fourbe, fluide, rapide et tendu. Le jeu dispose de quelques variantes, mais même sans ça le plaisir est immédiat. Et en plus pour un prix modique. Un jeu d’ambiance qui galope et qui peut toucher toutes les générations. Plus vous serez nombreux, plus le plaisir sera là. On a beaucoup aimé.
Rocket Punch
On a passé un long moment sur le stand de Japon Brand (maintenant CMON) pour découvrir leurs nouveautés. Il faut dire que ça faisait un petit moment que nous ne les avions pas vu sous cette forme.

Rocket punch est un jeu de plis ayant pour thème des entraînements de combat de robots. Les cartes ont deux valeurs différentes suivant comment vous les tenez. À chaque pli, la plus forte carte l’emporte ainsi la ceinture de couleur associée, le dernier reçoit le pion premier joueur et l’avant dernier reçoit un « gear » qui permet de modifier en plus ou moins la valeur d’une carte. À chaque fin de manche, les joueurs gagnent un point par ceinture qu’ils possèdent (il y en a quatre de quatre couleurs différentes). Le jeu est intéressant mais dans la multitude de jeux de plis existants, il n’offre pas le petit truc en plus qui donne envie d’y revenir.
Fairy Parfume

Toujours chez Japon Brand, dans Fairy Perfume, un peu à la manière d’un Charlatan de Belcastel, vous allez devoir récupérer des gemmes depuis une bouteille en plastique pour réaliser des actions et recevoir des ressources. Mais attention, si vous en prenez trop vous allez « exploser » et prendre des pierres noires qui vont non seulement remplir votre fiole de choses inutiles mais en plus vous apporteront des malus en fin de partie.

Avec vos actions, vous pourrez récupérer d’autres gemmes, épurer votre fiole, gagner des capacités permanentes en augmentant votre capacité de stockage. Fairy Perfume est un jeu malin, rapide, qui dispose d’un matériel très joli. Les règles sont simples, l’interaction peut être directe ou non suivant les capacités choisies. Un jeu qui ne se prend pas la tête et qui offre un plaisir immédiat.
Yokai Carnival

Le graphisme du jeu, mélangeant horreur et kawaï comme seuls les japonais savent le faire, nous a bien intrigué. Un jeu de cartes ayant pour thème le carnaval chez les Yokais. Rien que ça. Le principe est simple : à votre tour, vous allez ajouter une carte à votre défilé disposé devant vous. Une fois la carte posée, vous allez appliquer son pouvoir. Dès que vous possédez quatre couleurs différentes dans votre ligne, vous devez récupérer un général qui possède un pouvoir plus important mais aussi qui permettra de protéger vos cartes.
Petit jeu de cartes original pour les amateurs de take that. Le but est d’avoir le plus de cartes dans sa parade. C’est malin mais pas sûr que la rejouabilité soit bien au rendez-vous. Les graphismes du jeu par contre sont très attrayants.

Collect !
CMON compte visiblement beaucoup sur ce petit jeu de carte au principe extrêmement simple. Pour gagner une manche vous devez disposer de quatre cartes de la même espèce l’une à côté de l’autre. Pour gagner le jeu, il faut faire cela deux fois. Mais bien entendu, chaque animal dispose de petits pouvoirs qui vont chambouler votre stratégie. À votre tour, vous piochez une carte dans un des deux tas disponibles. Vous pouvez refuser une fois et prendre l’autre carte. Ensuite, vous ajoutez la carte prise à droite ou à gauche de votre ligne déjà en jeu tout en appliquant la capacité de la carte. C’est extrêmement simple mais diablement efficace. Ajouté à cela un soin extrême apporté à la qualité du visuel et des cartes. Collect ! est un petit jeu sans prétention mais qui trouvera facilement sa place que ce soit auprès des non joueurs, ou des joueurs entre deux gros jeux. Un petit coup de cœur pour peu qu’on le prenne pour ce qu’il est. Un jeu d’auteurs français, qui attend sa location dans notre pays.

Tales of Kunugi
J’ai été très surpris d’apprendre que celui-ci était déjà en vente en France depuis un moment, pourtant Atom en parlait dans ce Just Played. Issu d’un Ulule, Tales of Kunugi est un jeu qui attire en premier lieu par son esthétique et son matériel unique. En effet, un énorme arbre en bois trône au beau milieu de la table. En tant que Kodama, vous devrez coopérerez pour remplir au mieux les objectifs de tous les joueurs autour de la table. Mais attention, seul l’objectif public est visible, le reste est caché. Vous devrez faire en sorte de faire comprendre aux autres ce que vous souhaitez.
Mais de quoi parle-t-on ? Il s’agira tout simplement de prendre son temps, de s’appliquer pour faire pousser au mieux cet arbre magique en y ajoutant des branches, des feuilles, des nids, des décorations. La patience et l’adresse seront en effet des vertus qu’il faudra posséder pour rendre la noblesse à notre arbre Kunugi. Le jeu édité par Méïzou, est un jeu d’adresse diablement efficace.

Dans la gamme du très célèbre Nekojima, Tales of Kunugi tire son épingle du jeu. Pour les amateurs du genre, il offrira un plaisir ludique familial de haute volée offrant challenge et harmonie. Même si la prise en main est rapide, la difficulté et la thématique à la limite du contemplatif pourra en dérouter plus d’un. Une très belle surprise.
Bomb’s Away !
Bomb’s away ! est un jeu de rapidité à base de cartes, d’un plateau et d’un timer en forme de dynamite. Une fois le jeu lancé, vous devrez réaliserun parcours pour rejoindre un point B à partir d’un point A. Pour ce faire, vous devrez vous défausser de cartes correspondant aux endroits du plateau pour pouvoir valider des cases. Bien entendu, vous n’avez pas accès à la main de vos partenaires. Et lorsque vous commencez dans une couleur, les autres doivent suivre pour remplir l’objectif sur la case. Comme tout est chronométré, il faut jouer rapidement, efficacement et parfois sacrifier ce qu’on est en train de jouer pour relancer dans une autre couleur afin d’éviter d’exploser.

Le jeu est proche de sa finalisation. Ils étaient d’ailleurs intéressés de retours pour l’améliorer. Sur le papier le jeu est vraiment pas mal, le principe de mélanger rapidité et challenge commun en pose de cartes est intéressant, mais il y a encore quelques lourdeurs et zone de flou. Le timer était très bien fait (et pouvait être vendu à part).
Maaltafel Monsters
Je passerais vite sur ce jeu. Il s’agit d’un jeu éducatif pour apprendre ses tables de multiplication. La difficulté réside dans le fait de ne pas les connaître (ce qui peut arriver même aux adultes les plus consciencieux). Des monstres avec des valeurs sont disposés au centre du plateau. Pour les battre, il faut que vous possédiez deux chiffres dans votre main dont la valeur multipliée correspond au monstre. Simple et malin mais une fois que les tables sont connues, le jeu n’apporte plus aucun plaisir et challenge.

Little Dragon Whirlwind
Il s’agit d’un jeu pour enfant où vous incarnez quatre magiciens de soleil qui doivent lutter contre des kobolts de pluie qui veulent empêcher que le soleil brille. À votre tour, vous piochez une tuile qui vous indique quel personnage ou kobolt va avancer sur le chemin nuageux. Le but est de faire traverser tous vos magiciens du soleil avant que trois kobolts n’atteignent l’autre côté.

Mais le chemin est court et la place est limitée. Heureusement, pour vous aider vous pourrez compter sur le dragon Tourbillon. Celui-ci est représenté par une sorte de pendule et à la fin de chaque déplacement vous pourrez tenter de renverser un kobolt en l’expédiant hors du chemin (retour à la case départ s’il tombe). C’est simple, rapide, old school dans les illustrations, comme bon nombre de jeux chez Zoch Verlag, mais bien amusant. Et je dois l’avouer… c’est pas si simple surtout quand tu as deux mains gauches.
Das Schloss der 7 Schlosser
Das Schloss der 7 Schlosser est un jeu familial de déduction. Le plateau est constitué d’un vieux château entouré par 7 tours. Au cours du jeu, vous allez être amené à mettre des billes à l’intérieur et grâce au bruit que celles-ci font lorsqu’elles touchent le sol, vous allez devoir essayer de deviner la taille de chaque tour. Pour cela, il existe 8 clefs avec une encoche de taille plus ou moins haute. Une fois vos billes misent dans les tours, vous allez devoir prendre une clef et tenter d’ouvrir celle où le pion s’est arrêté. Si vous réussissez, alors vous gagnez toutes les billes incluses. Sinon vous perdez simplement votre tour. Avant de tenter votre chance, chaque joueur dispose de blason qu’il peut utiliser pour tenter de vous subtiliser une partie de vos gains. Mais les blasons sont limités et à usage unique. Le but final est de trouver la clef maudite, celle qui n’ouvrira aucune tour afin de gagner encore plus de billes.

Le jeu offre un gameplay simple couplé à une mécanique intéressante. Par contre, autant vous dire que deviner au son la hauteur de la tour en plein Essen… bon courage ! À réessayer dans un endroit plus calme mais ça reste une bonne expérience ludique.
Plan de secours

Petit passage chez Iello pour la découverte de Plan de secours en présence de l’auteur himself. C’est un petit jeu d’ambiance très malin. Lors du premier tour, cela semble assez simple. Le feu s’est déclaré dans l’immeuble et il faut sortir. À l’aide de cartes que nous allons superposer, nous allons essayer de prolonger le chemin vers la sortie. Dès qu’un joueur pense que le groupe va droit dans le mur il peut s’arrêter. Les autres peuvent alors continuer ou non. Une fois que tous les joueurs se sont arrêtés, on vérifie. Déjà, rien que ça, ça peut déclencher de bons sourires.

Histoire de corser un peu plus la chose, pour les autres manches, on va rajouter des cartes événements dont il va falloir prendre compte pour l’observation. Le jeu va devenir de plus en plus tordu pour notre plus grand plaisir. Une petite boîte, un condensé de rire immédiat. Une très bonne pioche que ce Plan de Secours.
À recommander sans hésiter.
Plan de secours est déjà sorti en France.
Swoobee
Un petit passage par le stand Bandjo pour essayer le jeu d’adresse Swoobee pour deux équipes.

On doit lancer des sortes de frisbee pour se rapprocher le plus possible de cibles numérotées pour gagner les points indiqués. Si un joueur vous touche ou vous recouvre vous pourrez perdre des points. Un jeu d’extérieur simple et permettant de changer du Mölkky.
En boutique en France.
Cakozaurus
Le duo Maxime Rambourg et Théo Rivière fait mouche dans ce petit jeu familial chez Blue Orange. Reprenant intelligemment la tour à cube qu’on retrouve dans The Loop, les joueurs doivent ici satisfaire le plus de créations culinaires proposées par des cuisiniers en faisant coïncider les bons cubes au bon endroit. Mais attention, le Cakozaurus rôde et n’hésite pas à s’empiffrer chaque fois qu’il arrive sur un lieu avec des aliments. Gare d’ailleurs aux cubes rouges, l’épice ne fait que le pousser à rejouer.

Le but est donc de bien sélectionner le nombre de cubes à rajouter à chaque tour pour remplir le plus d’objectifs tout en évitant l’overdose pour le monstre. Car s’il mange trop et qu’il n’arrive plus à garder son équilibre, c’est la fin de partie pour tous. Sans être un indispensable, ce jeu coopératif familial est très malin dans son fonctionnement. Un savant mélange entre prise de risque, chance et planification. On a bien rigolé surtout devant notre capacité à nourrir efficacement le petit monstre vert tout mignon… quoi c’était pas ça le but ?
En boutique en France.
King Of Tokyo Mind Bug
Je passerai vite sur ce jeu qui reprend 90% des mécanismes du célèbre jeu de Richard Garfield tout en y incorporant des mécanismes du célèbre jeu auquel a participé un certain Richard Garfield.

Loin d’être juste un skin avec de nouveaux monstres, les nouveaux pouvoirs et surtout la prise de contrôle du jet de dés de l’adversaire avec les pions mindbug changent complètement la façon de réfléchir à comment jouer. Sans compter la durée de partie qui peut s’en trouver raccourcie. Malgré un a priori, ils ont finalement trouvé la bonne façon de renouveler le jeu de base sans pour autant le rendre lourd. Pas indispensable mais pas non plus dispensable.
Cosmolancer
Que serait un Essen sans un Knizia ? On ne compte plus les sorties annuelles (remake ou nouveautés) du docteur. Cosmolancer vous met dans la peau d’un journaliste spatial. Vous avez pour but de prendre les plus beaux clichés. Pour cela, vous allez poser à votre tour soit une tuile (positive ou négative) soit un appareil photo (avec des multiplicateurs plus ou moins importants) sur le plateau.

La manche s’arrête quand le plateau est plein. On compte les points par ligne et colonne où vous avez un appareil à votre couleur présent.
On est clairement dans une variante galactique d’un de ses fameux jeux : Kingdom. Par rapport à Kingdom, on ajoute un peu de hasard dans la pioche de tuiles à rajouter sur le plateau. Cela permet aussi un peu plus de surprise.Le matériel est agréable, le système de jeu est simple et un peu fourbe. Sans être son meilleur jeu, Cosmolancer n’est pas pour autant dénué d’intérêt. Il manque pourtant le petit goût de reviens-y.
En boutique en France.
Une petite pause et on se retrouve pour la suite des retours de jeux dans la partie 2.
En attendant, je vous propose une petite balade en photos.
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Morlockbob il y a 23 jours
Je suis essoufflé rien qu a avoir parcouru les allées de cet article ;-). Quelle démesure. Merci pour les jeux de plis. Ticket gagnant est sorti en 2024, ll y a un ludochrono pour plus d info
Guilou il y a 21 jours
Merci, j’avais pas vu pour le ludochrono.
Ça peut faire peur mais malgré la foule on y respire quand même pas mal. Ce qui est plus qu’agréable aussi c’est la bonne ambiance générale qui y règne.
Ihmotep il y a 22 jours
Ca me renforce dans l’idée qu’ESSEN n’est plus pour moi. Faut que j’essaye d’aller à Cannes, Vichy ou Partenay
morlockbob il y a 22 jours
Tout pareil, Essen trop de monde , Cannes trop de geeks qui se bavent dessus et de m’as tu vu
Parthenay ouiiii
mais il y a aussi L Alchimie a Toulouse, calme et sympa
et si tu n es pas a la recherche de nouveautés, le festival d Albi hyper chaleureux (on y croise aussi des gens passionnés comme ce pro du jeu de pli asiatique)
Guilou il y a 21 jours
@morlockbob le sud c’est trop loin et c’est bien dommage 😉
morlockbob il y a 21 jours
bah moi j habite l Est et j y vais. c est l occasion de coincer une étape dans un trip vacances
Guilou il y a 21 jours
C’est vrai que si tu n’aimes pas la foule vaut mieux aller ailleurs.
Cannes je l’ai fait une fois et j’avoue avoir bien aimé à l’époque. Mais les retours récents (et le coup des résidences autour) m’ont bien refroidi.
Parthenay est très bien en festival familial original. J’ai hâte d’y retourner.
Vichy a l’air d’offrir un bon compromis un jour je le ferais.
Doc.Fusion il y a 22 jours
Merci pour cette première partie. Il y a un tout petit changement de police de caractères sur le détail du jeu Yokai Carnival.
Gros boulot d’écriture, encore merci pour le temps passé, j’attends avec plaisir la suite.
Guilou il y a 21 jours
Merci 🙂
Bien vu pour la police merci.