ESSEN 2024 : VOYAGE EN TERRE DU JEU (Partie 2) Terrorscape, Nassau, Battalion, Joyride , Freie Fahrt USA
[Ndlr] Vous le savez si vous nous suivez, cette année, nous avons envoyé des reporters sur le salon d’Essen : vous aviez déjà pu lire les beaux reportages de Novocaiin & Peckato (nos Ludopathes Pogonophiles préférés), avec un premier article et un deuxième article couvrant l’ambiance du salon et des titres tels que Mesos, Daitoshi, Panda spin, Civolution, etc. Et aujourd’hui, c’est notre tout dernier reportage sur cette édition d’Essen, avec Guilou et Marion qui vous présentent leurs découvertes et de nombreuses photos pour vous montrer à quoi ressemble le plus grand salon ludique du monde ! Si vous avez raté leur premier retour Voyage en terre de jeu, c’est à ne pas rater, avec du Wallace en masse, de la currywurst, mais aussi du Knizia, et des choses plus exotiques !
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Nous revoilà donc en direct-différé de nouveau sur le salon Essen 2024 pour cette deuxième et dernière partie. Traditionnellement, le dimanche est la journée avec le moins de monde et un public plus familial. Petite exception cette année, non seulement les joueurs ont répondu massivement présent mais en plus ils sont restés nombreux assez tard dans la journée.
Cela ne nous a bien entendu pas empêché de profiter à fond de cette journée. Au menu : du jeu, du jeu, et encore du jeu. Alors sans plus attendre, voici la suite de notre humble retour du plus grand salon au monde de jeu.
Nassau
Que serait un Essen sans un Stephan Feld ? Cette année, il y avait le choix. Nous avons opté pour Nassau, un jeu dans le thème de la piraterie qui paraît chez Queen Games. Il s’agit du 7ème jeu dans la gamme Stefan Feld City Collection series (certaines mauvaises langues diraient qu’ils ont trouvé le filon).
Vous incarnez un équipage de pirates. Le jeu se déroule en deux temps : la préparation au voyage puis le voyage en lui même. De part son thème et son choix de phases, Nassau n’est pas sans rappeler l’excellent Francis Drake. Cependant, contrairement à ce dernier, Feld a ajouté comme à son habitude pas mal de mécanismes et de manières de scorer en plus.
Ce n’est clairement pas le type de jeux à apprendre par soi-même dans le brouhaha d’un salon. Ce fut assez long, pas forcément tout le temps limpide. Pourtant, après un tour, on voit comment ça tourne et cela ne semble plus si compliqué. Pour dire s’il s’agit d’un bon cru ou pas, il faudrait avoir la chance d’en refaire une. Pour l’instant, mon avis reste assez mitigé. Il ne m’a pas semblé y voir l’originalité de l’auteur et parfois cela semblait compliqué pour pas grand chose. J’y vois tout de même pas mal de potentiel. Un potentiel qui se révélerait certainement dans le cas d’une partie au calme. En l’état, Nassau est loin d’être parmi ses plus compliqués à prendre en main, il ne semble pas non plus faire partie des plus passionnants et originaux.
Petit aparté, Queen Games est d’ordinaire un des éditeurs qui occupe une place importante lors du salon d’Essen. Cette année on a trouvé sa présence amoindrie (même s’ils ont encore un stand imposant). De plus, la qualité des démonstrateurs est à revoir (encore une fois on a dû se débrouiller tout seul) et surtout les prix sont complètement délirants. Nassau, comme d’autres, étiqueté en prix normal (hors prix d’ami Essen) à 120 euros ! A un moment, même si on possède la chance d’avoir un auteur comme Feld avec soi, faut remettre les pieds sur Terre.
Un jeu de Stefan Feld
Illustré par Klemens Franz
Edité par Queen games
Joyride / Joyride Duel : Next Gen
Nous sommes aller flâner vers le stand de Rebellion Unplugged. Même si au départ, je cherchais l’extension du très très bon Sniper Elite, les couleurs chatoyantes et flashy du jeu en démonstration ont tout de suite happé notre regard. L’artiste Pye Parr a un style unique qui pourrait faire penser au rendu effectué sur l’excellent Radlands.
Sorti tout droit de Kickstarter, Joyride est d’ailleurs actuellement en livraison, Il se décline en plusieurs versions. Sur le stand, nous avons eu le droit à une version « courte » du jeu. Ou plus exactement, nous avons joué sur la carte de Joyride Duel mais à plus de deux joueurs. Pour l’occasion, ils ont adapté la piste.
Joyride est un jeu de course de Duncan Molloy et Pete Ward dans un univers très coloré à la limite du loufoque. Le but étant de finir premier. Mais, comme tout jeu de ce type, détruire l’adversaire peut servir de tremplin vers la victoire. Il y a plusieurs plateaux disponibles et celui sur lequel on a joué fait penser à une piste de karting. Une des originalités du titre réside dans la longueur de la course. En effet, les pistes ne disposent pas d’arrivée ou de checkpoint prédéfinis. Lors de l’installation, on décide où placer les pions qui serviront à définir les points de passage. Cela permet une grande variété dans les courses. À savoir que pour finir la course, il faut passer dans ces endroits en respectant l’ordre indiqué.
Le matériel est assez agréable à toucher. On se retrouve avec des grosses voitures en bois qui offrent un petit effet 3D intéressant. Chaque joueur dispose d’un plateau personnel correspondant à son cockpit ainsi que des dés à sa couleur. Car oui , il s’agit d’un jeu de dés (dont les chiffres vont de 1 à 3). Le nombre de dés à lancer dépendra de votre vitesse.
Vous allez donc lancer vos dés et choisir de garder un ou des dés pour faire un premier déplacement. Puis, vous relancez les dés non bloqués et vous vous redéplacez. Mais attention durant tous vos déplacements, vous ne pouvez allez qu’en ligne droite, sauf exception due à votre vitesse par exemple. Plus vous allez tenter votre chance, plus le crash se rapproche.
Ce n’est pas tout. Chaque véhicule dispose d’équipements qu’il peut utiliser une fois pour se sortir d’un mauvais pas. De plus, à la manière d’un Mario Kart, vous pouvez obtenir des options lorsque vous passez entre les checkpoints. Ces bonus ont une vocation assez agressive comme des mines, des missiles… Sans oublier, bien entendu, que votre façon de piloter peut aussi endommager les autres… ou vous-même.
Joyride est un jeu rapide, nerveux et surtout très fun. Les règles s’apprennent en peu de temps et le plaisir de jeu est immédiat. Il ne faut pas avoir peur de l’interaction directe et du hasard des dés. L’attente entre les tours est assez courte, il n’y a pas vraiment de temps mort. Surtout que vous pouvez être impacté par vos adversaires à tout moment.
Quelle erreur d’être passé à côté de ce KS ! Ce jeu de course particulier rentre totalement dans mon plaisir ludique. Une excellente surprise qui mérite bien entendu plus de parties pour affronter le passage du temps. À noter qu’il existe une boîte principale allant de 2 à 4 joueurs, de nombreuses extensions, mais aussi la version Duel qui permet à deux joueurs de s’affronter sur une piste plus réduite. Chacune étant compatible entre elles.
Un jeu de Duncan Molloy, Pete Ward
Illustré par Pye Parr
Edité par Rebellion Unplugged
Piña Coladice
Profitant d’un petit passage par chez Iello, on s’arrête sur le nouveau jeu de Yann Dupont, auteur plus habitué aux jeux pour enfants, notamment chez Djeco. Il s’agit d’un petit jeu d’apéro sans alcool mais dans lequel vous devez réussir des combinaisons de dés, ce qui vous permettra de placer vos petits meeples en forme de cocktail sur des tuiles disposées en 4×4 au centre de la table. On retrouve ici l’alliance entre les jets de dés du Yams et du Puissance 4.
En effet, comme aux Yams, vous avez le droit à trois relances pour réaliser votre combinaison. À la fin, vous devez accepter votre sort et vous placer où vous pouvez. Sur chaque tuile, il y a des emplacements disponibles en fonction du nombre de joueurs. Premier arrivé, premier servi. Il y a d’ailleurs un petit nombre de points supérieur pour le premier arrivant. Ensuite, si vous avez déjà des meeples placés directement adjacents à là où vous venez de vous mettre, bravo cela vous fait encore des petits points en plus. Et cerise sur le gâteau, si vous arrivez à positionner 4 pions sur une ligne de 4 tuiles (rappelez-vous, puissance 4), alors vous gagnez directement la partie. Autrement, le premier arrivé à 20 points remportera la partie (et partira préparer un cocktail pour tous ?).
Le mélange des deux systèmes est bien trouvé. Très facile d’accès, coloré, rejouable et facile à installer, Piña Coladice trouvera certainement son public. Cependant, avec nous le jeu n’a pas fait mouche. L’ambiance n’était pas vraiment au rendez-vous, sauf peut-être lorsqu’un joueur a réussi (sans difficulté) à aligner ses 4 pions. L’impression constante de ne rien contrôler et de subir les résultats a joué indéniablement. Mais pour ceux dans ce cas, je vous rassure, le jeu est rapide et les parties peuvent s’enchaîner sans forcément se ressembler.
Un jeu de Yann Dupont
Illustré par Crocotame
Edité par Iello
Power Vacuum
Issu d’un kickstarter qui a plutôt bien fonctionné, ce petit jeu de cartes de Kaleb Wentzel-Fisher est édité chez Keen Bean Studio à qui l’on doit le jeu Roll Camera (c’est d’ailleurs le même illustrateur Malachi Ray Rempen) traduit en Ça Tourne chez nous par Lucky Duck Games.
Vous êtes à la tête d’une faction peinée par la mort du Suprême Leader de votre belle nation. Vous décidez donc de montrer au peuple que c’est vous le digne héritier en érigeant la statue funéraire la plus belle possible. Manque de bol, les autres factions ont aussi eu la même idée. Malgré une boîte assez grande, Power Vacuum est un jeu de pli agrémenté d’un petit plus au niveau du matériel, kickstarter oblige.
Pour couper court au suspens, il nous a laissé un petit goût amer. Je pense honnêtement que c’est dû à la configuration de la partie. Indiqué jouable de 1 à 5 joueurs, le jeu prend réellement de l’intérêt à 4 ou 5. Pas en dessous.
Chaque joueur dispose d’une main de cartes avec des couleurs et des valeurs différentes. Vos adversaires ne voient que les couleurs de vos cartes. Attention, parmi chaque couleur se trouve un espion. Cet espion vous révélera sa vraie couleur, mais vos adversaires auront une autre couleur affichée. Le vainqueur de chaque pli aura le choix de gagner un point ou de garder une des cartes précédemment jouées.
Au centre la table, vous aurez un panneau de contrôle. Sur ce panneau, les cinq factions sont dessinées. Deux fils reliront deux factions. Le perdant d’un pli pourra modifier non seulement la puissance d’une faction mais aussi le positionnement des fils. La puissance des factions aura un impact énorme sur vos scores. Chaque joueur dispose, outre ses cartes de plis, d’une carte agenda. Sur cet objectif, deux factions sont représentées. Votre mission sera de deviner quelle sera celle qui sera la plus faible et la plus forte à la fin de la manche. Votre vitesse à révéler vos intentions pourra aussi jouer dans le décompte.
Le jeu n’est pas dénué de bonnes idées. Le graphisme participe à la mise en place de l’ambiance. Il est possible de faire des petits coups de fourbe. Pourtant, il faut savoir y jouer dans de bonnes conditions et je pense notamment au nombre de joueurs. À trois, le jeu m’a semblé peu intéressant et très dépendant de sa main de cartes. Vous pourrez enchaîner les manches avec zéro opportunité et d’autres avec un score épique. Je suis assez curieux d’y rejouer à plus de joueurs pour me prouver que j’ai tort.
Un jeu de Kaleb Wentzel-Fisher
Illustré par Malachi Ray Rempen
Edité par Keen Bean Studio
Battalion: War of the Ancients
Battalion est de Paolo Mori et de Francesco Sirocchi chez Osprey. Il s’agit d’un jeu de deux ou quatre joueurs (en équipe donc). À la tête d’une faction, vous allez devoir diriger votre armée sur le champ de bataille pour l’emporter face aux farouches guerriers en face. Dans le jeu normal, vous allez avoir le choix entre quatre factions et composer au mieux votre armée sur le terrain qui s’étend sur plusieurs zones.
Pour la démonstration, afin d’offrir un bon aperçu du jeu dans un temps limité, nos armées étaient pré-choisies et pré-installées. Nous disposions d’un nombre limité de pions commandement et de cartes événements. Deux façons de l’emporter face à son adversaire : lui faire piocher une carte alors qu’il n’en a plus ou s’emparer du champ de bataille principal. Pour faire attaquer ou déplacer un régiment, il faut y associer un nombre de pions d’actions égal aux unités différentes présentes au sein de la troupe. Ensuite, l’adversaire peut agir. Puis, on résout totalement l’action à l’aide de dés 8.
Autant le dire tout de suite, la chance côtoie avec facilité l’ingéniosité stratégique dont vous pourrez faire usage. Même le plan le plus infaillible peut se retrouver renversé par un mauvais jet. Pour autant, le jeu est fortement plaisant. Les cartes sont certes puissantes, mais le fait qu’elles soient limitées et qu’elles peuvent être la source de votre défaite, vous font réfléchir au fait d’y avoir recours.
La tentation est forte de chercher à sauver à tout prix vos unités en utilisant comme bouclier vos points d’action. Cependant, se retrouver sans points d’action, c’est être amené à passer pour en récupérer. Et passer, c’est non seulement perdre une action, mais surtout piocher une carte. Et comme on a dit, si on pioche trop… la défaite pointe le bout de son nez.
Le jeu est très malin. Il permet de développer une couche de stratégie tout en offrant assez de hasard pour que tous aient le moyen de s’amuser et avoir une chance de gagner. Toutefois, il ne faut pas se leurrer, il sera difficile de rattraper de mauvais choix de positionnement ou d’offensive.
Le matériel n’est pas extraordinaire (contrairement à son prix salon) mais tout y est clair et expliqué. Une fois compris, sauf pour quelques capacités bien expliquées sur l’aide de jeu, on ne retourne pas dans la règle. Cerise sur le gâteau, avec trois zones de batailles, le jeu est rapide sans pour autant sacrifier l’intérêt ludique de ce genre.
Mention spéciale pour le démonstrateur d’Osprey Game, qui non seulement était très sympa mais en plus très efficace. Il nous a même expliqué que le jeu offrait d’autres surprises avec les autres factions, la possibilité d’augmenter la taille du champ de bataille, de nouvelles capacités…
Paolo Mori réussi une fois encore le pari d’offrir un jeu simple et accessible tout en cachant une profondeur intéressante. À voir avec tous les composants du jeu et dans les vraies conditions, si l’intérêt reste entier sur le long terme. En tout cas, à la fin de cette partie, le plaisir et la joie étaient bien présents.
Un jeu de Francesco Sirocchi, Paolo Mori
Illustré par Roland MacDonald
Edité par Osprey Games
Freie Fahrt USA (ou Free Ride USA)
Honte à moi, je le reconnais, je ne connaissais pas Free Ride. Pourtant, Friedman Friese est un auteur bien reconnaissable et suivi. Free Ride USA reprend son système sur une carte d’Amérique.
Pour résumer le jeu, vous êtes dans les années 50, à la tête d’une compagnie de chemin de fer. Les USA sont en plein changement. Ils ont fait appel à vous, ainsi qu’à vos concurrents, pour moderniser tout le réseau ferré. Vous allez donc être amené à développer votre réseau pour accomplir des trajets afin de transporter des usagers d’une ville à une autre le plus efficacement possible.
Forcément, arriver là, cela vous fait penser à une autre célèbre gamme de jeu de train. En tout cas, nous oui, les Aventuriers du Rail. De par le thème mais aussi l’esprit du jeu. Même si, de prime abord, les deux pourraient être semblables, Free Ride USA demande une concentration plus élevée.
À votre tour, vous disposez d’une action parmi trois différentes : prendre cinq rails gratuitement, bouger votre locomotive en fonction de sa capacité, poser des rails (si vous n’en avez plus vous pouvez en récupérer 5 en payant une pièce sans perdre une action). C’est tout ? Oui mais bien entendu derrière cette simplicité, se cache une richesse de gameplay.
Free Ride USA n’est pas un jeu difficile d’accès. On a l’impression d’être face à un Aventuriers du rail pour gamer. Chaque coup, chaque choix se révèle plus important qu’il n’y paraît. On peut très bien s’étendre dans son coin, mais ensuite si on doit relier l’autre bout de la carte, cela va vite nous coûter cher. Passer par les rails des autres une première fois n’est pas gratuit et l’argent c’est aussi beaucoup de points de victoire. Bref, de par sa simplicité de jeu et d’accès Free Ride USA offre une excellente alternative aux amateurs du célèbre jeu de rail ou à ceux qui recherchent quelque chose de plus poussé. Une bonne surprise.
Un jeu de Friedemann Friese
Illustré par Harald Lieske
Edité par Rio grande Games
Terrorscape
Sur ce jeu là, j’avoue je vais tricher un peu. J’y avais déjà effectivement joué avant le salon. En cette période d’Halloween, Terrorscape saura ravir vos soirée. Jeffrey CCH revisite ici le jeu du chat et la souris en s’appuyant sur les slasher. J’ai d’ailleurs raté l’auteur de peu sur le stand…
Dans Terrorscape, vous incarnez soit une entité machiavélique qui ne cesse de poursuivre d’autres pour les tuer, soit un groupe de survivant qui ne cesse de vouloir s’enfuir pour rester vivant. Jusque là rien de bien novateur il est vrai. Pourtant, le jeu propose des mécanismes qui vous plonge dans une chasse à l’homme sans répit. L’information, qui est primordiale dans ce type de jeu, est réduite au minimum, que ce soit du côté des survivants mais aussi du tueur. Une erreur peut très vite être fatale. Le jeu propose en outre une asymétrie aux petits oignons.
Le matériel du jeu apporte lui aussi une immersion indéniable. Avec son immense manoir séparant les deux plateaux, il est impossible de voir ce que fait l’adversaire. Tout est bien pensé et efficace. Le jeu se paye même le luxe d’offrir des règles simples qui vous plonge directement dans l’ambiance. La jouabilité est nerveuse, les tours s’enchaînent, la tension est palpable, le final souvent épique. Que ce soit un côté ou de l’autre de la table, le fun est bien présent.
Terrorscape est un excellent jeu et tout bonnement un des meilleurs jeu de « Mouvement caché » qui existe.
Un jeu de Jeffrey CCH
Illustré par Amanda Phelps, Arepko, Domingo Pino, Nilanjan Malakar, Roxy Dai, Samuel Horowitz
Edité par ICE Makes, Iello
Pour conclure
En conclusion de cette édition, nous avons eu encore plus cette année cette sensation que le monde du jeu se tourne petit à petit vers le jeu casual ou initié en délaissant le jeu expert. De plus en plus d’éditeurs présentaient des jeux plus familiaux voire initiés. Nous avons eu l’impression qu’il y avait moins de gros jeux et encore moins d’Ameritrash. Les stars d’Essen 2024 : le jeu de plis et ses dérivés. On a aussi croisé nombre de clones (améliorés ou non) de jeux comme Skyjo. Même si j’aime le jeu de plis et que je n’ai rien contre un bon jeu initié, j’espère juste que cette tendance vers le grand public n’est que le reflet de l’imagination d’un joueur frustré que je suis. Il serait dommage de perdre la richesse des jeux experts au profit d’une certaine facilité à produire des jeux vendables à tout un nouveau public en quête de nouveautés constantes. Le monde du jeu ne fait que s’ouvrir et ça c’est vraiment super. Mais un juste milieu serait le bienvenu sans être obligé de passer par la case Kickstarter et consort. Je tiens encore une fois à préciser que je ne dénigre aucun type de jeux ou catégorie de jeux, ils ont tous leurs places et j’aime jouer à tout.
En tout cas ce fut une bien belle édition que cette année 2024. J’espère que vous eu plaisir à lire ces quelques retours autant que nous avons eu plaisir à les écrire. Merci encore à Ludovox de nous avoir permis de le faire.
Le passage fut rapide et les regrets restent présents. Même si nous avons eu la chance de revoir des gens et de discuter avec certains auteurs, nous avons raté beaucoup de monde. Si vous nous lisez, croyez le, cela aurait été avec grand plaisir de venir vous voir si le temps nous l’avait permis. Mais ce n’est que parti remise. Nous n’avons qu’une envie… y retourner (un peu comme chaque année finalement). Surtout que l’année prochaine les dates changent… pour le grand bonheur des français…
À vos agendas : le prochain Essen sera le 23-26 octobre 2025.
Avant de nous quitter, faisons un petit tour du salon en photos …
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Salmanazar 16/10/2024
Je te rejoins sur les prix des jeux sur le salon, notamment Queen Games et Osprey. Tu prends la boîte, tu la regardes et tu la reposes.
Terrorscape : on a moyennement aimé la partie. Peut être le brouhaha du salon ou l’explication des règles. Le joueur qui faisait le tueur se trouvait bien seul face à ses adversaires qui s’amusaient davantage en cooperant