Daimyo rien que Daimyo…
Daimyo se prépare pour sa sortie en juillet prochain sur la plateforme participative KS. Cet opus est le premier jeu de Jérémy Ducret, illustré par Dimitri Chappuis (Welcome to the Dungeon) et Anthony Wolff (It’s a Wonderful World), et édité par La Boite de Jeu (Outlive, Wonderful World, Neta Tanka, Clash of Rage, Huns…), maison accoutumée aux gros cartons participatifs avec une réputation qui n’est désormais plus à faire (Daimyo sera leur 8e projet KS). Et ça tombe plutôt bien, nous avions eu la chance de découvrir ce titre en avant-première à Cannes il y a quelques mois. C’est donc le moment parfait pour revenir dessus un petit instant.
Petit contexte historique uchronique.
Grosse catastrophe. Fin de l’humanité. Presque. Survivants. Clans. Un seul chef. Vous ?
Je ne peux pas résumer plus ! 😉 Bref, rien que du classique post-apo me direz-vous. Sauf que. Y a quand même un petit twist rigolo dans ce pitch : le restant de l’humanité qui s’est organisée en clans vit selon une interprétation complètement incorrecte des vieux codes des guerriers japonais (Bushido). Cela donne des choses un peu décalées, surtout quand on mélange tout ça aux matériels de récups et aux technologies modernes oubliées et mal comprises (on pense par exemple au Grand Lave Vaisselle magique).
Vous incarnez donc un prétendu Daimyo qui souhaite être nommé Empereur de l’Archipel.
D’un point de vue mécanique, nous avons ici un gros jeu de plateau à base de draft de dés, de majorité et de gestion de ressources non sans interaction.
Comment tout cela se traduit-il ? Tout débute par un draft de dés. Tout d’abord, on lance un certain nombre de dés (fonction du nombre de prétendants au trône). Chacun votre tour, vous allez choisir un dé depuis ce pool qui ira se poser sur votre plateau personnel (le plateau Clan) et ainsi de suite, jusqu’à ce que tout le monde ait drafté 3 dés.
Plusieurs éléments doivent entrer en considération lors de votre choix. D’abord, la couleur du dé est essentielle car chacune ne peut activer que certaines actions sur votre plateau. Mais la valeur compte aussi, puisque si vos valeurs de dés cumulées arrivent à 13 ou plus, alors bingo, vous pouvez utiliser votre pouvoir spécial unique (légère asymétrie ici). Cela peut être, par exemple, de récolter des ressources (produites en divers lieux du plateau) ou de jouer une carte même si vous n’avez pas la puissance pour le faire.
Au sein de l’Archipel des 6
Mais ce n’est pas tout : les valeurs des dés serviront aussi à activer vos cartes. Nous le disions, vous avez des cartes, au moins 3 au départ. Il y en a 36 forts variées dans le jeu, avec chacune leur effet et leur prix d’achat. Comme dans un deck-building, dès qu’une carte est achetée, elle tombe dans votre défausse, et vous pourrez la récupérer quand votre pioche sera vidée, moment auquel vous mélangerez votre défausse pour constituer une nouvelle pioche. Ces cartes, somme toute intéressantes, vont donc nécessiter des dés pour être jouées : par exemple, pour activer une carte de valeur 12, vous pourrez utiliser 2 dés de valeur 6.
Vous commencerez donc par bien choisir vos dés selon les actions que vous souhaitez jouer (couleurs) et les cartes qui peuvent potentiellement bien se comboter avec votre stratégie (valeurs).
À ce titre, votre plateau présente 6 zone d’actions, et celui-ci pourra être améliorer durant la partie. Quand vous arrivez à vous payer un bâtiment (attention, ils deviennent de plus en plus coûteux !) vous récupérez une tuile qui personnalisera votre plateau. Bien sûr, plus votre plateau est ainsi boosté, plus vous pourrez faire de choses intéressantes dans la partie. C’est avec les dés rouges que vous pourrez réaliser cette action.
Mais ces dés-là peuvent aussi servir à recruter des figurines. Sans elles, impossible de gagner des majorités sur les différentes régions du plateau central. Car oui, on vous a parlé de majorité, on ne vous a pas menti. Chaque placement de figurine à votre couleur sur un lieu permet d’asseoir un peu plus votre influence : on augmente sur une piste (échelle de popularité) et c’est un peu la course permanente pour être le premier, ces pistes scorant à chaque manche ! Ha oui aussi, certaines figurines permettant de sabrer la présence adverse, attendez-vous à couiner un peu…!
Les dés verts permettent de produire des ressources (vous activez les lieux que vous possédez) et de fouiller pour reconstruire les reliques, constituées de 4 jetons qui une fois rassemblés vaudront bien entendu des points (petit aspect collection).
Les dés bleus ouvrent votre stratégie à des bonus divers comme récupérer le jeton premier joueur ou augmenter votre limite de stockage de reliques. La zone sur le haut de votre plateau correspond quant à elle à vos revenus de fin de manche. Heureusement, cela aussi peut être boosté par un bâtiment.
I want it all
Daimyo est donc un jeu qui ne se refuse rien : De la majorité, du draft, du placement, mais aussi une once de collection, un léger soupçon de deck-building avec vos cartes Héros… Et une course serrée s’adressant aux gros joueurs n’ayant pas peur de couiner un peu. Oui, ça semble chargé de prime abord mais au final, après un tour, l’ensemble s’avère surprenamment fluide. Lors de notre découverte cannoise (cf notre article), le plateau faisait peur tant il était chargé (photo ci-dessous) mais La Boite de Jeu assure avoir rectifié le tir pour améliorer l’appréhension de l’ensemble.
Si cette ambiance post-apo japonisante un brin décalée vous parle, et que la solide réputation de La Boite de Jeu a tendance à vous mettre dans de bonnes dispositions, notez sur votre agenda : Kickstarter du 16 au 30 Juillet 2020. Une campagne qui méritera sans doute notre attention !
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Groule 17/06/2020
Ca sent le truc pour Atom ! 😛