Bad bones, un squelette qui ne va pas rester dans le placard !
Les morts se relèvent et marchent en direction de vos villages, détruisant tout sur leur passage. Seul le courage de votre héros et l’ingéniosité de vos pièges pourront les retarder. Mais soyez certain que l’un d’entre vous tombera, et les squelettes de cette armée immortelle envahiront ce territoire dévasté pour devenir … vos nouveaux voisins !
Bad Bones est paru l’an dernier, édité par Sit Down (Magic Maze, Goths Save The Queen, Ekö, …). Il s’agit d’un tower defense de David Flies, illustré par Alexander Brick, Aoulad et Olivier Mootoo, jouable de 1 à 6 joueurs, en coopération ou en compétition, pour des parties de 30 à 45 minutes.
L’aventure prend place dans un univers heroic-fantasy dans lequel des hordes interminables de squelettes déferlent sur vos terres et celles de vos voisins, ces derniers n’étant pas enclin à vous aider.
Le but sera alors de survivre jusqu’à ce que la tour ou le village d’un autre aventurier soit rasé !
25m² de tour habitable, squelettes et charges comprises
Généralement, les tower defense (Kingdom Rush, Troll & Tower, …) mettent en scène des méchants qui n’ont qu’un ou deux chemins possible à emprunter et vous aurez à placer judicieusement vos tours pour les attaquer. Dans Bad Bones, la tour est au centre du plateau et les ennemis arrivent de partout, ce qui bousculera vos habitudes !
Votre plateau comporte 5 maisons formant votre village et d’une tour de 4 étages surplombant l’orée des bois d’où sort la horde de squelettes. Un tour de jeu se décompose en quatre étapes. On va déplacer notre figurine de héros pour repousser les nouveaux colocataires. Vous devrez déplacer votre figurine de héros sur des squelettes pour les détruire. Puis, on posera ou reprendra un piège : À l’instar de Kevin dans Maman, j’ai raté l’avion, vous devrez protéger votre tour et votre village en usant de pièges. Attention, utilisez-les avec parcimonie, car après deux utilisations consécutives, vos pièges seront détruits.
Dans la version de base vous disposez de quatre pièges de départ : Le mur qui dévie la marche des squelettes ; la catapulte qui expédie les squelettes chez vos voisins ; le dragon qui sème la zizanie chez les squelettes qui fuiront alors le combat ; le trésor, qui attire tous les squelettes vers lui les détournant de leur objectif.
Combiner des pièges est difficile puisque pour survivre vous devrez les économiser. Mais s’il était facile de placer des pièges, la tension générée par la horde de squelettes serait moins intense et le jeu perdrait en ambiance.
Après ça, vient le déplacement des squelettes : Dès lors qu’ils débarquent chez vous (à l’improviste et sans même un saucisson pour l’apéro !) ils avancent en ligne droite sans réfléchir, du coup vous pouvez anticiper vos coups. À chaque tour de jeu ils se rapprochent inexorablement de votre tour ou de vos maisons.
Cependant, s’ils rencontrent le héros, celui-ci les anéantira, et s’ils tombent sur un piège, ils le déclencheront (et celui-ci s’abîmera). Vous serez exproprié de votre village ou de votre tour si l’un ou l’autre est détruit, vous devrez alors impérativement éviter que les squelettes y pénètrent.
Dès leur apparition, des petites stratégies sont vites mises en place (parfois il s’agit de sacrifier un étage ou un village). C’est l’ajout de nouveaux squelettes qui va venir pimenter votre partie, certain détesteront cela mais d’autres apprécieront ces rebondissements, et c’est pour moi bien tout l’intérêt du titre ! À la fin du tour de jeu, chaque joueur met en place les squelettes que les autres joueurs leur ont transmis ainsi que trois autres pris dans la réserve.
Sur votre plateau, le nombre de squelettes ne fera qu’augmenter, et vous ne pourrez pas tous les éliminer. Il faudra impérativement vous en débarrasser en les envoyant chez vos adversaires ! Si vous arrivez à expulser vos colocataires en les faisant retourner dans la forêt, ils tenteront de s’installer chez vos voisins.
On retrouvera des mécaniques phares du tower defense avec ces masses d’ennemies qui fondent sur vous. Ce qui diffère un peu c’est le placement stratégique du héros (ou des pièges) qui sera ici primordial.
Bad Bones n’as pas que la peau sur les os …
Le cercueil de Bad Bones est toujours plein. En effet, David Flies propose de nombreux modes additionnels à son jeu :
- Mode solo : Si votre soirée jeux est annulée, vous pourrez jouer seul contre la montre. Si vous réussissez à survivre 10 tours de jeux, les squelettes tourneront les talons.
- Mode coop : partagez pièges et villages avec vos amis. Vous devrez survivre 10 tours de jeu en vous concertant sur la bonne utilisation des pièges communs ainsi que la répartition des squelettes.
- Modes avancés : chaque joueur dispose de pièces permettant d’acheter des armes et de nouveaux pièges. Ces modules permettront de mettre vos stratégies à rude épreuve.
- Modes chefs squelette : si la déferlante de squelettes ne vous suffit pas, vous pourrez ajouter de nouveaux tas d’os, plus puissants. On retrouvera des bombardiers, des immortels et même l’empereur des squelette !
Votre investissement sera donc largement rentabilisé si vous aimez les jeux modulables, ne serait-ce qu’en nombre de parties, car il vous faudra bien maîtriser les modes solo et coop avant de passer aux modes chefs squelettes ou avancés. Comme ces modes sont eux-mêmes modulables, vous pourrez créer les expériences de jeu qui vous correspondent, sans pour autant changer l’esprit initial du jeu.
Des squelettes, encore des squelettes ?!
On l’aura compris, durant toute la partie vous aurez les yeux rivés sur votre plateau. Même en mode coop où vous ne débattrez qu’une fois de temps en temps sur la meilleure stratégie à avoir sur l’ensemble des plateaux, mais sans vraiment pouvoir faire plus que discuter.
Vous aurez parfois l’impression de subir le jeu puisque vous ne pourrez pas anticiper l’ajout de nouveaux squelettes, mais il faudra en revanche bien penser à leurs déplacements, prédictibles. Votre but sera plus de vous sortir des impasses plutôt que d’embêter vos adversaires absolument. C’est là le principal défaut de Bad Bones à mon sens, nous aurions aimé pouvoir véritablement interagir avec nos voisins, plutôt que d’attendre leur chute (ou la nôtre).
Cependant, si vous recherchez plus particulièrement la stratégie à l’interaction sociale, vous prendrez beaucoup de plaisir à vous sortir d’un mauvais pas, à réussir un joli coup en anticipant vos actions deux ou trois coups à l’avance, ou, si vous en avez le choix, à imposer un énième squelette à un joueur en difficulté, d’autant plus s’il s’agit d’une vengeance !
Côté ambiance, bien que le suspense soit stressant car la pression est non-stop, la direction artistique empruntée par Alexander Brick, Aoulad et Olivier Mootoo donne une tonalité fun à l’ensemble. Il est à noter que le jeu est accessible aux daltoniens, et propose des figurines en plastique pouvant être peintes pour les amateurs.
En résumé, bien que les interactions entre joueurs soient ine fine faiblardes, que vous soyez plutôt stratège ou joueur occasionnel, que vous aimiez la compét’ ou la coop’, vous devriez essayer Bad Bones. Délivrez les squelettes qui se cachent dans vos placards !
LUDOVOX est un site indépendant !
Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :
Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :
Max Riock 06/09/2019
Depuis que j’ai fait une partie à Ludiquest il est dans ma wishlist
j’ai Vraiment beaucoup aimé ma partie… Quel plaisir d’envoyer ses squelettes chez les autres.
Il y a toujours une petite tension et les différentes actions sont très sympa et jubilatoires à utiliser
Moiseursula 08/09/2019
Depuis Essen 2018, on le ressort régulièrement et ce jeu est réellement bien drôle…voir tout le monde galerer l’un après l’autre est bien jouissif…!!