Avec sa présence de table assez singulière, sa DA particulière et sa vraie exploitation de l’aspect 3D dans la mécanique, Balconia intrigue.
Simple et rapide, il s’avère toutefois assez difficile de maîtriser grand chose. L’aspect mémoire semble utopique, et les tentatives de construire un scoring cohérent se voient involontairement saccagées par l’adversaire, dont les choix de placement du balcon proposé sont impossibles à anticiper.
Perso, je n’en peux plus de ces jeux de poses de tuiles ou X doit être à côté de Y mais pas de Z. En ce sens, Balconia n’innove pas et réchauffe la même recette où les chats doivent être dans la même rangée, où mamie marque des points si deux balcons sont à sa droite etc. Balcon ? Oui car c’est ce qui sauve ce jeu, cette 3 D un peu bancale avec ses cubes en carton pliables représentant les appartements de cet immeuble vide que l’on va remplir peu à peu de locataires. Le système est un peu plus fouillé puisque les cubes possédant 4 cotés (c’est dingue la géométrie), on va, à la façon d’un Marabunta, en proposer 2 à son adversaire. C’est lui qui va placer le cube. Le placera-t-il à l’endroit que vous espérez (généralement non) et vous offrira-t-il la face que vous avez secrètement choisie ? Les contraintes de victoire sont nombreuses : valider les personnages d’une ligne, les chats d’une colonne, le linge qui pend, la différence entre les oiseaux et le nombre de store… il y a à faire. Le décor et les appartements livrent des illustrations amusantes comme ces pantoufles qui traînent ou ce groupe de punk rock qui vomit. Le matériel est branlant, les illustrations surchargées mais le résultat est là et on passe un bon moment à emménager tout le monde. Balconia est ce que Fairy Tales Inn aurait pu être, le seul bémol étant de ranger tout cette population dans la boîte quand on ferme.
