Traders of Ohlala
Première note, d’abord… Je suis un fan de Susumu Kawasaki, un auteur selon moi pionnier au Japon. Actif dès le milieu des années 90, il a été le premier auteur japonais à vraiment laisser sa marque dans le jeu de société mondial. Du coup, écrire ce texte me rend un peu malheureux, d’autant plus qu’il semble ne plus intéresser personne depuis R-Eco.
Pour moi, Traders of Osaka est un jeu d’un autre âge… L’entretien permanent avec les cartes est pesant, le jeu est lent et, franchement, assez ennuyeux (en tout cas, les parties faites n’ont enchanté personne). Le jeu s’avère assez hasardeux avec la pioche et, par conséquent, réduit la stratégie à un mélange de chance et de planification maline.
Question matériel… J’ai l’impression que le travail éditorial a consisté à réduire la taille du matériel, histoire d’en faire un jeu « tendance » : le plateau est riquiqui, les bateaux sont difficiles à déplacer ou à poser sur la même ville. Les cartes, par contre, sont à la bonne taille, et créent alors un effet d’échelle mal équilibrée désagréable.
Bref, l’éditeur a fait d’un jeu qui n’aurait pas dû être réédité une sorte de parangon de l’exotisme mal placé et du japonisme niais. Opportunisme voguant sur la vague du « minimalisme » (Faidutti©) en traficotant l’échelle matérielle du jeu.
Niveau graphisme, parlons-en…Traders of Osaka, on se croirait dans un mauvais Ukiyoe, vulgaire et criard. Alors, oui, cela plaira probablement, mais quel dommage d’en rester à ce style graphique faussement japonais.



