Oui il y a une sacrée phase d’apprentissage sur ce jeu, les règles sont bien costaudes et l’explication prendra du temps.

Ceci dit, j’ai vu une copine à moi découvrir le monde du jeu de société avec Donjon Lords… et être pas si loin de gagner la partie contre mon expert de zom.
Donc bon. Avec un bon prescripteur de règles, le jeu n’est pas du tout abscons. Il est drôle, prenant, immersif et tendu de bout en bout. Le jeu, pas le prescripteur. Rhoo vous alors.

On construit son donjon sur « deux années » et on sent vraiment que le temps passe, tout évolue, tout se développe, tout se corse.
On anticipe les événements qui peuvent survenir (taxes et compagnie), on envoie ses sbires au village en prenant soin de regarder où les adversaires ne peuvent pas aller ce tour pour assurer ses coups, on récupère les salles qui permettent de faire fructifier les matières premières essentielles (et on regarde bien l’endroit où on les pose, histoire qu’elles ne soient pas sanctifiées au premier héros venu) bref, il y a plein de choses à penser mais finalement, tout est cohérent.

La phase Combat (lorsque les héros se pointent chez vous) est plus alambiquée mais il suffit de prendre les choses dans l’ordre en suivant l’iconographie du plateau individuel (au pire il existe même un tuto). On le fait une fois, et on a compris.

En tout cas, le plaisir est grand, on se marre (car l’humour est partout), on réfléchit, on a la sensation de construire quelque chose (et non pas de gérer pour gérer) à savoir un méchant donjon qu’on va ensuite mettre à l’épreuve (avec la phase combat)…les héros qui débarquent seront à la hauteur de votre réputation, et c’est pas une façon de parler !

Et puis c’est drôle de comparer nos donjons et nos réputations : étonnamment, le jeu est méchant dans le thème, pas dans les relations entre joueurs, c’est singulier et pour ma part, je trouve ça très plaisant.

Bref Donjon lords est vraiment original, et s’il se mérite, c’est parce qu’il n’a pas d’équivalent. Ici nous le ressortons toujours avec fébrilité.