Punitif à l’extrème

Bisounours s’abstenir : jeu de réseau ultra tendu et méchamment interactif qui ne pardonne rien.

Un bon départ est capital pour faire fructifier ses maigres actifs de départ. A ce titre, la livraison de ressource semble la voie royale, et scripte très fortement le chemin privilégié que chacun voudra emprunter.
Comme il n’y en a pas assez pour tout le monde, certains vont fatalement rester sur le carreau et auront alors tout le milieu et encore la fin de partie pour pleurer en se trainant sans rattrapage possible. Les autres voies de traverses pour générer du revenu (wagon de passagers, investisseurs) semblent bien difficiles à dompter, difficilement suffisantes comme plan B improvisé.

Une fin de partie à deux physionomies possibles ne fait rien pour simplifier la donne, et oppose là encore une voie évidente (rallier Trieste) à une autre bien plus périlleuse. Laisser faire et profiter, OK mais comment ? Il s’avère compliqué de savonner la planche d’un joueur lancé, et le manque à gagner final est énorme à compenser.

Restent des mécanismes ça et là aussi brillants qu’alambiqués, notamment la réputation et le système d’investisseurs. Ajoutés aux mystères de l’équilibrage du jeu, ils donneront, peut être, envie de poncer le jeu aux tablées les plus chevronnées et les plus persévérantes.