Navrant

30%

Le travail graphique original et le matériel agréable le rendent visuellement attractif.
Malheureusement c’est loin de suffire pour faire un jeu valable, et en voici encore la preuve.

Un espace de décision dicté en partie par le jeu, des décomptes fastidieux, un ordre du tour en win to win, et pas grand chose qui se dégage en terme d’émotions.

Le tout est aggravé par la cruelle impression qu’une seconde partie ne ferait rien émerger de différent. Next.

Un autre avis ?

L’esthétique à la Root fait de suite saliver le fan de l’asymétrie et des factions barrées, mais n’est pas Ahoy qui veut. La boîte recèle un super matériel coloré qui prend un peu de place mais transforme la table en un terrain d’aventure lumineux. Les règles s’assimilent rapidement et si l’optimisation, la création d’un moteur à point lors de la phase de revenus est en visée, la chance et l’adaptation sont de mises car pour avoir accès à une des 5 familles de cartes, il faut avoir le jeton de la bonne couleur en main. Il n’est pas disponible sur le plateau, tirons le du sac. Aïe ! Raté. On va prendre autre chose. On choisit une carte et on applique le pouvoir pour avancer sur une des trois pistes paysage et y bâtir des avant-postes, prendre des ressources pour activer notre plateau personnel, faire simplement des points ou collectionner des types de personnage précis et ainsi se positionner sur des tuiles bonus avant les autres. Une fois la manche terminée, on dépile les jetons utilisés sur la ville en les plaçant sur des cases à effets (points, avancée de piste…). Cette phase terminée, on remballe tout et les pions, s’ils n’ont pas construit d’avant-poste, recommencent au début des pistes. Le jeu est (trop) rapide, il dure trois manches. Rapide, répétitif et trop lissé, on a toujours quelque chose à faire et à gagner, les scores, à moins de malchance ou de grosse bêtise, se suivent de près. Un jeu sans âme, avec pourtant une bonne base, qui aurait pu faire beaucoup mieux et dont on se demande s’il n’a pas été fini à l’IA. Rien de bien passionnant si ce n’est sa direction artistique. Dans un esprit approchant, on peut se diriger vers les sommets enneigés de Snowcrest.