La forêt du calcul
Everdell,
On entend de plus en plus parlé avec son arrivée en VF dans les prochains mois. Mais les discussions autour de ce jeux n’ont pas attendu sa traduction dans la langue de Molière, ses illustrations magnifique et son matériel de qualité supérieur on déjà attirés l’oeil de bon nombre de joueurs depuis longtemps.
Effectivement Everdell c’est beau, très beau même ! Les illustrations de ces personnages antropomorphes vivant dans des batiments naturels nous emportent au premier coup d’oeil dans l’univers d’Everdell. Tout cela est sublimé par un matériel exeptionnel : arbre en 3D, meeple en forme d’animaux, jetons en bois, en plastique, en caoutchouc… Clairement la qualité se veut présente pour ce jeu à l’allure sympathique.
Un petit bémol quand même de ma part sur l’arbre en carton qui n’est clairement pas fait pour être monté/démonté entre chaques parties, vous allez vite l’abimer si vous faites ainsi. De plus son utilité est vraiment discutable, stocker 4 cartes & nos meeple, on pourrait le faire autrement, c’est vraiment pour donner un aspect « m’as-tu vue » au jeu qu’autre chose.
Par contre le reste du matériel est un régale à être manipulé : que ce soit les cartes à l’aspect tissé ou les petites baies en caoutchouc, c’est top !
On se voit déjà y jouer en famille à profiter des illustrations et du matériel, mais ne vous y trompés pas ! Everdell n’est pas à mettre entre toutes les mains, c’est du gros jeu de combo de cartes ! Optimisation et grillage de neuronne sont affaires courantes dans la forêt d’Everdell.
Une fois la partie débuté on s’en rend vite compte, le jeu est facile dans son approche mais retors dans son gameplay. Les règles sont très bien détaillé avec une FAQ très complète sur les questionnements que l’on peut avoir sur certaines cartes. Mais malheuresement on finit pas ne plus regarder les illustrations des cartes mais on se concentre sur les pouvoirs de ces dernières pour savoir laquelle sera la plus rentable.
Une fois la partie lancé on se rend vite compte qu’on oublie quasi-totalement ses adversaires, on joue clairement chacun dans son coin. La seule intéraction est sur le placement de ses ouvriers qui pourront occuper des emplacements du plateau pour récolter des ressources ou acquérir des objectifs de partie avant les autres.
Mais sinon pour le reste de la partie ce sera chacun pour soit! Au point même que quelqu’un peut se retrouver à finir sa partie avant les autres et devra attendre que ses adersaires pour le décompte final des points. Quand on se retrouve avec 2/3 tours de décallage, c’est pas un soucis mais quand un joueur arrive à temporiser et à encore une 10ène d’actions à faire… l’attente peut être très longue. Etrange comme choix de fin de partie.
Justement en parlant d’attentes, certaines actions demande de longues réflexions pour savoir quel mouvement sera le mieu, bienvenu à l’analysis-paralysis autour de la table. Cela est dût à un choix d’action extrêmement large, au point qu’il peut arriver d’en oublié certaines qui auraient pu être plus rentable.
On est sur du jeu de combo, l’optimisation est de mise pour récolter les rares ressources que l’on accumulent et placer LA bonne carte dans sa cité pour combotter encore mieux les prochains tours!
Comme beaucoup de jeu de combo une montée en puissance se fait sentir durant la partie, on a tendance à passer à la saison suivante rapidement au début pour se retrouver avec la dernière saison qui dure aussi longtemps que les 3 précédentes. Ca ravira les amoureux du combo…
… qui se lasseront peut être avec le temps car le jeu, bien qu’il propose un choix de combo varié et des objectifs différents à chaques parties, il ne renouvelle pas le genre. Surtout avec son choix d’intéractions quasi inexistantes et sa fin de jeu indépendante pour chaques joueurs, Everdell ne plaira pas forcément à tout le monde.



