Gribouillons vite fait

Griffonner du mieux possible 20 pictos sous grosse pression du temps et retrouver ensuite celui correspondant à un numéro de rang demandé par l’émetteur : le concept est original et fonctionne. On pourra regretter qu’une bonne mémoire est tout autant voire plus utile qu’un vrai talent pour synthétiser immédiatement un concept en dessin, mais on se prend quand même bien au jeu. Quelle satisfaction de finalement ressortir au bout de quelques secondes un mot qui ne venait pas !

Une plaisante parenthèse ludique où il ne faut pas céder à la panique. Si on ne tient pas le rythme, mieux vaut de suite recoller en sacrifiant un ou deux mots sous peine de perdre totalement le fil. Avec un peu de chance, l’interro ne tombera pas sur ces cases vides.

A noter que l’ensemble est vraiment sans prétention compétitive, le système de score souffrant de plusieurs approximations. L’émetteur peut aisément favoriser tel ou tel protagoniste (et genre au hasard, saquer le joueur en tête) rien que par le choix des numéros demandés. La « sonnette », supposée arbitrer un exercice de rapidité pour répondre à la place d’un concurrent défaillant, tourne à la foire d’empoigne. Tout le monde approche évidemment sa main à l’affut quand ça hésite, et donc on fait comment ?

L’édition est totalement cheap, et aurait d’ailleurs gagné à se passer de ladite sonnette doublant le volume du matériel. La piste de score aux cases riquiqui et en peau de savonnette est un peu grotesque et ne pardonnera pas les faux mouvements.
Imperfections qui ne gâchent heureusement pas le plaisir et ne sont pas plus dommageables que ça, car on se fiche un peu du score et on n’en fera de toutes façons pas des centaines de parties.