Conditionner l’accès à tel ou tel monastère selon la position de sa calèche est une idée séduisante. Seulement, la ruée pour avancer au plus vite semble obligatoire vu la puissance des bonus à ramasser en fin de route.
La phase de pose des dés rallonge beaucoup la sauce sans que son apport soit si évident en termes de maîtrise.
Trop long et mal réglé : rédhibitoire.
Y a pas, la qualité allemande, dans les jeux experts, reste toujours de mise. Ce Monasterium arrive même à être agréable pour les yeux grâce à ses dizaines de meeples colorés et son plateau aéré, lisible. Un autre bon point est son format moyen, qui nous ramène au bon temps de chez Ystari, une époque où les boîtes n'avaient pas la taille d'un Humer et qu'il ne fallait pas le pont d'un porte avion pour étaler le matériel. Niveau jeu, pas de couches inutiles, le jeu va à l'essentiel. Certains auront trouvé que trois manches c'est court, il n'en est rien, chaque coup est important et il faudra être précis pour qu'à la fin de la partie il ne vous manque pas une ressource ou un dé pour finaliser votre plan. Oui il y a des dés. Ils sont communs à tous et pourront être chiper par les autres, c'est la partie interactive du jeu. Bien sûr, rien n'est figé, à vous de débloquer les fenêtres nécessaires de votre plateau personnel pour avoir plus de souplesse sur les valeurs. Monasterium est à la fois simple et touffu, parfois un peu long. J'avoue avoir été malmené pendant la première partie, mais loin d'une frustration ou d'un rejet, ce jeu me donne envie d'y revenir pour tenter autre chose, la « faute » à la justesse de son ton. Bon format, bonnes mécaniques, pas d'esbroufe, Monasterium est pour moi l'expert de cette première moitié 2021,même s'il n'est pas parfait.
