Disons plutôt une flammèche…

62%
Qualité du materiel : 4.5/5
Accessibilité des règles : 4.5/5
Mecanismes : 2.5/5
Durée de vie : 1.5/5
Thème : 2.5/5

Ayant conservé de bons souvenirs de Un monde sans fin, un peu moins des Piliers de la terre, j’étais vraiment curieux de voir ce qu’allait donner ce nouveau jeu de Michael Rieneck. J’ai fait coïncider ma découverte du jeu avec la lecture du roman de Ken Follett. C’est toujours très sympathique de retrouver en jeu des personnages dont on lit les aventures par ailleurs et à chaque fois, je me demande quelles caractéristiques vont être retenues pour rester fidèle au roman.

Le matériel est très correct, et les illustrations de Michael Menzel sont agréables ; J’ai même eu la surprise de reconnaître quelques figures du livre tels que je me les imaginais. Les mécanismes du jeu, fondés sur une gestion de dés, de placements parfois aggressifs et de choix religieux fonctionnent assez bien, il est même possible de faire preuve de fourberie pour placer vos adversaires dans l’embarras. Comme dans le roman, la rivalité entre les catholiques et les protestants joue un rôle important et il vous faudra parfois changer de camp.

Ceci étant dit, j’ai joué 3 parties, toutes à 4 joueurs et j’ai gagné 3 fois.

« Ah ! Alors il doit te plaire ce jeu hein ? »

Et bien oui… et non. En fait, j’ai eu l’impression d’en avoir fait le tour après la troisième partie, ce qui est très inhabituel chez moi, et le fait d’avoir gagner n’y est vraiment pour rien. Non, Une colonne de feu n’est pas un jeu désagréable, mais il entre dans la catégorie de ces jeux plus léger qu’en apparence, proposant une profondeur stratégique assez faible. Il peut y avoir un peu de négociation, mais il y a surtout beaucoup d’opportunisme. La part d’aléatoire (plus sur l’apparition des cartes que les résultats des dés d’ailleurs) a fait tiquer certains de mes adversaires durant les parties, et parfois à juste titre je le reconnais. Après, il y a quelque chose auquel j’accroche pas toujours, ce sont les fins de partie genre « le premier à atteindre x points gagne ou provoque le dernier tour » parce que parfois je trouve que ça ne colle pas avec l’ensemble…et c’est le cas ici. Et puis cela manque un peu de souffle tout ça…

Donc, et bien… j’ai fini par revendre ma boite. Oui, ces derniers temps, j’ai fait quelques achats pas toujours bien réfléchis et Une colonne de feu en fait hélas partie. Il est rare que je me sépare aussi rapidement d’un jeu (ça m’attriste toujours un peu, avec la crainte de le regretter), mais j’avais vraiment plus envie d’y revenir. C’est dommage, je souhaitais peut-être un peu trop retrouver les sensations de Un monde sans fin.