Avis de morlockbob sur le jeu Witchstone
Grande boîte à l’imagerie allemande d’un autre siècle avec ses teintes sombres, ses illustrations fonctionnelles héritées de cette sempiternelle ligne graphique tristounette dont nos amis d’Outre Rhin raffolent. Le jeu est d’un autre acabit, classique mais bien mijoté par un Knizia en forme. Les habitués s’amuseront à croiser les références puisqu’on y retrouve les « dominos » de Genial, le principe des routes des Aventuriers du rail… Il y a dans ce jeu plusieurs lieux pour gagner des points et six façons de faire. Vous pouvez donc activer de l’énergie pour construire des chemins, des sorcières pour s’y déplacer, des pentacles pour tourner autour de l’étoile et glaner des bonus, avancer sur une baguette magique… Jeu d’optimisation, vous pouvez, en plaçant judicieusement vos dominos, multiplier les actions si des symboles identiques se touchent. Quelques autres mécaniques (ôter des pierres de son plateau, prendre des manuscrits à effets) permettent d’avoir du choix dans ses stratégies. Le jeu est calibré au cordeau (le fameux grand cordeau noir), ce qui fait qu’à part une grosse bourde, on finit dans un mouchoir de poche. Classique par ses mécaniques, par l’envie de tout faire mais de devoir quand même se concentrer sur deux ou trois actions, ce jeu réussit, grâce au savoir faire de l’auteur, à être pleinement fluide, agréable et subtil à la fois. Par contre, le visuel…Ok, je sors.



