Avis de morlockbob sur le jeu Molly House

80%

Prix incontestable du meilleur thème de l’année : les soirées gay dans un Londres Victorien puritain. Ah oui. Cole Werhle (Root, Pax pamir) est co-auteur sur ce jeu où l’équilibre entre trop et trop peu est le cœur de l’action. Un plateau avec une piste sur laquelle on se déplace dans des zones de couleur pour y draguer (piocher des cartes), organiser des fêtes (gagner des points de réputation), prendre des pouvoirs (se planquer lors d’une descente de police) et une piste de dés sont le terrain de jeu de ces messieurs dames. Les dés servent à se déplacer ou retirer des cartes au marché car Molly House est également un jeu de cartes (avec des illustrations d’époque) avec valeurs et malus. Pas vraiment de plis à faire mais des combinaisons lors d’une soirée. Cela rapporte des points qu’on comptabilise sur une piste. Si le but est d’être devant, il faut également que le pion commun soit devant. Il faut être dans la coopération tout en travaillant pour sa pomme. Equilibre donc et plus encore avec les points de réputation liés à une couleur. Vous en avez beaucoup c’est bien, sauf si cette couleur (et le lieu qui lui correspond) subit une descente des gens bien pensants. On peut vite perdre des points, se prendre des méga malus de fin de partie, voire se faire pendre ! Un exemple, Je gagne par exemple la partie en ayant géré des objectifs alors que jusqu’au dernier tour je suis à la traîne, mes collègues s’étant enflammés à coups de réputation et le paient cher quand la police, the Society for the Reformation of Manners, s’intéresse à eux (bon j’avoue que je les ai un peu trahi vers la fin). Ce petit blabla peut sembler bien obscur, en prime, c’est un jeu de dés et de combinaisons de cartes et on aura vite fait de le trouver chaotique. C’est normal, les jeux de l’auteur ne se livrent jamais en une fois, il faut creuser et creuser, c’est encore le cas cette fois. Pour notre plus grand plaisir.