Manque 6 mois de developpement
Cette re-thématisation des abeilles dans l’espace a le mérite de tenter quelque chose, mais ne fonctionne pas pour moi. Même avec de l’imagination, pas grand chose ne tient.
Mais l’important est ailleurs pour un jeu de gestion avant tout mécanique, et quelques bonnes idées il faut le dire sont de la partie. Les dés-ouvriers qui vieillissent sont loin d’être une nouvelle trouvaille, cependant ils sont ici assortis d’un bel espace de décision : si la plupart du temps jouer à marche forcée est préférable pour minimiser les tours consacrés à un « action retrieval », des situations se présentent pour déclencher un gros revenu lors de ce tour de respiration. Tout cela se prépare et s’anticipe, un bon point donc.
On aime aussi la « danse des abeilles », plutôt sympa à concocter.
Bien que le reste soit plus quelconque (collecte de ressources, construction de tuiles avec pouvoirs spéciaux et autres conversions ultra-classiques), cela aurait pu donner un beau résultat si le développement avait été mieux fait.
Car beaucoup de choses sont sujettes à caution dans Apiary : pouvoirs de factions équilibrés à la Tapestry, tuiles totalement pétées dans certains contextes, effets de cartes allant de useless à maxi combo (croisez bien les doigts avant de piocher), config 5 joueurs interminable (pourquoi la proposer si elle est mauvaise ?).
Quel dommage qu’il ne soit pas arrivé chez un éditeur plus compétent ou désireux de pousser les réglages dans leurs retranchements. Au lieu de ça on a une sortie à la va-vite d’un buzz bien orchestré, mais avec des gros défauts dedans.
