Sultaniya : Un palais, qui va de là, à de là.

Aaaaaah, Salaaam, je vous souhaite le bonsoir mon noble ami. Approchez, approchez, venez très près.

Bienvenue à Sultaniya, cité de la magie noire, de l’enchantement, et des plus belles marchandises de ce coté du Jourdain, en soldes aujourd’hui.

 

Alors pour le coup, on enfile les babouches, on met son fez (parce que c’est chouette) et on s’envole avec notre tapis. C’est parti.

 

 

VU DE DEHORS, IL EN JETTE LE TAS DE BRIQUES.


Il faut avouer que visuellement, le jeu est vraiment abouti. Les illustrations sont toutes de grande qualité. On remercie donc Xavier Colette pour ses … Une minute. Xavier Colette, ça me dit quelque chose. Zut alors, je suis sur de l’avoir vu apparaître quelque part. Sur une autre boite. Mais quoi ?

Ah mais oui ! Mais oui ! C’est bien ce monsieur bourré de talent qui nous à fracturé les rétines avec Abyss. Bon, et bien on sait pourquoi c’est tout beau Sultaniya. Alors merci monsieur Colette. Encore une fois, chapeau ! Enfin, fez !

 

L’ENTREE DANS LE PALAIS.


Pas de surprise, après la belle boite, on tombe sur du beau matos. De la tuile épaisse et rigide. Des marqueurs gemmes bluffants. Des plateaux de joueurs superbes. Vraiment, ça fait pétiller les yeux tant de qualité sur le matériel de jeu.

Cela dit, dans votre boite à palais, vous trouverez ceci :

 

  • Une bonne centaine de tuiles

     

  • 4 plateaux de joueurs (recto / verso s’iouplait!)

     

  • 55 gemmes (et pas du p’tit caillou)

     

  • 4 figurines de djinns (oui des génies)

     

  • 1 piste de score​

 

  • Le tout dans un thermo-formage (non pas fromage) vraiment pratique.

 

ET MAINTENANT LE COEUR DE LA MAISON.


Après avoir vu la liste des pièces à visiter, les voici donc en détail.

Premièrement, les tuiles. 4 piles distinctes : Les portes du désert, Les Murailles, Les résidences princières et les Toits d’Or (parce que les toits en plomb c’est moins cool). Tous repérables facilement par leur couleur. Du coup, vous pouvez pas vous tromper.

   

 

Admirez maintenant les plateaux de départ des joueurs. Chacun recto verso. Avec des conditions de gains de points différents. Et un système de départ asymétrique (j’explique juste après).


 

Les gemmes. Avouez qu’on est tentés de les refourguer au souk non ? Mouais gardez-les quand même vous en aurez besoin.

Et enfin, les génies. Djinns. Ouais mais c’pareil. Notez leur transparence qui renforce leur aspect éthéré.


CONSTRUIRE UN PALAIS POUR LES CHEVRES (par l’architecte Al Radin)

Sélectionnez votre personnage (Jafar, Aladdin, Ali Baba, Jafar, Shéhérazade, Jafar, Dunyazad, Sinbad, Shahriyar, Jafar, Anîs et pour finir Jafar).

Prenez deux objectifs secret (pour les points) et go.

Le principe est simple. Commencez par choisir l’une des actions suivantes :

 

  • Révélez de une à trois tuiles du dessus d’une des piles. Correspondant donc à l’étage que vous voulez agrandir. Les deux du fond, on se réveille. Parmi ces 1 à 3 tuiles, choisissez en une (obligatoire) et ajoutez là à votre palais. Vous ne pouvez pas ? Dommage. Allez direct à la troisième possibilité.

     

  • Faites appel à un Djinn (oui génie). Pour ça, pas de secret, faut aligner la caillasse. Beh oui, c’est la crise pour eux aussi.

    Chaque génie à un effet différent sur la partie. Nettoyer l’offre des tuiles d’une pile, déplacer une tuile dans le palais, construire deux fois ou carrément choisir la tuile voulue dans la pile de notre choix. Oui oui c’est fort les Djinns/Génies.

     

  • Passez votre tour. Ne faites rien, trouvez deux saphirs. C’est tout.


Le premier joueur à avoir construit 5 tuiles des Toits d’Or déclenche la fin de partie. Tous les autres ont encore une action et on compte les points.

Notez que comme ça, je ne vend pas du rêve et j’en suis conscient. Alors voici quelques détails. Un peu de ciment pour lier en somme.

Premièrement, vous ne pouvez pas poser vos tuiles au pif. D’une elles doivent être adjacentes. De deux, au bon étage. De trois, elles doivent coïncider. Si aucune de ces conditions n’est remplie, vous l’avez dans la lampe et vous prenez deux saphirs.

Deuxièmement. Dévoiler plusieurs tuiles peut être utile, mais les tuiles restantes vont être disponibles pour les adversaires. Du coup, réfléchissez bien si vous voulez avoir plus de choix ou pas.

Troisièmement, lors du positionnement de vos tuiles, gardez en mémoire le comptage des points de votre plateaux. Et de vos deux tuiles objectif secret.


La partie est terminée ? Bien, évaluez votre Palais.


Sont-ce les tours qui vous rapportent le plus ? Les fenêtres peut-être. Ou alors les jardins ? Le nombre de gardes ? Les gemmes ? Pfiou, j’espère vraiment que vous aurez bien pensé à construire ce qui vous rapporte des points. Sinon, vous avez fait un château de sable. Félicitations.

QU’EN DIRE DONC ?


Au final, Sultaniya est beau. Très beau. Oui on l’a déjà dit.

Il est fluide, agréable à jouer. Le matériel se prête bien aux manipulations.

La mécanique est aisément prise en main. Le hasard, déjà plus présent que la stratégie. Retourner les tuiles nous offre un choix, mais on reste tributaire de l’empilement. Et le nombre limité des tuiles clés (linteaux, pointes de minarets) rend parfois les parties frustrantes.

Utiliser les génies (Djinns oui) est vraiment important, ce n’est pas un « game-breaker », mais c’est vraiment très très fort. Construire deux fois ou choisir sa tuile dans la pile est vraiment balèze. Vous pourriez être tentés de vous en passer. Mais vous ne le ferez pas deux fois.

Après une quasi dizaine de parties, même en ayant essayé tous les départs de personnages différents j’ai un petit goût de répétitivité, je me retrouve à jouer de la même façon. Je choisis mes tuiles, j’appelle un génie, je marque des points. Le départ asymétrique n’apporte que peu de variations. Je crains donc pour la re-jouabilité.

En attendant, une partie de temps en temps sera vraiment appréciée car le jeu en reste très agréable. Attention donc à ne pas le sortir trop, de peur de vous lasser !

Regardez, oui, un combiné narguilé et cafetière qui fait aussi les pommes de terre frites. Incassable, incass… Cassé !


>> Fiche de jeu

 

Récapitulatif


Un jeu de Charles Chevallier
Illustré par Xavier Collette
Edité par Bombyx
Distribué par Asmodée
Date de sortie : 01/05/2014
De 2 à 4 joueurs
A partir de 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 45 minutes
Prix constaté : 35 €

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5 Commentaires

  1. Alstar 29/09/2014
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    J’ai eu l’occasion de faire une partie au salon du jeu  à Toulouse et j’avais été parcouru d’un sentiment mitigé également : matériel de toute beauté, mécanique simple mais intérêt au final disons « moyen ». Sympa sans plus à été mon ressenti sur le coup. Après une seule partie, j’étais tout de même méfiant face à ce jugement (on peut toujours passer au travers en n’ayant joué qu’une fois…) mais ton avis semble le confirmer.

  2. Angie 29/09/2014
    Répondre

    Jerry facile à sortir avec des amis n’ayant pas l’habitude de jouer. Y’a une petite marge de progression intéressante avec les objectifs. La première partie, nous nous étions trompés n choisissant les perso, il faut bien que chaque joueur prenne soit les perso à 1* ou à 2*.

  3. Jiba 29/09/2014
    Répondre

    Je n’ai pas non plus été convaincu par ce jeu, je l’ai aussi trouvé assez répétitif. Le matériel est très beau en effet, mais d’un intérêt parfois discutable (notamment les figurines, qui ne servent qu’à indiquer le dernier joueur ayant utilisé tel djinn, ce qui n’est utile que pour un objectif secret qui ne sera donc même pas présent dans toutes les parties !).

    Cela dit, je pense aussi que ce jeu était trop « familial » pour moi 🙂

  4. Zuton 29/09/2014
    Répondre

    Et bien, après Istanbul et 5 Tribes, on dirait que les sultanats orientaux inspirent les auteurs !

    Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester ce jeu mais il ne saurait tarder.. quoique, au vu de la gradienne à l’entrée du palais (jeune fille toisant grave !), l’accès ne semble pas facile !  smiley

    Pas certain tout de même que le ramage soit à la hauteur du plumage… et je testerai donc en connaissance de cause (à savoir un jeu plutôt familial) !

    Merci pour l’article !

  5. zedzed 30/09/2014
    Répondre

    Ce jeu me tente beaucoup. Les familial+ sont mes principaux achats, j’aime le beau matériel et adore ce que fait Colette, je ne me suis d’ailleurs rendu compte que récemment qu’il avait dessiné les Timeline ! La vidéo de Charles Chevalier chez TT m’avait laissé une bonne impression.

    A noter que les gemmes ont évolué entre le « 1er tirage » (une centaine de boites) et les suivants, celles présentées ici étant les nouvelles et pour lesquelles Bombyx a utilisé un nouveau moule.

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