Le thème pourrait être un des points forts de Bloodborne, et pourtant, il est mis un peu en retrait, de façon surprenante. Non pas que le jeu n'aie pas de thème, loin de là, mais le jeu de société ne cherche simplement pas à faire tenir l'expérience du jeu vidéo tout entière dans son adaptation. C'est louable, d'autant que Bloodborne vous propose des parties nerveuses avoisinant l'heure : impossible de tout faire tenir dedans. Mais d'un certain côté, je me dis que j'en voulais plus. La licence est tellement riche ! J'ai l'impression qu'on ne fait que l'effleurer tout en faisant du fan service bien copieux. 

Opportunité. Bloodborne n'est que cela. Prendre un risque, mesurer quand on jouera, si on pourra frapper le monstre ou s'il ne sert à rien d'essayer. Une belle gestion du tempo se dessine avec ce jeu, créant des tours tendus. L'effet est même renforcé par le jeu simultané. Cependant, il sera bien difficile de comprendre pourquoi on gagne ou perd, même si avec un peu d'expérience on comprend la finesse de certains axes stratégiques. Certaines améliorations (la fiole de sang, notamment) paraissent un peu vaines, et le nombre de joueurs autour de la table influera grandement sur la force de certaines cartes (le cocktail molotov, la cane filetée, par exemple). Mais au final, tout est malin.