Alors que ce week-end se tenait le festival public de Vichy, revenons une semaine en arrière dans ce quatrième volet de nos découvertes ludiques au salon pro de Vichy.

Vous pouvez retrouver les jeux déjà couverts dans les trois premiers reportages ici pour Luz – Château combo – Cities – Avant garde – Surfosaurus Max – Tropicool. 

Par là pour Botanicus – Nunatak – Superstore 3000 – Dicy Cards.

Puis nous avons parlé de For a crown – Zenith – Town77 – Kraftwagen – Chandigarh – Biome en partie III.

N’oubliez pas ! Il y a également des débriefs en vidéo : partie 1,  partie 2 et partie 3 pour d’autres retours. 

Beyond The Horizon

Beyond The Sun est un de mes jeux préférés, avec son arbre technologique, la construction de moteur de jeu et même son interaction semi agressive. Bref, quand Beyond The Horizon a été annoncé (on en parlait ici), j’étais tout fou fou, et c’était mon objectif du salon de le découvrir.

On retrouve beaucoup de similitudes avec son grand frère, à commencer par sa mécanique centrale d’activation : on place son pion, on réalise l’action, on construit en commun un arbre technologique qui va nous donner des pouvoirs immédiats, ou permanents pour certains.

Ce qui change, c’est que nous sommes dans une sorte de jeu de civilisation (exit la SF), et on va évoluer sur un plateau qui va s’agrandir au fur et à mesure de nos explorations avec nos colons qui vont se déplacer et même s’installer sur des territoires, ce qui nous donnera des bonus. On peut aussi construire des forteresses sur un territoire avec nos soldats. 

Bref, si on retrouve le même ADN, les brins sont organisés différemment et l’on a affaire à deux jeux différents en terme de sensations, je trouve celui-ci plus combinatoire que le premier, une action pouvant déclencher un bonus qui peut en déclencher un autre, là où Beyond The Sun est plus épuré. J’ai apprécié notre partie et j’ai envie de rejouer, mais pour le moment je crois que j’ai une légère préférence pour le premier, notamment pour cette interaction plus présente qui crée une tension sur le plateau Espace, interaction que je n’ai pas retrouvée ici, où j’ai eu la sensation que l’on construisait chacun son territoire.

Sensation à confirmer ou infirmer dans d’autres sessions à venir. Je suis un peu déçu peut-être parce que j’en attendais beaucoup, mais j’ai quand même envie de voir ce qu’il a dans le ventre, c’est quand même difficile d’être catégorique après une première partie dans un contexte de salon.

-Atom

Un jeu de Adam Hill, Ben Pinchback, Dennis K. Chan, Matt Riddle
Illustré par Agnieszka Dabrowiecka, Klemens Franz
Edité par Cranio Creations, Super Meeple

Sortie prévue en novembre

Flip 7

Un jeu à la Gary Kim, avec un 1, deux 2, trois 3… et ce jusqu’au douze. Et quelques cartes spéciales. À votre tour, vous demandez une carte au donneur, ou vous vous arrêtez. Et si jamais on vous donne un nombre que vous avez déjà, pouf, c’est fini pour vous, cette histoire de manche. Et les points aussi. En revanche, si vous vous allez comme un·e prince·sse, vous repartez avec la somme de vos cartes.

Les cartes spéciales ? Des bonus de points plats, une seconde chance, une carte permettant de sortir quelqu’un de la manche, ou de forcer quelqu’un à révéler trois cartes une par une.

Ah, et le titre, Flip 7, pourquoi ? Si vous avez 7 valeurs, vous mettez immédiatement fin à la manche et marquez des points bonus. Et tout le monde vous regarde avec des gros yeux.

Flip 7 est un jeu où, clairement, vous mettez votre cerveau de côté et vous encouragez les uns et les autres, où l’ambiance est à inciter les uns et les autres à prendre des risques, où l’on s’amuse du malheur d’autrui comme du sien, où la fièvre du jeu n’a pas d’autre conséquence qu’un grand éclat de rire.

-Umberling

Un jeu de Eric Olsen
Edité par Catch Up Games, The Op

Sortie prévue premier trimestre 2025

Présages

Présages est le nouveau jeu de Spiral Edition un nouvel éditeur qui m’avais régalé avec District Noir, j’avais été un peu déçu avec Boréal leur second jeu, qui passé le plaisir de la découverte,s c’était révélé finalement assez classique.

Bref, j’étais très curieux de voir leur prochaine création, et Présages (de Maxime Raimbourg) est un jeu de plis par équipe. Oui, je sais le pli, c’est la mode, il y a beaucoup trop de jeux de plis qui sortent, mais ne partez pas de suite, car celui-là est assez surprenant. Nous avons des cartes de différentes couleurs qui vont de 1 à 34. Nous démarrons tous avec 5 cartes en main, et pour gagner la manche, il faudra n’avoir plus qu’une carte en main.

Car oui, les cartes qui n’auront pas été détruites pendant le tour de pli reviennent dans la main de leur propriétaire. Comment on “détruit” une carte ? Et bien déjà la carte qui a gagné le pli est détruite (défaussée). Mais d’autres cartes jouées vont pouvoir rejoindre aussi la défausse, selon les conditions d’une carte en jeu. Par exemple “La Mort”, permet de défausser la carte verte de la plus faible valeur de la manche, la Chance si elle est défaussée, me permet de défausser une autre carte de ma main, problème, elle n’est que de valeur 13, difficile donc de gagner un pli avec. D’autres vont twister le jeu, je joue “Le Rêve” devant un autre joueur et je lui demande de jouer pour moi (ça peut être devant mon coéquipier, ou un adversaire). 

C’est là où le jeu d’équipe prend toute sa saveur : on joue une carte pour notre coéquipier et quand il peut jouer la bonne carte, qui non seulement lui fera défausser la sienne mais aussi la nôtre, c’est jouissif.

Un coup de cœur qui ne demande qu’à être confirmé quand le jeu sera sorti en boutique.

– Atom

Un jeu de Maxime Rambourg
Illustré par Ben Renaut
Edité par Spiral Éditions

Sortie prévue premier trimestre 2025

La Habana

Havana était un jeu de Reinhard Staupe paru en 2009 chez Eggertspiele qui revient sous une toute nouvelle forme chez Igiari, l’éditeur qui aime l’interaction. Et La Habana n’en manque pas. Nous sommes dans un jeu type “Euro” à première vue, avec des ressources à récupérer pour réaliser des objectifs (construire les bâtiments de la Havane) valant des points, et le premier à obtenir un certain score l’emporte. Sauf que tout cela est drivé par une main de cartes Personnages qui vont être joués pour leur pouvoir et leur initiative (un peu façon Citadelles). 

Comme tout le monde a les mêmes options en main, vous pouvez essayer de deviner ce que les adversaires vont jouer d’autant que sur les deux Personnages joués, il y en a toujours un qui reste face visible pour le prochain tour. Cela donne du grain à moudre côté programmation d’actions, guessing et tentatives de coupage d’herbe sous le pied. Car tout le monde ne pourra pas tout avoir : le marché aux ressources peut se vider avant que vous ne jouiez, les bâtiments que vous visez peuvent être construits ou détruits par d’autres, c’est pourquoi l’initiative est centrale dans le gameplay. Ainsi, les cartes aux initiatives fortes ont des pouvoirs plus faibles. D’ailleurs, vous pouvez jouer une initiative “siesta” (0) qui ne fait rien : seul le second Personnage fera son effet, mais vous êtes presque sûr de jouer en premier et ça peut faire toute la différence. 

La Habana revient dans une édition plus petite, illustrée par Ian Parovel, avec les pouvoirs des cartes repensés (et iconisés) par Igiari. 15 ans après sa sortie initiale, la sensation qu’il procure est toujours tendue comme une journée sans sieste. Attention selon les configurations il pourra générer des petits moments d’Analysis Paralysis en plus des couinements offusqués.

  – Shan 

Un jeu de Reinhard Staupe
Illustré par Ian Parovel
Edité par Igiari

Sortie prévue fin octobre

Xylo

Pour la faire courte, quand on vous explique Xylo, vous vous dîtes “OK, c’est Luz”, les règles sont vraiment proches : c’est un jeu de plis dans lequel il vaut mieux faire son contrat, c’est notre voisin qui classe les cartes dans l’ordre croissant pour nous, on ne connaît pas les valeurs des cartes de notre jeu, c’est un must follow. Avec quelques différences toutefois, qui en font un jeu différent. Les cartes sont numérotées de 0 à x, x étant de plus en plus grand en fonction de la couleur. On classe en ordre croissant des chiffres, toutes couleurs mélangées, ce qui donne une déduction de son jeu au fur et à mesure des révélations de nos cartes (un petit côté Bomb Busters). Autre bénéfice par rapport à Luz, les cartes sont posées devant nous, on voit tout d’un coup d’œil, pas besoin de demander aux joueurs de mettre leurs mains comme il faut à chaque instant, la lisibilité est meilleure. Et enfin le contrat n’est pas défini au début de la partie mais en cours de manche : quand on veut, on regarde deux de nos cartes (on s’excuse au lieu de jouer une carte), on en choisit une des deux qui deviendra le nombre de plis que nous devons réaliser pour marquer 5 points supplémentaires à notre nombre de pli (4 plis font 4 points, plus 5 points si la carte contrat était bien choisie). Toutes ces petites variables donnent un jeu où on est moins soumis au niveau de jeu des autres pour réussir, on pourra attendre le bon moment pour faire son contrat, et au passage avoir des infos sur nos cartes, ce qui est une décision plus stratégique.

Amateurs de jeux de plis, découvrez-le !

-Natosaurus

Un jeu de Chris Wray
Illustré par Igor Polouchine
Edité par origames

Sortie prévue fin octobre

Backstories : Les Noces d’Émeraude

Backstories Les Noces d’Émeraude reprend le même concept que le premier opus de la gamme parue chez La Boite de Jeu, Seule sous la Glace, qui a bien fait parler de lui ( On en parlait ici). Coopératif narratif, nous allons progresser dans l’histoire en associant des cartes illustrées (panorama, personnages…) avec des cartes à trous qui sont autant de verbe d’action (discuter, utiliser, frapper…). Par un système de cartes à trou, l’association des deux cartes permet de lire la résultante de notre choix. Selon ce que notre héros va faire, il va accumuler des “états” plus ou moins positifs. Côté mécanique, quelques menues surprises dans ce début de partie jouée en salon, mais on reste globalement sur la même chose. Par contre, dans Les Noces d’Emeraude, nous incarnons une espèce d’OSS 117, un agent à la réputation douteuse qui va enchaîner les bourdes. Et… non mais quel plaisir de pouvoir faire des bêtises dans un jeu narratif ! On est toujours sur le fil, à faire les moins pires actions, et on essaie de s’en sortir en étant toujours dans le doute : “Est-ce que ça va passer ?” est la question qui nous accompagne. Autant dire que le parti pris n’est pas juste une pirouette humoristique, il apporte une vraie tension. Nous n’avons pas fait l’histoire jusqu’au bout, mais bien envie d’y retourner pour voir où ça mène !

 – Shan      

Un jeu de Anthony Perone, Benoit Bannier, Jérémy Ducret, Jules Messaud
Illustré par Cyrille Bertin
Edité par La Boite De Jeu

Sortie prévue mi novembre

Pendant ce temps là à l’extérieur du palais des congrès .

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