Participatif, la sélection naturelle du lundi 12 novembre 2018

  

 

separateur-1

N° 95

 

 Salutations ludico-participatives !

► Encore des campagnes qui ont été annulées ou reportées la semaine passée. Et oui, se lancer dans le grand bain en période de rush est quand même risqué, des campagnes préparées aux petits oignons peuvent se planter tandis que d’autres lancées à la va-comme-je-te-pousse s’en sortent finalement bien. Kickstarter n’est pas une science exacte.

 ► On sent quand même un petit fléchissement en ce qui concerne les campagnes à venir. Comme chaque année, leur nombre va diminuer à mesure que l’on s’approche des tant redoutées (par les porteurs) deux semaines de vacances de fin d’année. Ensuite, la date épouvantail sera le 5 février, début des festivités du nouvel an chinois qui voit toute activité économique s’arrêter pour quasiment un mois dans l’Empire du Milieu.

 

Je vous souhaite une bonne lecture, vous dis « À la semaine prochaine ! ».

 

 

separateur-1

Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 

modele-spirit-island-jeu-de-societe-article

volfyirion-box-artSpirit Island : Jagged Earth par Greater Than Games continue à bien se maintenir autour d’une grosse cinquantaine de soutiens quotidiens, et cela fait plus de 3 semaines que ça dure ! Du coup, le financement est actuellement à 13 fois, les 6 500 contributeurs sont dans la poche et le final devrait être sympa (actuellement 655 3 00/49 000 $ et 6 600 soutiens. Fin le 17 novembre).

 fr  Volfyirion par Tabula Games fait mieux que confirmer sa très belle réussite avec une semaine qui ressemble fort à un long rappel des 48 heures avant le rappel des 48 heures. En effet, le rythme est passé d’environ 120 contributeurs (ce qui est déjà très très bien) à plus du double, et même le week-end n’a pas réussi à le faire baisser. Il faut dire que le jeu est, au gré des stretch goals, passé de 94 à 124 cartes et à 9€ (sans les frais de port), c’est pour le moins une bonne affaire. C’est bien ce qu’on du se dire les plus de 6 200 soutiens actuels actuellement 132 000/15 000 € et 6 350 soutiens. Fin le 15 novembre).

 

barrage-box-art

valhalla-box-art

►La campagne de Barrage par Cranio Creations a elle aussi connue une embellie la semaine passée, triplant la trentaine de soutiens quotidiens de la semaine précédente. Les 2 800 contributeurs sont dépassés et la campagne est financée à plus de 12 fois (actuellement 296 500/24 000 € et 2 830 soutiens. Fin le 14 novembre).

 fr Si le début de la semaine a vu la campagne de Valhalla par Go On Board, reprendre un peu de couleurs, cela n’a été que temporaire car le week-end l’a vu redescendre en-dessous de la dizaine de soutiens par jour. Malgré tout, le bilan reste positif, la campagne étant quand même financée à près de 9 fois par plus de 1 800 contributeurs (actuellement 103 400/15 000 £ et 1 880 soutiens. Fin le 18 novembre).

 

monumental-core-box-artofficinalis-boitefr  Monumental par Funforge s’est stabilisé autour des 70 contributeurs par jour. Le jeu est désormais financé à presque 9 fois pat plus de 3 200 soutiens. Beau résultat pour un jeu dont la première campagne avait fait un four et dont le reboot a été sérieusement préparé (actuellement 345 000/50 000 € et 3 290 soutiens. Fin le 22 novembre).

 fr coeur bleuOfficinalis par Robin Red Games, le petit Poucet du moment sur Kickstarter, ne s’en laisse pas conter par les grands et continue sur sa (certes modeste) lancée avec une moyenne d’une vingtaine de soutiens par jour. La campagne va être bientôt financée à 3 fois et les 500 contributeurs sont en vue (actuellement 11 000/4 000 € et 430 soutiens. Fin le 23 novembre).

 

deep-madness-box-artmutants-box-art fr Très jolie semaine pour Deep Madness : Second Printing par Diemensions Games, avec environ 130 contributeurs par jour. La première campagne ne sera peut-être pas égalée, mais pas loin. Cela augure du meilleur pour l’offre de la future campagne de Dawn of Madness. À noter l’apparition en add-on d’une mega Big Box dans laquelle toutes les figurines et le matériel de l’ensemble des deux campagnes de Deep Madness pourront prendre place. Small n’est pas beautiful pour tout le monde ! (actuellement 556 700/50 000 $ et 5 480 soutiens. Fin le 21 novembre).

fr Résultat très inégal tout au long de la semaine pour Mutants par Lucky Duck Games. Le nombre de nouveaux contributeurs a été au pire de 4 et au mieux de 27, ce qui ne fait pas une grosse moyenne. Mais comme le lancement a été assez bon, la campagne est tout de même financée à presque 6 fois par 800 soutiens (actuellement 58 000/10 000 $ et 800 soutiens. Fin le 20 novembre).

 

the-everrain-box-artproject-elite-CMON-box-artfr Après un début de semaine pour le moins mauvais, avec trois jours franchement en négatif, la campagne de The Everrain par Grimlord Games a repris du poil de la bête en tournant autour de la cinquantaine de nouveaux soutiens par jour. Ce sont actuellement plus de 3 600 contributeurs qui l’ont financée à plus de 3 fois (actuellement 287 600/90 000 £ et 3 680 soutiens. Fin le 23 novembre).

Project : Elite par CMON vient de franchir le demi-million de dollars grâce à un peu plus de 4 500 soutiens, finançant ainsi la campagne à 5 fois. Ce qui serait un excellent résultat pour la majorité des campagnes est plutôt moyen pour un CMON. Cette société ne soulève systématiquement plus l’enthousiasme comme auparavant, c’est désormais acté (actuellement 514 600/100 000 $ et 4 630 soutiens. Fin le 13 novembre).

 

 

separateur-1

Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 

claustrophobia-1643-boitefr  C’est peu dire que la campagne de Claustrophobia 1643 par Monolith était attendue par beaucoup de monde. Pour le jeu, tout d’abord, version « 2.0 » du Claustrophobia sorti en 2009. Les règles ont été remaniées (sous la surveillance de Croc, gage de respect de l’œuvre initiale et des canons de l’univers d’Helldorado dans lequel le jeu est placé) pour être plus au goût du jour. L’équivalent de la première extension De Profundis (la plus intéressante) est intégré de base et le matériel est au top de ce qui se fait aujourd’hui. À cet égard, il y avait intérêt car celui de la première version n’est toujours pas ridicule, presque 10 ans après sa sortie (et c’est un gars qui a la totale de la V1 qui vous le dit !).

La première version proposait des figurines, certes pré-peintes, mais en nombre limité. Certaines d’entre elles étaient donc utilisées pour représenter des monstres différents en fonction des scénarios. Point de cela avec cette version 1643 (tiens, pourquoi ça me donne subitement soif ? 😉 ), chaque personnage ou monstre a sa figurine le représentant. Celles-ci sont très réussies (on peut pinailler sur la représentation de certains monstres infernaux, mais comme c’est totalement subjectif…) et détaillées, en tout cas elles sont largement à la hauteur de ce que l’on est en droit d’en attendre de nos jours. Le reste du matériel est à l’avenant, avec une mention spéciale pour les tuiles de terrain, juste magnifiques. Le tout est livré dans une belle et grosse boîte dans laquelle tout est bien rangé, ce qui devrait d’ailleurs faciliter la mise en place d’une partie.

claustrophobia-1643-pentacle-tileL’autre raison pour laquelle cette campagne était attendue est la campagne en elle-même. Totalement atypique (sur Kickstarter), elle tient plus de la précommande que d’autre chose et n’a en tout cas techniquement strictement rien à voir, de près ou de loin, avec du financement participatif.
Les boîtes sont bilingues anglais/français, leur nombre est limité à 10 000 unités et, surtout, elles sont déjà quasiment fabriquées, réduisant ainsi le délai d’attente après la fin de la campagne à 8 semaines. Une grosse prise de risque pour Monolith donc, car si ces boîtes venaient à mal se vendre il en résulterait une perte sèche de trésorerie. Autre particularité, l’offre est dispatchée en fonction de zones géographiques : 4 800 boîtes pour l’Europe et pour l’Amérique du nord, 200 pour l’Asie et pour l’Océanie.

Même si cette formule fonctionne pour Claustrophobia 1643, jeu reconnu et qui bénéficie d’une fanbase fidèle, cela sera peut-être une autre paire de manche pour un jeu tout nouveau tout beau, aussi prometteur soit-il. Mais cela, seul l’avenir pourra éventuellement nous le dire… 

claustrophobia-1643-scourge-boardÀ l’inverse de ceux qui promettaient une campagne catastrophique, d’autres prédisaient un méga carton, avec disparition des 10 000 boites en quelques heures. Comme très souvent, la vérité se trouve entre les deux. Si le démarrage de la campagne fut excellent, avec près de 6 000 pledges partis en quelques heures, le rythme n’a fait que baisser les jours suivants pour passer en négatif à partir de dimanche dernier.
L’offre pour l’Amérique du nord ayant été surestimée et celles de l’Asie et de l’Océanie sous-estimées puisqu’épuisées très rapidement, Monolith a passé dans un premier temps des boîtes du « stock » Nord-Américain à ceux de ces deux régions. Dans un deuxième temps, un pledge « Amérique du sud » fut créé, toujours en prélevant 200 boîtes sur celles prévues pour l’Amérique du nord.

Des esprits chagrins verraient dans ces ajustements de l’offre un aveu d’échec du concept de cette campagne de « précommande ». À mon sens, parler d’échec est totalement abusif. Tout d’abord, les campagnes qui attirent 8 000 soutiens en quelques jours ne sont tout de même pas légion. Ensuite, Monolith ne va pas garder des boîtes sur les bras d’un côté alors qu’on en réclame de l’autre. Monolith l’a toujours dit clairement, cette campagne était un premier essai. Qui dit premier essai dit résultats aléatoires, et ces mouvements dans l’offre sont plus que logiques. S’ils n’avaient pas été effectués, les mêmes esprits chagrins se seraient certainement gaussés de l’inefficacité de Monolith à s’adapter à la situation.
Bref, ce qui a été fait devait être fait. À
 mon sens, le seul vrai point noir réside dans le fait que ces 10 000 boîtes n’ont toujours pas trouvé preneur et que le risque qu’elles ne soient pas toutes distribuées d’ici la fin de la campagne est à ce jour réel (actuellement 795 400/79 $ (si si, 79 !) et 8 050 soutiens. Fin le 22 novembre).

 

 

order-of-veiel-logoOrder of Veiel est un jeu créé et édité par deux frères, Alexandre et David Rousseau. Leur but avec ce jeu est à la fois simple et ambitieux : permettre à des joueurs aussi bien occasionnels que confirmés de jouer ensemble autour d’une table. Order of Veiel est donc un jeu d’aventure coopératif style dungeon crawler, dans un univers MedFan et avec overlord. Il se veut très accessible avec des règles très simples, mais peut être joué de façon plus ardue si on le désire. La base de la conception du jeu est le Die & Retry. Autant dire que vous allez mourir, et souvent, avant de comprendre comment aborder et sortir vivant de ce pu(biiip) de donjon. Le rôle du maître de jeu, dont il est bien précisé qu’il est « redoutablement jouissif » à tenir, peut être remplacé par une IA.

Dans Order of Veiel, point de plateau de jeu, en tout cas tel qu’on l’imagine pour un dungeon crawler classique. Ici tout se passe avec des cartes qui sont placées face cachée sur un plateau central. Ce plateau représente le donjon et les cartes en sont les pièces à explorer. Et c’est là qu’est la simplicité du jeu. En effet, tous les événements, monstres ou boss disposent d’une carte décrivant précisément ce qui se passe lorsqu’elle sort. Pas de règles compliquées à ingurgiter, tout est écrit noir sur (plus ou moins) blanc.

order-of-veiel-witcherS’il y a une chose qui frappe en regardant la page de la campagne, c’est que le jeu bénéficie de magnifiques illustrations, œuvres de Shredderdima, un jeune illustrateur de talent issu d’un pays de l’Est. Les plateaux de joueurs et de boss sont très réussis esthétiquement, et même les cartes monochromes sont agréables à l’œil.
Bref, le jeu est globalement très joli et à l’évidence l’aspect visuel a bénéficié de gros efforts de la part des développeurs.

Comme beaucoup (trop !) de primo porteurs, la campagne de Order of Veiel a été lancée sans trop se préoccuper des règles de base. À peu près tout ce que l’on déconseillerait a été fait : communication réduite à Facebook (autrement dit, pas de com’), bien trop de stretch goals dévoilés à l’avance, flopée de pledges, aucune vidéo de gameplay disponible (si, une sur le site web du jeu, et en français)… Bref, quasiment la totale. Pour avoir échangé par mail avec Alexandre Rousseau, cela est dû au manque de temps, induit par une « vraie vie » qui impose ses contraintes et une nécessité financière de lancer la campagne sans pouvoir attendre. Raisons qui, si elles sont éminemment respectables et compréhensibles, n’en sont pas moins la cause de campagnes lancées à l’arrache.

Sans surprise donc, le jeu a du mal à trouver son financement.
On est loin de la catastrophe : on en est quand même aux deux tiers, il reste plus de 20 jours de campagne et même si la dynamique est faible et chaotique, elle reste positive. Cela peut donc encore financer largement et on est même en droit d’espérer que quelques stretch goals viennent enrichir l’offre. Et ce serait une bonne chose, pour les porteurs déjà, mais surtout, et pour les raison financières sus-mentionnées, un reboot en cas d’échec est quasi certainement improbable (actuellement 9 350/15 000 $ et 105 soutiens. Fin le 5 décembre)

 

 

atlantis-rising-second-edition-box-artAtlantis Rising (Second Edition) par Elf Creek Games est lui aussi une nouvelle version d’un jeu « ancien » puisque sorti en 2012. Il s’agit d’un jeu de placement d’ouvriers coopératif : les joueurs sont des Atlantes qui doivent construire un portail cosmique pour éviter qu’Atlantis ne sombre dans les flots à tout jamais.

Tout comme pour Claustrophobia, le gameplay a été révisé (en mieux, espérons), le résultat le plus visible étant que le jeu passe de 2 à 6 joueurs annoncés à 1 à 6. De nos jours, c’est un plus pour un jeu que d’être, au moins en théorie, jouable en solo.
Tout comme pour Claustrophobia, le matériel a été revu et c’est clairement ce qui saute aux yeux. Autant le jeu était plutôt terne dans sa première édition, autant là les illustrations de Vincent Dutrait « pètent » et le rendent visuellement infiniment plus attractif. Le plateau de jeu en forme d’étoile à 6 branche est toujours là.

La campagne a été financée à 1.5 fois au premier jour, elle l’est actuellement à plus de trois fois et les 1 000 contributeurs viennent d’être dépassés. Un très bon résultat donc, qui devrait se renforcer grâce au rythme d’une cinquantaine de pledges quotidiens qui semble s’être mis en place (actuellement 67 200/20 000 $ et 1 025 soutiens. Fin le 1er décembre).

 

citu-of-the-big-shoulders-box-artCity of the Big Shoulders par Parallel Games est un jeu de simulation économique dans lequel les joueurs sont des investisseurs qui œuvrent pour la reconstruction de Chicago après l’énorme incendie qui le détruisit en 1871 et, accessoirement (tant qu’à faire) pour s’en mettre plein les fouilles au passage. Les mécaniques sont classiquement celles de placement d’ouvriers et de gestion de ressources, avec de la gestion d’actions dedans. L’éditeur prend bien soin de nous dire que son jeu est léger dans le genre, avec des parties courtes puisqu’elles durent à peine 2h30 en moyenne. Nous voilà donc rassurés, on a failli avoir peur.

Question look, et au risque de me faire à nouveau taper sur les doigts ( 😉 ), on est dans du pur jeu de gestion : moche [NDLR on ne dit pas moche, on dit austère] très lisible et fonctionnel. Par contre, je trouve que le style des années 80 est bien rendu (de 1800, les années 80 je rappelle).

La campagne a un peu traîné à trouver son financement (au regard de ce qui s’est passé à côté) puisqu’il a fallu attendre le cinquième jour, mais c’est fait. La chasse au stretch goals, par ailleurs bien trop nombreux à être dévoilés par avance (15, rien que ça) est désormais ouverte (actuellement 63 000/60 000 $ et 720 soutiens. Fin le 6 décembre).

 

 

pipeline-box-artPipeline par Capstone Games est un jeu qui prend place dans un monde où le pétrole et son raffinage sont des monopoles d’état. Mais, le dit état, incapable d’assurer le bon fonctionnement du système, a décidé de le privatiser. Et c’est là qu’entrent en scène les joueurs. Ils vont se lancer dans l’acquisition de raffinerie, le développement d’un réseau de pipeline et le commerce du pétrole avec toujours en tête ce noble objectif qui a tant fait pour le bonheur de l’humanité : devenir le plus riche !

Tout cela tourne avec une mécanique de gestion de ressource associée à de la construction de pipeline à base de tuiles sur lesquelles sont dessinés des tuyaux qu’il faut juxtaposer (comme les petits jeux sur téléphones et tablettes). Le design de l’ensemble est assez épuré et semble de fait très lisible. On aime ou pas (moi pas) mais là, on ne peut pas dire que ce soit laid.

Financement atteint en une heure, rythme qui s’est stabilisé à environ une cinquantaine de soutiens par jour (même si une baisse sensible a eu lieu durant le week-end) et voilà les 1 500 contributeurs en ligne de mire et la campagne désormais financée à plus de 4 fois (actuellement 85 800/20 000 $ et 1 380 soutiens. Fin le 4 décembre)

 

 

sword-&-sorcery-ancient-chronicles-box-art► Il y a très exactement 3 ans, un peu plus de 3 700 contributeurs finançaient à presque 7 fois un dungeon crawler d’aventure coopératif avec figurines, Sword & Sorcery : Immortal Souls. Le succès ne s’est pas démenti par la suite puisque 3 extensions sont sorties. Un jeu à succès appelle une suite, et voici Sword & Sorcery : The Ancient Chronicles par Ares Games.

Présenté comme la deuxième saison du Sword & Sorcery originel, The Ancient Chronicles n’en n’est en fait qu’une déclinaison remaniée. En 3 ans, les exigences des pledgers ont évolué et The Ancient Chronicles est bien plus beau que son aîné, avec des figurines bien plus détaillées et variées. On est clairement dans l’esprit de Claustrophobia 1643 : un jeu semblable à son aîné, mais en pas pareil (et en plus beau).

La campagne, quant à elle, est des plus classiques par contre. Financée dès le premier jour, malgré un montant demandé conséquent (150 000 $ tout de même) par près de 1 800 soutiens, elle l’est désormais à plus de 2 fois grâce à quasiment 3 000 contributeurs (qui devraient être effectifs quand vous lirez ces lignes). Reste un peu plus d’une semaine (actuellement 336 800/150 000 $ et 2 970 soutiens. Fin le 22 novembre).

 

 

separateur-1

D’autres projets qui méritent le coup d’œil

 

arenabots-boitefr ArenaBots (reboot) par Happy Games Factory est un jeu de combats tactiques en arène avec figurines dans l’univers d’Eden, le jeu de figurines. Les joueurs incarnent des pilotes de bots qui dirigent une équipes de 6 bots. L’une des originalités du jeu est de pouvoir hacker les bots adverses afin de les contrôler, au détriment de leur légitime propriétaire bien évidemment (actuellement 12 200/35 000 € et 180 soutiens. Fin le 7 décembre).

 

 

 

 

separateur-1

Ils débarquent cette semaine

 

 assassin's-creed-brotherhood-of-venice-box-artAssassin’s Creed : Brotherhood of Venice par Triton Noir – Le 13 novembre

Coopératif pour 1-4, infiltration et assassinat reprenant les mécaniques de l’excellent V-Commandos. Le jeu est annoncé jouable en campagne, sur une vingtaine de scénarios ; chacun influençant les suivants et modifiant le jeu.

Bref, ne réfléchissez même pas ; jeu au top + licence de choix : on est cuits ! [NDLR : Just played by TSR à venir.]

 

 

 

separateur-1

Légende des symboles utilisés

coeur rouge : Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2 : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

separateur-1

LUDOVOX est un site indépendant !

Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :

Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :

acheter atlantis rising sur espritjeu

8 Commentaires

  1. Nicolas 12/11/2018
    Répondre

    Hello, un autre jeu qu mériterait qu’on en parle car en plus disponible en français depuis une semaine : Skulk Hollow, un assymétric 2 joueurs ==> https://www.kickstarter.com/projects/ebaraf/skulk-hollow-an-asymmetric-2-player-game-with-epic

    • Gougou69 12/11/2018
      Répondre

      La campagne de ce jeu a, c’est vrai, le vent en poupe par chez nous depuis l’annonce de la disponibilité de sa règle en français. Seulement voilà, moi il me laisse froid. A tort peut-être, j’en conviens.

  2. Franck19 12/11/2018
    Répondre

    Bonjour

    Je lis toutes les semaines votre article sur les financements participatifs car je m’intéresse de plus en plus a « ce concept ». Félicitations à son rédacteur dans la mesure où on ne parle pas forcément que des grosses campagnes.  Merci

    • Gougou69 12/11/2018
      Répondre

      Merci ! Cela me fait d’autant plus plaisir que l’un des buts de cette chronique est de faire découvrir le participatif à ceux qui ne le connaissent ou le craignent. Et comme je l’ai déjà dit, je privilégierai toujours les petites campagnes lorsqu’elles le mérite.

  3. Freddo 12/11/2018
    Répondre

    Il y a aussi Awkward Guests (enquête/déduction) qui communique généreusement sur le sceau d’excellence que Vasel lui a octroyé.

  4. Lionel2212 13/11/2018
    Répondre

    merci pour ces articles sur le crowfonding qui me plaisent beaucoup!

  5. TSR 14/11/2018
    Répondre

    Ouf, je n’ai été sauvé in extremis d’un backing impulsif de dernière minute de la campagne de Spirit Island que par la date de livraison… Mai 2020.

  6. Garwaf 15/11/2018
    Répondre

    Merci d’avoir parlé d’ArenaBots.

    HGF est l’un d’un rares éditeurs français à exister dans le monde du combat de figurines avec Eden. Concevoir un tel jeu demande pas mal de boulot, cependant sortir une boîte de jeu indépendante, avec ses règles spécifiques bien que profitant du même univers, ne pourra se faire que grâce au succès de ce Kickstarter.

    J’invite donc tout le monde à aller y jeter un œil et plus si affinités. 😉

Laisser un commentaire