Sur les hauteurs… Les princes de Machu Picchu

Alors j’ai grimpé à l’échelle de la terre,
parmi l’atroce enchevêtrement des forêts perdues jusqu’à toi Macchu-Picchu.
Haute cité de la pierre scalaire,
Demeure enfin de celui que la terre
N’a point caché sous les tuniques endormies.
Et toi, comme deux lignes parallèles,
Le berceau de l’éclair et le berceau de l’homme
Se balançaient dans un vent plein d’épines.                              

(Pablo Neruda)

 


Les princes de Machu Picchu
est une création originale de Mac Gerts, l’auteur de Concordia, un des meilleurs eurogames à mes yeux (je vous en avais parlé ici). Les princes de Machu Picchu est plus ancien puisqu’il date de 2008, et dans celui-ci, on part sur les traces des Incas, un peuple disparu qui avait le bon goût de sacrifier des gens à leurs dieux vénérés. Bon, pour redorer leur blason, ils ont aussi inventé le chocolat !

Pour l’anecdote, la femme de Mac Gerdts est péruvienne, et il a fait ce jeu en pensant à elle (comme c’est chou !).

Allons-nous sauver le Machu Picchu des conquistadors ?

Les conquistadors arrivent aux portes du Machu Picchu ! Nous sommes les princes des lieux, et nous allons essayer d’invoquer les dieux en faisant des sacrifices pour éviter la catastrophe (oui car les conquistadors ne sont pas venus pour prendre le chocolat chaud de l’amitié).

Pour cela, nous envoyons nos Incas travailler pour nous, dans les champs cultiver du maïs qui est la monnaie du jeu, ou dans les cultures de Coca, ou encore chez les tisserands pour produire de jolis T shirt. Reste aussi les poteries, ou les bergers pour élever des lamas.

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Toutes ces ressources (photo ci-dessus) nous serviront à engager des prêtres ou des prêtresses, qui se rendront sur les temples, là où nous sacrifierons nos lamas (et oui ! c’est plus politiquement correct) pour monter les marches de la renommée et recevoir des cartes sacrifices qui multiplient nos points…

Serons-nous capables de sauver Machu Picchu avant l’arrivée des Conquistadores ?

 

Le soleil se lève sur le Machu Picchu…

À son tour, le joueur actif peut déplacer son prince dans un quartier et faire l’action de la zone. Il peut aussi défausser un lama pour aller dans le quartier de son choix (cataclop cataclop yihaa !). Autre option, il peut rester dans le quartier où il est présent. S’il ne bouge pas, il prendra une tuile Lune de son choix.
Après ça, on monte le marqueur de tour, on met une pierre sur chaque temple et une ressource sur chaque quartier. La fin du tour se déclenche quand 3 lunes ont étés prises par les joueurs. C‘est un élément important parce que les tours de jeu peuvent avoir des durées très variables, c’est du coup un gros moyen de pression.

Nous avons des quartiers où l’on va pouvoir placer (en payant des ressources) des incas sur d’autres quartiers de production de ressources : on peut même en placer plusieurs d’un coup en respectant certains restrictions. Nous avons également des quartiers où on l’on va pouvoir engager les prêtres et prêtresses. Nous pouvons aussi nous rendre sur le centre du village, au marché, pour vendre ou acheter des marchandises selon le cours du moment (oui les incas était tellement civilisés qu’ils avaient compris la loi de l’offre et de la demande).

Quand on place un inca, on place un jeton à notre couleur sur le quartier de production, et quand un joueur active ce quartier on peut décider de faire travailler cet inca (ce ou ces s’il y en a plusieurs) pour produire une ressource (un inca produit une ressource pour un maïs.)

Quand je fais l’action d’un quartier, tous les joueurs qui ont des incas sur ce quartier peuvent en bénéficier.

Ainsi, à chaque action, j’avantage potentiellement les autres joueurs :  s’ils ont des incas, ils peuvent les dépenser pour produire et profiter de mes déplacements.

Exemple : j’envoie mon prince chez le tisserand, je prends le tissus (s’il y en avait un), et tous les joueurs qui ont des incas sur ce quartier décident ou non de produire. Ils peuvent dépenser pour cela un maïs par inca présent dans le quartier et récupérer le nombre de ressources correspondant. Ce quartier ne peut plus produire pour ce tour.

Comment ça marche ?

Ce jeu a un système de décompte particulier, et deux fins possibles : 

  • Soit tous les joueurs ont engagé tous les prêtres du jeu, dans ce cas-là on fera un décompte avec les cartes sacrifices que l’on possède, selon les incas présents dans les quartiers ainsi que les prêtres, avec un système de multiplicateur.

 

Exemple : j’ai deux cartes avec « maïs », j’ai placé 4 incas, 4 x 2 = 8, je marque 8 points. Et on fait cela pour toutes les autres ressources.

 

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ici je vais scorer pour chaque inca placé sur la région tissu et chaque tuile Puma en ma possession. Pour la deuxième carte, sur le temple du condor et du soleil.

 

  • Soit les conquistadors sont arrivés, c’est-à-dire qu’au dernier tour il reste un ou plusieurs prêtres qui n’ont pas été engagés. Dans ce cas, on va aussi décompter selon nos cartes chèrement acquises le nombre de statuettes d’or, et le joueur qui aura le plus d’or multipliera ses points par 3, le deuxième par 2, les autres multiplieront…  leurs larmes (bouhou c’est trop inzuste).

 

Mise en place

Maintenant que vous êtes prévenu, voici comment ça s’installe. C’est très simple : après avoir sélectionné au hasard le premier joueur, celui-ci va placer un de ses incas sur une région productrice, les autres joueurs feront de même. Cela peut être une même région.

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Le marché

Quand je me rends sur le marché, je peux enlever ou rajouter une marchandise pour influer sur le cours des marchandises, ensuite je peux faire le nombre de transactions que je veux.

Je vends un tissu à 6, j’achète un lama à 4, et un lama à 5 puisque je viens de faire monter le marché. Toutes mes transactions sont payées en maïs.

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Le marché à l’installation.

 

La maison des prêtres ou la maison des vierges

Ces deux lieux permettent d’engager des prêtres du Condor ou du Puma (pour la maison des prêtres) et des prêtresses du Soleil (pour la maison des vierges). Le coût est indiqué sur la tuile, il est fixe. Cette action est nécessaire pour pouvoir faire des sacrifices de lamas. 

 

Le dieu Apu des montagnes exige des sacrifices !

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Enfin, je vais sur les temples, et s’il y a des jetons de pierres temples présents (celles qu’on met à la fin de chaque tour), je peux sacrifier des Lamas, si et seulement si j’ai le prêtre lié à ce temple. Là encore, les autres joueurs peuvent aussi faire l’action (s’ils ont le prêtre et le lama).

 

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Ici sacrifier un lama sur le temple du condor me fera monter 7 marches. 8 sur le et 8 aussi sur la prêtresse du soleil.

 

Dans ce cas, on va monter un nombre de marches équivalent au chiffre indiqué en face du prêtre. Plus les tuiles prêtre ont été prises, et moins on va monter sur le Machu Picchu. Par contre, si j’ai plusieurs tuiles, je peux sacrifier autant de lamas et monter d’autant de marches. 

Et à quoi ça sert de monter les marches ?

Et bien bonne question ! Selon les paliers où l’on arrive, on va prendre du maïs, puis un lama, mais surtout au sommet, on peut prendre une carte sacrifice. En fait, on en pioche 3 et on en garde une. On peut même en prendre deux et en déposer une que l’on possédait avant. Je rappelle que c’est comme cela que l’on peut prétendre à la victoire puisque les cartes serviront de multiplicateurs dans le décompte final. Plus je sacrifie, plus j’ai de cartes sacrifices, et plus j’ai de points potentiels. 

La nuit tombe sur le Machu Picchu…

La lune est apparue, les joueurs qui ont récupéré une tuile lune peuvent choisir de faire l’action liée à celle-ci : soit récupérer une ressource soit monter des marches.

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À l’assaut du Machu Picchu !

Pour plus de commodités je vais vous raconter la partie que nous avons faite à deux joueurs, avec Joëlle.

À deux, nous avons 9 tours avant que les conquistadors n’atteignent le Machu Picchu.

Nous avons aussi 12 pions incas. Pour le fun, j’ai remplacé les jetons octogonaux qui représentent les temples par des pyramides du jeu Mexica. C’est limite niveau visibilité mais tellement plus classe.

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Nous tirons (au hasard) une première carte sacrifice qui peut déjà orienter notre stratégie.

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Multiplicateur sur les incas placés sur le lama et la coca. 3 Statuettes d’or.

 

Joëlle commence et place un inca sur le tissu, je suspecte qu’elle possède une carte avec du tissu. Je place le mien sur le lama, ça correspond bien à ma carte, mais en plus les lamas me donnent un avantage dans mes déplacements, et je voulais essayer autre chose, puisque lors de ma première partie je m’étais engagé dans une stratégie à base de maïs.

Elle envoie son prince dans le quartier du tisserand et profite seule de l’action. Je décide d’aller d’abord au potier pour récupérer le bonus du potier pour ensuite aller au Palais royal pour placer 2 incas  dans des quartiers et profiter des actions de mon adversaire.

Entre temps, Joëlle aura été dans le quartier des lamas et j’ai pu dépenser un maïs pour récupérer un lama au passage. J’ai tenté de jouer en plaçant le max de pions incas dans les quartiers pour profiter des actions des autres joueurs. Enfin, grâce à mon lama j’ai galopé jusqu’aux champs de maïs pour avoir un peu de revenu (le maïs).

Puis, elle a pris le premier jeton lune pour mettre la pression. Je rappelle qu’au bout de 3 jetons lunes pris, le tour se clôture. J’ai fait un détour par la hutte du guerrier pour placer deux nouveaux incas, un sur le maïs un autre sur les lamas (oui encore !). Fort logiquement elle a pris le deuxième jeton lune. Souhaitant être premier au prochain tour j’ai pris le 3eme et le tour s’est terminé.

Je commence le tour suivant avec peu de ressource, cette stratégie de placer un max d’incas me laisse sans ressource, mais étant premier joueur je peux aller chercher du maïs et profiter ainsi de tous ses déplacements (un maïs me permet d’acheter une ressource si j’ai un inca présent sur le quartier)

Elle lance les hostilités et va chercher un premier prêtre. J’aimerais bien faire de même mais je n’ai plus de ressource, par conséquent elle va seule profiter de l’action du temple du condor. Ce deuxième tour Joëlle commence déjà à sacrifier ses lamas, quant à moi je rame un peu, mais je fais un joli stock de ressource, notamment des lamas qui me servent à accéder aux actions éloignées. Je prends tout de même un prêtre du Puma. J’ai deux cartes sacrifices pendant que Joëlle en possède déjà 3, je me sens déjà en retard.

Les tours 3 et 4 nous sacrifions du lama à qui mieux mieux ! J’ai commencé à bien remonter grâce à mes prêtres du Puma et mes sacrifices deviennent lucratifs, je débute une collection de cartes sympathique, où je profite bien de mes incas placés. J’ai fait l’erreur de ne pas aller prendre la dernière tuile prêtre Condor. Joëlle en totalise 3, ça risque de faire mal au décompte.

Tour 5 et 6, mon adversaire commence à s’accaparer des tuiles prêtresses. Je suis le mouvement, pour pouvoir sacrifier mon stock de lama avec un détour par le marché histoire d’acquérir les ressources manquantes. À ce stade du jeu, difficile de dire si l’on va réussir sauver le Machu Picchu des conquistadors, mais je commence à compter mon or sur mes cartes et ce n’est pas terrible !

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Tour 7, 8 et 9 : le jeu se termine, il reste une dernière tuile prêtresse, les espagnols envahissent le Machu Picchu, je pense que l’on aurait pu prendre cette dernière tuile, mais Joëlle a compris son intérêt et a déclenché la fin en prenant les tuiles lunes. Je pense qu’elle aura plus d’or que moi…

… Et je ne me trompe pas, au décompte on se tient à un point, mais elle possède beaucoup plus d’or que moi et par conséquent elle multiplie ses points par 3, moi par 2, elle termine à 159 points et moi à 108.

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Conclusion, mon impression 

Déjà, le thème est plutôt prégnant, on va chercher les ressources, on les trade sur le marché, pour ensuite aller engager des prêtres et sacrifier des lamas sur les autels des temples.

Le jeu est très interactif puisqu’à chaque déplacement, on peut arranger les autres joueurs. Il convient de réfléchir au timing dans lequel on fait les actions pour les arranger le moins possible.

La mécanique des lunes est bonne, bien que particulièrement perverse et agressive, car elle réduit le temps du jeu, vous met la pression et donc si vous avez une stratégie basé sur le long terme il faudra vite changer votre fusil d’épaule. Le gros bémol étant que si un joueur décide de tuer la partie car il se voit mal parti, il peut à son tour de jeu prendre les tuiles lunes pour tout écourter brutalement. Pour sûr, en faisant comme cela il ne gagnera pas non plus.

On peut pester sur les cartes sacrifices, car à chaque fois que l’on monte sur le Machu Picchu, on va en récupérer une et c’est vrai qu’il y a une part de chance au tirage, ceci dit, en même temps, on a quand même du choix (on en prend 3 et on en garde une), de plus, on peut déposer celles que l’on avait et donc changer notre stratégie. Moi ça ne m’a pas choqué. À vérifier dans un test après plus de parties.

Je suis plus circonspect par le décompte dit à l’espagnole où le joueur majoritaire en or va tripler ses points car ça donne des scores avec de gros deltas. Je me demande si je n’essayerais pas de faire un bonus en points au premier et au deuxième, mais je pense que Mac Gerdts a du tester différents solutions et trouver celle-là meilleure !

Les stratégies possibles sont diverses. Plein feu sur les lamas pour pouvoir se déplacer facilement et surtout sacrifier ses pauvres bêtes ? Du tissu pour acquérir des prêtresses ? Le maïs pour avoir de la monnaie et se payer ses incas ? Il semble un poil moins intéressant de placer un inca sur la coca ou les poteries. Encore qu’avec le marché, si on produit beaucoup d’une ressource, on peut toujours les revendre à bon prix pour acheter les autres…

La comparaison avec Concordia est inévitable. Évidemment Concordia est un monument et il n’est pas égalé pour moi. Si vous devez choisir entre les deux prenez Concordia, c’est le jeu le plus abouti de l’auteur, celui qui a le plus intégré toutes les critiques. Toutefois Les princes de Machu Picchu a aussi ses points forts. Tout d’abord il tient très bien la route à deux joueurs, il est très fluide, et plus interactif aussi. Comme dans Concordia il faut surveiller ce que fait l’adversaire pour ne pas le laisser clôturer le tour ou la partie. Comme dans Concordia il faut faire attention de ne pas jouer le tour de trop par gourmandise et savoir quand donner  le coup de grâce.

Le plateau de jeu est un peu kitch, mais j’adore les meeples et les ressources en bois bien épais.

J’ai vraiment aimé Machu Picchu sur les deux parties disputées, à voir s’il tient la distance dans d’autres configurations, j’y reviendrais probablement dans un test prochain.

Détail qui a son importance : le jeu est en allemand et en anglais, que ça soit la règle ou le plateau (puisqu’une face est en anglais une autre en allemand). Pour les anglophobes, on peut trouver la règle en français sur le site de Ludigaume ici. Merci à lui et merci à tous ces fans qui traduisent pour nous les règles.

 

► Pour aller plus loin :

Le titre et le poème d’intro sont de Pablo Neruda, vous pouvez trouvez la version complète ici, j’avoue l’avoir découvert grâce au jeu (comme quoi le jeu peut être une passerelle vers la connaissance et la culture) ;

Pour en savoir plus sur la légendaire cité, vous y verrez comme moi que les quartiers sont très ressemblants à ceux du jeu.

La fiche de jeu

Un jeu de Mac Gerdts
Illustré par Oliver Graute
Edité par PD Verlag
Langue et traductions : Allemand, Anglais
Date de sortie : 01-2008
De 2 à 6 joueurs
A partir de 12 ans
Durée moyenne d’une partie : 90 minutes

 

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8 Commentaires

  1. morlockbob 12/07/2016
    Répondre

    lettrage du titre à la Indiana Jones et plateau qui pique les yeux…on le dirait beaucoup plus ancien !

     

     

  2. TheGoodTheBadAndTheMeeple 12/07/2016
    Répondre

    Ca reste un Mac Girdt = édition tout maison 🙂 Avec un lifting il plairait bien je pense.

    Merci pour ce compte rendu. J’aime beaucoup l’auteur et Concordia, j’adore le macchu pichu, un lieu vraiment extraordinaire.

    Est-ce que le marché rappelle celui de Navegador ? Encore un système diablement bien pensé soit dit en passant.

    • atom 12/07/2016
      Répondre

      Le jeu a un certain charme, les meeples en bois bien épais aident bien pour cela. Quand au jeu a deux ça tourne trés bon c’est agréable, je me rends compte que j’aime bien les jeux ou il n’y a pas un nombre de tour défini et que la fin peut arriver plus ou moins vite.

      Navegador manque a ma culture, j’avais fait l’impasse quand il était pas trop cher ayant déjà Concordia. Et je le regrette car mac Gerdts fait parti de mes auteurs favori.

      • zomby woof 14/09/2017
        Répondre

        Navegador est le jeu qui m’a fait découvrir Mac Gerdts et je suis fan de ce jeu. Je viens de recevoir l’extension que je n’ai pas encore testée. Idem pour Les princes de Machu Pichu, il me reste à le tester. Pour les anglophobes, je suis en train de travailler une copie française de l’aide de jeu, quand ce sera terminé je la metterai à disposition pour tous.

        • atom 14/09/2017
          Répondre

          Tu peux la mettre sur la fiche du jeu dans la section ressources.

  3. Fritz the Cat 12/07/2016
    Répondre

    Étrange petite uchronie, il est amusant que l’auteur ai choisi le site emblématique que les conquistadors n’ont jamais foulé. C’est vrai qu’il a un petit look rétro…

    • atom 12/07/2016
      Répondre

      Bien vu je n’y avais pas pensé. Quand je dis que l’on apprends des choses en jouant ^^.

  4. TheGoodTheBadAndTheMeeple 13/07/2016
    Répondre

    C’est plus ou moins vrai me semble-t-il.

    Macchu Pichu a mis plus de 100 ans a etre débusqué par les conquistador mais ils y sont arrivés. Si mes souvenirs du chemin de l’inca sont bons il a fallu 3 expéditions pour en trouver la route… Avec moult rebondissements sur les milliers de km de chemin pavé que les incas ont construit…

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