À QUOI TU JOUES ? #9 Decrypto, Sakura, Ghost Stories, Pandemic Legacy S2, My story…

Voici le 9e volet de notre rubrique À quoi tu joues ?

Aujourd’hui la Testing Team vous embarque au Japon, avec Sakura. Elle s’est perdue dans un manoir infernal, ou a défendu un village de fantômes chinois avec Ghost Stories. D’autres sont se sont pris pour Ben-Hur dans Course aux Colisée, ou sont allés sauver le monde dans la deuxième saison de Pandemic Legacy. Nea a choisit de prendre sa vie en main comme vous allez le voir. Quant à la rédaction elle a joué aux espions avec Decrypto.

Cette semaine nous accueillons Néa, une nouvelle testeuse pour notre équipe. 
Deux Just played devraient arriver, le premier traite d’un jeu avec pour thème la télévision : Networks, et le second je vous en laisse la surprise mais ça parle d’extraterrestres…  Souhaitons lui la bienvenue !

 

À quoi tu joues, c'est quoi le principe ?

À quoi tu joues ? permet de faire des retours rapides au plus proche de l’action ! En effet notre Testing Team forme un groupe de joueurs qui joue à beaucoup de jeux chaque semaine. Bien plus que de titres traités en « Just Played », qui, malgré son intitulé empli de modestie, nécessite de longues heures de travail en amont… 
Ici, on évoque donc quelques-uns de ces autres jeux, avec un style court, spontané, sans rappel de règles. On partage ressentis et découvertes, tout en restant dans du qualitatif tout de même, évidemment, puisqu’il s’agit des retours de notre équipe d’élite ! 😉 On espère que ça vous parlera ! 

N’hésitez pas à commenter et à nous dire à quoi vous jouez, vous !

Bonne lecture. 

Avatarus_voxiferus_morlock

 

sakura jeu de societe ludovox KS« Sakura. Proposé via Kickstarter, ce jeu venant des pays de l’Est (l’auteur est hongrois) a pour thème la floraison des cerisiers japonais. Cela offre de jolies illustrations (signées Gyula Pozsgay et Attila Szőgyi) et une couv’ blanche d’une belle sobriété.

Avec Sakura, on manipule des pouvoirs via des personnages que l’on peut recruter. Vous devez à chaque tour jouer une valeur supérieure et une valeur inférieure (même couleur) ou identique sur 2 tas distincts. Vous n’y arrivez pas ? Ramassez le(s) tas. Cela peut parfois être intéressant pour prendre des sous et ainsi recruter, ou appliquer certains pouvoirs qui vont modifier le jeu (avec des effets tels que : +3 / inverser les valeurs / joker / échanger avec vos adversaires…). Il est vraiment important de jouer avec ces pouvoirs pour profiter de l’expérience.

Il est également important de jouer à 4 minimum.

J’attendais pourtant mieux de Sakura, j’attendais quelque chose de plus tactique, plus original, mais au final, c’est un jeu sympathique avec de la chance, des revers, des surprises… La boîte est par contre bien trop grosse pour un tel petit jeu. » – Morlock

 

le manoir infernal jeu

« Trouve-t-on encore ce genre de boîte en plastique où vous devez guider des billes et les faire tenir dans des trous ? Vous savez, il y en a toujours une qui se barre quand vous tentez de mettre la dernière…! Ce Manoir, c’est ça, en plus beau.

Des salles adjacentes et plein de meeples mignons : bonhommes, fantômes, araignées en plastique, serpents, œil et cubes. Une carte lieu et, pour la version avancée (on préfère !) certains objets à amener dans ce lieu, avant les autres joueurs bien sûr…

La version de base demandera de toujours amener la même chose dans un lieu. On complique en ajoutant des objets.

manoir infernal jeu

On se prend au jeu, on secoue sa boite, on bascule… Ice cool avait déjà mis un pied dedans, le Manoir Infernal met le deuxième.

Infernal oui, mais enchanteur. » – Morlock

 

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dino-twistcoverup« Attention, earworm en approche : « Denver, le dernier dinosauuuure, c’est mon ami et bien plus encore ! ». Remerciez-moi pour vous avoir mis cette musique dans la tête. 🙂

Dino twist est un jeu de Bertrand Arpino, un auteur de la CAL (Communauté des Auteurs Lyonnais). Dans ce jeu de cartes, il va falloir aller sauver les dinosaures, situés sur l’île de twist. Ça sera à celui qui aura rapporté les plus beaux spécimens (donc ceux qui valent le plus de points) sur son île, en jouant simultanément des cartes dinosaure.

Les mécanismes font un peu penser à « 6 qui prend » (donc pas bien compliqués), pimentés par quelques événements qui viendront troubler les tours de jeu. C’est léger, sympa ! Ça se joue avec des enfants pour peu qu’ils sachent compter jusqu’à 20, mais aussi avec vos amis (pour peu qu’ils sachent compter jusqu’… enfin bon…).
Un p’tit jeu que je ne sors pas souvent, mais auquel je prends toujours plaisir à relancer une partie. » – Meeplecam

 

Avatarus_voxiferus_Nea

 

my-story-Ludovox-jeu-de-societe-OK“La vie, c’est comme un deck-building, on ne sait jamais quelle carte on va tirer”… Tel est le pitch de My Story, ce sympathique deck-building taïwanais déniché à Essen, que nous avons plaisir à sortir en fin de soirée, après un bon gros jeu de gestion par exemple.

Quand le jeu commence nous avons tous 22 ans, et il prend fin lorsque nous avons atteint 50 ans et que nous prenons notre retraite (on peut rêver). À partir d’un paquet de base, composé de d’énergie propre à la jeunesse, d’un peu d’argent, d’éducation, de meilleurs amis et d’un hobby, nous allons grandir (et vieillir) et accumuler les expériences. Comme dans tout deck-building, nous achetons des cartes (Métiers, Loisirs, Vie personnelle, Projets) grâce aux ressources obtenues avec notre main : l’argent, la connaissance, la santé, la famille, les relations sociales et la renommée. Un petit plateau personnel avec des marqueurs rigolos sert à marquer ces ressources qui reviennent à 0 à la fin de notre tour.

La cohérence de nos choix, c’est-à-dire lorsque les cartes choisies matchent avec le métier en cours ou anciens, permet d’obtenir plus de ressources.

Chaque achat entraîne une dépense de temps, plus ou moins importante. Comme le joueur actif est toujours le plus jeune, il faut prendre garde à ne pas vieillir trop vite si on ne veut pas manquer trop de tours.

À 30 ans et à 40 ans s’ouvrent de nouvelles perspectives pour marquer : des cartes objectifs apparaissent. À nous de les atteindre en faisant là encore les bons choix.

C’est vraiment un jeu plaisant, fluide, en anglais (et en taïwanais), mais le texte sur les cartes est limité à un mot, plutôt basique. Cela peut même être l’occasion de réviser l’anglais courant ! 😉 Les illustrations sont plaisantes, en couleurs style pastel comme souvent dans les jeux asiatiques. Une partie à 4 dure 45 minutes maxi avec des joueurs experts, compter 1 heure en famille. Sauf si on ne veut pas vieillir… » – Nea

 

Avatarus_voxiferus_grovast

 

course-au-colisee-matagot-couv-jeu-de-societe-ludovox« Course au Colisée. Ce jeu de Matt Leacock simule en 30 petites minutes une course de chars “à la Ben Hur”. Il s’agit de prévoir sa trajectoire au mieux pour boucler les deux tours de piste avant les autres. Trois curseurs sont à gérer : la vitesse, l’état du char et la “chance” qui permet de modifier son destin, c’est-à-dire d’obtenir des relances.

Malgré quelques bonnes idées comme le nombre de dés dépendant de la vitesse (à trop accélérer, on perd en maîtrise) et l’obligation de ralentir dans les virages sous peine de dégâts, la réalité du déroulé tourne malheureusement au grand n’importe quoi.

Les choix sont relativement évidents pour des joueurs avertis, mais on dépend totalement du tirage pour les réaliser. La large portée du système d’attaque par lancer de javelot (sic) induit par ailleurs un pugilat généralisé qui n’a guère d’intérêt qu’au troisième degré. » – Grovast

 Avatarus_voxiferus_thegoodthebadandthemeeple

 

ghostStories« Il y a des classiques qui ne se démodent pas chez nous. Ghost Stories, s’il demande des joueurs avertis, en fait partie. Il en sort toujours de superbes parties en termes de plaisir de jeu.

Hier, nous avons une nouvelle fois botté les fesses à Wu Feng en mode Cauchemar.

Une superbe partie. Rapidement acculés, nous avons eu la chance de tirer un Hope Killer pour premier Wu Feng, pas gênant et facile à tuer. La Dark Mistress, combinée à une Repellant Beauty, nous a par contre donné beaucoup de fil à retordre. Nous avons passé du temps à l’exorciser.

S’en est suivi une grosse période difficile et la barrière mystique nous a sauvé la mise nous permettant de respirer face à la horde de monstres…

Le troisième Wu Feng, le plus terrible pour nous, le ShapeShifter nous a posé énormément de soucis (à cause de sa course, et son changement de couleur…) et nous a causé de très nombreux nœuds au cerveau pour le tuer à tel point que nous avons attendu l’arrivée du dernier Wu-Feng pour voir… Bim, Father Bo Za, l’un des plus puissants Wu-Feng.

Nous nous sommes concentré sur lui et l’avons exorcisé en état de crise totale (suis mort une fois, plateau neutre mort aussi). Puis nous avons fait une pause mentale pour finir le shapeshifter dans les 6-7 tours qu’il restait. Petit coup de pression final, la mort du villageois nous faisant perdre un tao Jaune a mis en péril notre exorcisme final sur un jet de dé. Mais nous l’avons eu ! Damn, quelle belle partie encore !

Ghost Stories a de beaux jours devant lui… Un grand jeu qui n’a toujours pas d’égal, presque 10 ans après sa sortie. » – The Good The Bad And The Meeple

 

altiplano jeu de societe« Altiplano, c’est le successeur annoncé de Orléans, c’est aussi le gagnant du Geekbuzz des deux derniers salons majeurs… Eh bien comme souvent, c’était un peu survendu à mon goût.

Le jeu est très joli pour le coup, et on se plait avec ce thème atypique.

Le jeu lui-même est bon, et indéniablement son système tourne bien. Cependant, à mi-partie, 3 joueurs sur 5 avaient déjà mis en place un bon moteur, et nous avons été nombreux à ressentir un essoufflement. Il restait encore pas mal de jetons et j’ai terminé la partie en jouant 5-6 fois le même enchaînement d’actions. J’aurais pu mal jouer, mais le soucis, c’est que j’ai gagné… à 5 joueurs… Ceci m’a fait réfléchir à 2 fois.

Le jeu est bon, mais manque de frustration, je me demande si réduire de 30-40% le nombre de jetons disponibles n’ajouterais pas un peu de tension à l’expérience.

Ceci sans oublier l’interaction nulle, qui est rédhibitoire pour moi ; Altiplano ne restera pas dans les mémoires, sinon comme une déception. » – The Good The Bad And The Meeple

 

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Defenders_of_the_last_stand_Jeux_de_societe_Ludovox« Defenders of the last Stand est un très bon jeu d’aventure coopératif riche et immersif dans un univers post-apocalyptique désertique à la Mad Max.

Le jeu propose différents scénarios et cette partie épique s’est déroulée en difficulté normale dont le but est de terrasser les 4 leaders.

On a perdu en ne parvenant pas à tuer le dernier leader, mon perso Rock n’ Roll a pourtant bien dépoté en dézinguant le leader rouge (nommé “Krank” pour les intimes) en un seul coup (beaucoup de dés lancés) !

Le jeu offre de nombreuses actions possibles : se déplacer, combattre un Raider, affaiblir un leader, creuser, faire sauter un dépôt de munition, se soigner, réaliser une aventure, remplir une mission… souvent résolues par des lancers de dés et/ou des cartes défaussées.

Chaque joueur effectue son tour en réalisant ses 7 actions d’affilée puis on pioche 2 carte Defenders : ces cartes permettant de booster ou réaliser certaines actions, elles sont indispensables pour attaquer un leader de la couleur de la carte (une limite de 12 cartes est à respecter).

Après chaque tour de joueur s’opère l’activation des gangs : on pioche une carte décrivant le lieu et le nombre de rebelles à faire entrer en jeu : si trois sont déjà présents sur un lieu, on le remplace par un dépôt de munition et un rebelle apparaît sur chaque lieu adjacent (même principe qu’à Pandémie).

Si un leader a été tué, le niveau de difficulté de cette carte augmente.

L’ensemble donne un grand sentiment de liberté et l’agréable impression de vivre une réelle aventure remplie de rebondissements. L’aspect coopératif est intéressant, on justifie souvent ses choix (avec parfois des dés qui nous trahissent) et on discute ceux des autres. Éviter les cases des rebelles est primordial car chaque blessure rend un jeton action inactif.

Le jeu est une franche réussite et m’a énormément plu avec un défi coriace à relever, seuls hics : beaucoup d’anglais et un temps d’attente un peu long sur les premiers tours du fait que chaque joueur tâtonne un peu au début.

À retenter très vite avec les règles en tête tellement le jeu est addictif et servi par un matériel abondant. Wraith m’a fait remarquer que les figurines sont de qualité moyenne et c’est vrai qu’elles ne sont pas très bien ciselées, mais ce défaut ne nuit pas du tout au plaisir de jeu. » – Zuton

 

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Pandemic-legacy-season-2-ludovox-jeu-de-societe-cov-yL’année passée, nous avions survécu à la première campagne de Pandémic Legacy, malgré un essoufflement vers la fin, un scénario un peu facile parfois, et un hasard un peu déroutant, mais l’aventure avait été belle et l’on rêvait de remettre ça avec Pandémic Legacy S2.

Comment parler de ce jeu sans spoiler, c’est une gageure. L’histoire se passe 70 ans après le premier, l’humanité a souffert, peu de gens ont survécu. On commence avec une carte très limitée, et l’on se doute que l’on va découvrir des zones vierges. C’est très excitant, on est en terra incognita. La mécanique du jeu ne nous est pas inconnue, mais cette fois elle est renversée, on ne doit pas enlever des cubes, mais en poser. Nous sommes arrivés au mois de mars.  Le scénario est plus abouti que dans le premier, là aussi beaucoup plus de surprises.

J’ai encore du mal avec le hasard. On a été punis par le jeu plusieurs fois pourtant il ne nous a pas semblé avoir mal joué. Mention spéciale à la dernière partie où l’on avait la sensation de bien gérer et ça nous a explosé entre les mains parce que l’on a tiré les 3 pires cartes en un seul tour, alors que l’on finissait sur l’action suivante. Frustrant, très frustrant. 
Malgré cela, ou peut-être grâce à cela, on a envie de remettre le couvert ! Le rendez-vous est pris pour continuer l’aventure car on est tenus en haleine, on se demande où le jeu va nous amener.

shanouillette

 

decrypto scorpion masqué ludovox

« Decrypto est un jeu d’association d’idées, dans la veine de Codenames ou Knit Wit, où deux équipes s’affrontent sur un champ sémantique et lexical à grands coups fracassant de mots qui sont autant de messages devant être compris par les uns et embrouiller les autres.

On se creuse les méninges pour aller chercher ces mots magiques, en tâchant de s’éloigner toujours plus de l’évidence du sens premier, sans perdre nos camarades. Quand on trouve le bon mot, c’est un peu comme si on avait découvert la pierre philosophale. Une lumière se met à briller dans nos yeux et un sourire niais illumine notre visage. On sautille intérieurement devant notre petite trouvaille, puis on frétille à l’idée de voir si nos comparses vont capter la référence et on se tortille à l’idée que l’équipe d’en face nous perce à jour. Bref, on bouge beaucoup sur notre chaise.

Le sablier met la pression, la compétition bat son plein. Mon jeu préféré dans le genre à l’heure actuelle. De la tension, des rires, de la prise de risque, des facepalms. Par ailleurs, l’édition est vraiment deluxe et le thème aussi bien poussé que trouvé. Ces tableaux décodeurs ne servent à rien concrètement, mais plongent dans une ambiance particulière, ludique à souhait. Le seul hic : on en bave pour expliquer le principe au départ. Rien ne vaut un tour « pour rien ». Donnez-vous cette peine, le jeu en vaut la chandelle. » – Shan

 

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3 Commentaires

  1. morlockbob 24/01/2018
    Répondre

    La course au Colysée permet de pouvoir dire « MAtt Leacock y fait pas que des bons jeux… » c est son seul intérêt

    • Grovast 24/01/2018
      Répondre

      J’y vois un second intérêt : constituer un exemple pour ne pas croire les éditeurs lorsqu’ils nous jurent qu’il ne tiennent pas compte de la renommée de l’auteur quand ils décident de faire un jeu ou non.

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